tag:blogger.com,1999:blog-83883802615083254932024-03-13T12:27:01.613+01:00SamarraPour connaître et comprendre le mondeE.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.comBlogger77125tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-87184595089693786682017-08-14T20:20:00.001+02:002017-08-14T20:20:45.606+02:00Le livre de la Jamaïque<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-qrDO_K9EZvo/WZHpPhXanUI/AAAAAAAAb1s/ZGR4ko9ZIestlUlOJyamcOUPxLtG_1KQgCLcBGAs/s1600/le-livre-de-la-jamaique-248825-264-432.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="432" data-original-width="264" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-qrDO_K9EZvo/WZHpPhXanUI/AAAAAAAAb1s/ZGR4ko9ZIestlUlOJyamcOUPxLtG_1KQgCLcBGAs/s320/le-livre-de-la-jamaique-248825-264-432.jpg" width="195" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> "Dans un coin il y avait l'inévitable juke-box avec trois chansons pour cinq cents - l'omniprésent reggae, bien sûr, mais aussi une douzaine ou plus de disques de chanteurs tels qu'Al Green, Otis Redding, Aretha Franklin. Le goût jamaïquain en matière de musique, et je veux dire par là le goût du travailleur jamaïquain moyen de l'arrière-pays, est parfait pour moi - impeccable et sérieux, informé et raffiné. Il arrive parfois qu'une société toute entière possède un goût parfait, comme à La Nouvelle-Orléans il y a trois quarts de siècle [...]. Dans ces cas-là, une personne tout à fait ordinaire, voire un enfant, peut opérer des distinctions esthétiques que l'on considère habituellement comme du ressort exclusif des membres les mieux éduqués de la société. [...] Il peut distinguer instantanément le faux de l'authentique, l'imitation de l'original, le sentimental du véritable romantique. Et il est savant en cette matière, il sait précisément par quels chemins et par quels musiciens le calypso a repris le be-bop des boîtes de nuit noires de Floride pour devenir le ska; comment le ska a intégré le rock et le soul de Londres, de Liverpool, de New York et de Detroit pour devenir reggae. Lequel, ayant atteint sa phase consciente et littéraire, recherche à présent ses racines africaines en même temps qu'il se fait électrifier à Nashville et à Los Angeles. Ce vieux coupeur de cannes, qui gratte du dos de sa machette les zébrures enflées sur son avant-bras, connaît les effets de la pauvreté sur le son du reggae: comment des guitares bon marché, en imitant le son métallique et ténu des Beatles entendu sur des transistors japonais et sur des appareils stéréo en plastique achetés dans les Woolworth du Bronx, ont dépouillé le rock des années soixante de sa densité de détails quasiment baroque pour produire une clarté aigüe et grêle qu'on n'avait pas entendue depuis les années vingt dans la musique populaire occidentale." <b> </b></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><b> Russel Banks: "Le Livre de la Jamaïque", Actes Sud.</b></span><br />
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span>
<iframe height="250" src="https://8tracks.com/mixes/8356085/player_v3_universal" style="border: 0px none;" width="300"></iframe>
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<div class="_8t_embed_p" style="font-size: 11px; line-height: 12px;">
<a href="http://8tracks.com/bricabraque/jamaican-lover?utm_medium=referral&utm_content=mix-page&utm_campaign=embed_button">Jamaican lover</a> from <a href="http://8tracks.com/bricabraque?utm_medium=referral&utm_content=mix-page&utm_campaign=embed_button">bricabraque</a> on <a href="http://8tracks.com/?utm_medium=referral&utm_content=mix-page&utm_campaign=embed_button">8tracks Radio</a>.</div>
blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-35676436337189939932016-06-04T08:36:00.000+02:002016-06-04T08:36:39.746+02:00Mohamed Ali: hommages musicaux.<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">Cassius Clay naquit à Louisville en 1942. Il portait le nom d'un général abolitionniste du XIX° siècle qui avait affranchi ses esclaves. Le jeune garçon serait venu à la boxe un peu par hasard. Alors qu'il vient de se faire voler son vélo, il s'adresse à un policier, Joe Martin, qui est aussi entraîneur de boxe. Ce dernier prend Cassius sous son aile. Aussitôt le jeune homme se distingue par son tempérament difficile, ses déclarations pleines de crânerie, mais aussi par </span><span style="color: magenta;"><span style="font-size: small;">des dons exceptionnels pour le noble art.</span></span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">Il se distingue par<span style="color: red;"> l'agilité de son jeu de jambe, la précision de son punch</span>, son endurance. En 1960, il remporte le titre de champion olympique des mi-lourds à Rome. Il devient alors professionnel et rencontre celui qui sera son entraîneur pendant près de 20 ans, Angelo Dundee. Il peut aussi compter sur le soutien d'hommes d'affaires de Louisville, trop heureux de pouvoir valoriser la cité grâce à ce champion.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><img alt="" src="http://www.cbc.ca/gfx/images/sports/photos/2008/05/07/1960_clay.jpg" style="height: 263px; width: 466px;" /></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">A 22 ans, il remporte le titre de champion du monde des poids lourds (en 1964) contre Sonny Liston, à Miami. Dès sa sortie du ring, il clame: "je suis le plus grand, j'ai secoué le monde". Dès cette époque, Clay agace. <span style="color: lime;">Ses détracteurs lui reprochent sa "big mouth"</span>, sa grande gueule, sa vantardise, son arrogance. Il n'hésite pas à se moquer de ses adversaires et à insulter ses adversaires noirs qu'il traite d'"oncle Tom" à l'image de Floyd Patterson.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">On apprend alors que Cassius Clay s'est converti à l'islam et qu'il convient désormais de l'appeler Muhammad Ali. Cette décision lui aliène une partie de l'Amérique blanche dans la mesure où il intègre les Black Muslims, une organisation musulmane traditionaliste à la réputation sulfureuse. C'est Malcom X qui débauche l'athlète. Une intense, mais brève, amitié, dédute alors. Ali devient un emblème fantastique pour la secte dont l'image est écornée par l'assassinat de Malcom X en 1965 (imputé par beaucoup au dirigeant des Black Muslims, Elijah Muhammad).<br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><img alt="" src="http://portfolio.lesoir.be/main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=176221&g2_serialNumber=2" style="height: 530px; width: 530px;" /></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: #ff6600; font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";"><span style="font-size: small;">En 1967, Ali affirme son opposition à la guerre du Vietnam.</span></span></span><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"> Il refuse de servir sous les drapeaux, ce qui entraîne la perte de sa licence. Il lance: "Le Vietcong ne m'a rien fait". Pour lui, ces combattants sont des opprimés, à l'instar des Noirs américains. Cette prise de position intervient alors que l'opinion américaine n'est pas encore retournée. Le rejet du conflit se produit au cours des trois années de suspension d'Ali, qui devient dès lors très populaire. Quoi qu'il en soit, cette suspension reste un désastre pour un boxeur en pleine possession de ses moyens. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">En 1971, Ali tente de reconquérir sa couronne en affrotntant Joe Frazier, au cours de ce que certains ont appelé le "match du siècle". Ali y encaisse les coups avec une grande abnégation. Mis à part un knock out, il parvient à tenir debout alors que les coups de Frazier redoublent, la mâchoire cassée. C'est en tout cas la première défaite d'Ali. Il perdra de nouveau face à Norton et se fera encore casser la mâchoire au cours du combat.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><img alt="" src="http://i195.photobucket.com/albums/z233/mathewfowler/040_SP0052Muhammad-Ali-Posters.jpg" /></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">Mais le retour triomphal d'Ali se produit à Kinshasa, en 1974 (nous vous en parlerons dans un prochain billet). <span style="color: magenta;">Entre temps, Ali passe dans l'écurie du fantasque Don King, un petit voyou devenu le maître du boxing business </span>(désormais, les combats représentent une véritable mâne financière). Contre toute attente, il parvient à triompher alors que Foreman fait figure d'épouvantail (il n'a fait qu'une bouchée de Norton et Frazier). Ali semble alors à son apogée. Il conservera son titre encore six ans et livrera quelques autres combats homériques tels que le match qui l'oppose à Frazier à Manille en 1975. Les deux hommes repoussent leurs limites dans ce combat à mort. Finalement Frazier est arrêté à la 15ème reprise à la demande de son manager (afin de sauver ses yeux). Ali, quant à lui, s'évanouit. Il s'agit en tout cas d'une étape clef de sa carrière. Son médecin tente alors de le convaincre d'arrêter de combattre, en vain. Ali poursuit jusqu'en 1980. C'est sans doute là tout le drame pour ce boxeur qui sut, tout au long de sa carrière, encaisser les coups, sans rien montrer. Ainsi, en 1974, à Kinshasa, Ali encaisse les coups de Foreman, sans ciller, attendant la moindre défaillance de son adversaire. Cette stratégie s'avère gagnante sur un match, mais traumatisante pour l'organisme à long terme. Atteint de la maladie de Parkinson (le mal du boxeur), le boxeur décède le 3 juin 2016<br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";">Mais au-delà de sa biographie, Ali est devenu une véritable icône moderne. Les photographes, musiciens, romanciers, journalistes ne s'y sont pas trompés. Les </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";"> hommages musicaux ci-dessous démontrent l’énorme popularité du personnage.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">1. <span style="color: red;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=6K-WsHiNJM4" target="_blank">Don Covay: "Rumble in the jungle</a>".</span> Ce très grand chanteur soul (à la voix assez proche de celle de Mick Jagger) évoque le match ("rumble in the jungle") organisé à Kinshasa par Don King, avec l'accord de Mobutu.<br />
2. <span style="color: magenta;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=CxdH-BpBy8M" target="_blank">Orchestre G.O. Orchestra: "Welcome to Kinshasa</a>".</span> </span></span><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">Cet orchestre congolais revient sur l'organisation du match, en 1974. Cuivres et choeurs irrésistibles.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">3.<span style="color: #339966;"> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=nYXlK4lKgIE" target="_blank">Dennis Alcapone: "Cassius Clay</a>".</span> Toaster star et fidèle du label Treasure Isle de Duke Reid, Dennis Alcapone rend hommage à celui que l'on appelle encore Cassius Clay. Il interprétera aussi "<i>Muhammad Ali</i>" une fois le boxeur converti (à retrouver sur <a href="http://www.amazon.co.uk/Sucker-Punch-Jamaican-Boxing-Tributes/dp/B00025OJE6"><u><span style="color: #339966;">une compilation de titres reggae sur le thème de la boxe</span></u></a>).<br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">4. <span style="color: #ff6600;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ytMcdncfn70" target="_blank">Tom Russell: "Muhammad Ali</a>".</span> L'inoxydable Tom Russell livre ici une biographie en musique. Il revient sur les étapes de la carrière du boxeur. Depuis Louisville jusqu'au refus de la guerre du Vietnam en passant par "les petites phrases" qui firent aussi la célébrité d'Ali. <br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">5. <span style="color: magenta;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=ur64OrWCgm8" target="_blank">Mohammed Ali: "Ali's historical theme song</a>".</span> Ali au micro sur un album de 1976 où il fait </span></span><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">la promotion d’une bonne hygiène bucco-dentaire! Musicalement, c'est très mauvais, mais la palme du mauvais goût revient sans conteste à <a href="http://www.wfmu.org/365/2003/106.shtml"><u><span style="color: lime;">la pochette</span></u></a>. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #339966;">6</span>. </span><span style="color: magenta;"><span style="font-size: small;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=XcwhiZ3Bd-k" target="_blank">Trio Madjesi: "8ème round"</a>. "<span style="color: black;">Serrez vos gants car au 8ème round, c'est le k-o". Le groupe congolais revient sur le "combat du siècle" et notamment le 8ème round au cours duquel Foreman s'écroule.</span><br />
</span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">7. </span></span><span style="color: blue; font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";"><span style="font-size: small;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=J_KZOcdGekM" target="_blank">Sir Mack Rice: "Muhammad Ali"</a>.</span></span></span><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"> Une petite bombe funky irréprochable pour terminer. La plupart des titres qui composent cette sélection proviennent de la compilation <a href="http://www.trikont.com/basics/cgi-tdb/basics.prg?session=42f9476f48c05183_7678&a_no=154&r_index=10.1"><u><span style="color: blue;">"Hits and Misses" de l'excellent label allemand Trikont</span></u></a>, spécialisé dans les rééditions pointues et soignées.<br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><img alt="" src="http://farm1.static.flickr.com/133/395895350_d5dada68b4.jpg" /></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";"> Tout cela prouve qu'Ali est plus qu'un simple champion de boxe (ce qui n'est déjà pas mal en soi). Certes, il est devenu la référence absolue dans le monde de la boxe, mais il a su aussi épouser les grandes causes de son temps (le Viet</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";">nam, les droits civiques), sans jamais se renier. Surtout, il reste un personnage particulièrement charismatique. Il suffit de regarder ses interviews de jeunesse pour s'en convaincre. Arrogant, provocateur, l'homme en a horripilé plus d'un, mais on ne peut lui retirer son sens de la formule </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";">(”je danse comme un papillon, pique comme une abeille”) </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "times new roman";">et sa répartie qui fait mouche la plupart du temps. <br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"> <span style="font-family: "times new roman";"><span style="font-size: small;">Sources:</span></span></span></span></b><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">- L'émission <a href="http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/2000ansdhistoire/index.php?id=63125"><span style="color: red;">2000 ans d'histoire</span></a> de Patrice Gélinet sur France Inter avec le romancier Patrice Lelorain.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;"><b>Liens:</b> </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">- <a href="http://www.netboxe.com/rep1/dsp2.php?art=5245&question=manille%201975"><span style="color: magenta;">Thrilla in Manilla (1975)</span></a>, le troisième et terrible combat Ali / Frazier.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: small;"><span style="font-size: small;">-<a href="http://www.netboxe.com/rep1/dsp2.php?art=4226&question=kinshasa"> <span style="color: #ff6600;">Rumble in the jungle (1974)</span></a>. Ali / Foreman, le "combat du siècle".</span></span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-22107725971458027052016-05-10T14:16:00.003+02:002016-05-10T14:18:17.571+02:00Malick Sidibé (1936-2016) photographe de la jeunesse malienne<div style="color: #555555; font-family: 'Trebuchet MS', Tahoma, sans-serif; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; padding: 0px; text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><span style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><a href="http://www.africultures.com/php/?nav=personne&no=3888" target="_blank"><img border="0" height="200" src="https://4.bp.blogspot.com/-vrhznvjcLmI/VzHPmiOtk1I/AAAAAAAAIm0/lhUh99rPCoYv5tg3-UstMBljauPgICxsgCLcB/s200/Sidibe_Malick0.jpg" width="200" /></a></span></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="background-color: white; font-family: "verdana" , "arial" , "helvetica" , sans-serif; font-size: 10px; text-align: right;"><a href="http://www.africultures.com/php/?nav=personne&no=3888" target="_blank">© Antoine Tempé</a></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
Malick Sidibé, qui vient de disparaître, était une mémoire vivante du <span style="color: red; margin: 0px; padding: 0px;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">Mali de la fin de la colonisation et de l'indépendance</strong></span>. C'est en effet à la fin des années 1950 qu'il a fait ses premières photos. Malheureusement, la plupart de ses premiers clichés (ceux du studio "Photo Service" qu'il gère de 1958 à 1962) sont perdus. Ayant quitté son village de Soloba assez tôt, Malick est engagé d'abord comme dessinateur par le photographe Gérard Guillat, un Français de Bamako. Rapidement, alors que "Gégé la pellicule" couvre les fêtes de la petite société coloniale, <strong style="margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: #339966; margin: 0px; padding: 0px;">Malick couvre les fêtes des Bamakois</span></strong>. Il alterne donc travail en studio le jour et clichés "sur le vif" le soir.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.holott.org/malicksidibe/msidibe/index.html" target="_blank"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-WxyBhJwAU4I/VzHPQuMjsnI/AAAAAAAAIms/tJjuMaMdA58LV4o2bqLJc7YlUdkX68elACLcB/s320/msf10.jpg" width="282" /></a></div>
<br />
<span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;">Rappelons que les colonies françaises en Afrique étaient alors regroupées dans deux entités : l'AEF (Afrique équatoriale Française) et l'AOF (Afrique occidentale Française). L'actuel Mali est alors appelé Soudan français. Comme les autres colonies, il bénéficie de la loi-cadre Defferre de 1956 qui prévoit une autonomie administrative. En 1958, De Gaullle créée la Communauté Française (refusée par la seule </span><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2010/01/199-les-ambassadeurs-internationaux.html" style="background-attachment: inherit; background-image: inherit; background-position: inherit; background-repeat: inherit; background-size: inherit; color: #333333; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none;" target="_blank"><u style="margin: 0px; padding: 0px;">Guinée de Sékou Touré</u></a><span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;">) qui accorde davantage d'autonomie et prépare l'indépendance.</span><br />
<span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;"><br /></span></div>
<div style="color: #555555; font-family: 'Trebuchet MS', Tahoma, sans-serif; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; padding: 0px; text-align: justify;">
Après l'échec de l'éphémère Fédération du Mali regroupant l'ancien Soudan français et le <a href="http://histoire-geo-remiremont.blogspot.com/2009/03/senghor-et-houphouet-boigny-ministres.html" style="background-attachment: inherit; background-clip: inherit; background-image: inherit; background-origin: inherit; background-position: inherit; background-repeat: inherit; background-size: inherit; color: #333333; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none;" target="_blank"><u style="margin: 0px; padding: 0px;">Sénégal de Senghor</u></a>, <span style="color: lime; margin: 0px; padding: 0px;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;">l'indépendance du Mali est donc proclamée le </strong></span><a href="http://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronologie_mali_de_l_union_francaise_a_l_independance.asp" style="background-attachment: inherit; background-clip: inherit; background-image: inherit; background-origin: inherit; background-position: inherit; background-repeat: inherit; background-size: inherit; color: #333333; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none;"><span style="color: lime; margin: 0px; padding: 0px;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;"><u style="margin: 0px; padding: 0px;">22 septembre 1960</u></strong></span></a>. Le jeune pays est alors dirigé par Modibo Keïta (jusqu'en 1968, date du coup d'Etat de Moussa Traoré) qui conduit le Mali vers le camp socialiste.<br />
<span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;">Une nouvelle ère s'ouvre donc au Mali, marquée par l'échec du panafricanisme et les difficultés politiques et sociales des nouveaux pays. Mais c'est aussi une période d'espoir.</span><br />
<span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;"><br /></span></div>
<div style="color: #555555; font-family: 'Trebuchet MS', Tahoma, sans-serif; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; padding: 0px; text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Xj2G-LmdK18/VzHPQwkR_lI/AAAAAAAAImw/nlonbUvxeAAfalnZwz7B0jqs2j__cccrQCLcB/s1600/mss12.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-Xj2G-LmdK18/VzHPQwkR_lI/AAAAAAAAImw/nlonbUvxeAAfalnZwz7B0jqs2j__cccrQCLcB/s320/mss12.jpg" width="281" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Mais revenons à Malick Sidibé. A partir de 1962, il créé on propre studio dans le <strong style="margin: 0px; padding: 0px;"><span style="color: #cc99ff; margin: 0px; padding: 0px;">quartier de Bagadadji</span></strong>, situé sur la rive Nord du fleuve Niger à Bamako. Jusqu'en 1977, il y photographie avant tout les jeunes. La plupart viennent se faire photographier avant d'aller danser dans les clubs. Contrairement aux instantanés qu'il fait par ailleurs, Sidibé fait poser les personnes photographiées. Celles-ci ne se privent pas de jouer un rôle (footballeur, boxeur,...), mais les photographies sont aussi pleines de spontanéité et de fraîcheur. Les objets apportés dressent un tableau de la modernité de l'époque (transistors, mobylette,...).<br />
<br /></div>
<div style="color: #555555; font-family: 'Trebuchet MS', Tahoma, sans-serif; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; padding: 0px; text-align: justify;">
En voyant ces photographies, on ne peut s'empêcher d'imaginer la vie des ces jeunes Bamakois, leurs rêves, leurs difficultés, leurs joies. C'est tout l'art du portraitiste remarquable qu'est Malick Sidibé que de nous faire voyager dans ce Mali des années 1960.</div>
<div style="color: #555555; font-family: 'Trebuchet MS', Tahoma, sans-serif; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; padding: 0px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-T4nUwRJLo0I/VzHPQpZ8oJI/AAAAAAAAImo/NdBKmYHkZ68TuQkmUth2M_iuAFwuGLO5ACKgB/s1600/mss21.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-T4nUwRJLo0I/VzHPQpZ8oJI/AAAAAAAAImo/NdBKmYHkZ68TuQkmUth2M_iuAFwuGLO5ACKgB/s320/mss21.jpg" width="314" /></a></div>
<span style="color: #555555; font-family: "trebuchet ms" , "tahoma" , sans-serif;"><span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;"><br /></span></span>
<ul style="color: #555555; font-family: 'Trebuchet MS', Tahoma, sans-serif; font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px; margin: 1px 10px; padding: 0px 15px; text-align: justify;">
<li style="list-style-image: url(http://blogs.mondomix.com/skins/mondomix2010/img/bullet.gif); margin: 0px; padding: 0px;">Un ouvrage (sans commentaire malheureusement) a été publié avec les photographies de cette époque, vous pouvez en <a href="http://www.photoeye.com/BookteaseLight/bookteaselight.cfm?catalog=ZD613&image=3" style="background-attachment: inherit; background-clip: inherit; background-image: inherit; background-origin: inherit; background-position: inherit; background-repeat: inherit; background-size: inherit; color: #333333; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none;" target="_blank"><u style="margin: 0px; padding: 0px;">voir des extraits ici</u></a>.</li>
<li style="list-style-image: url(http://blogs.mondomix.com/skins/mondomix2010/img/bullet.gif); margin: 0px; padding: 0px;">A lire sur le net, cet <a href="http://www.afriqueinvisu.org/l-homme-aux-mille-appareils-ou-la,028.html" style="background-attachment: inherit; background-clip: inherit; background-image: inherit; background-origin: inherit; background-position: inherit; background-repeat: inherit; background-size: inherit; color: #333333; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none;" target="_blank"><span style="color: #993366; margin: 0px; padding: 0px;"><strong style="margin: 0px; padding: 0px;"><u style="margin: 0px; padding: 0px;">entretien avec Malick Sidibé</u></strong></span></a> dont est issue la photographie de l'artiste ci-dessus.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #555555; font-family: "trebuchet ms" , "tahoma" , sans-serif;"><span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #555555; font-family: "trebuchet ms" , "tahoma" , sans-serif;"><span style="font-size: 14.016px; line-height: 16.8192px;"><br /></span></span></div>
E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-35928187916910742462016-04-10T10:20:00.001+02:002016-05-13T09:18:17.460+02:00"Un maillot pour l'Algérie", l'histoire en BD du onze de l'indépendance<div class="copy-paste-block">
</div>
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Jusqu'à présent, peu d'albums de bande-dessinée ont exploré les imbrications entre le sport et la politique. Avec <b>"Un maillot pour l'Algérie"</b>, les scénaristes Kris et
Bertrand Galic accompagnés par le dessinateur Javier
Rey racontent l'épopée du "onze de l'indépendance", cette équipe de football qui représentera les espoirs et la fierté de la nation algérienne en lutte pour la liberté.</div>
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</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://bdi.dlpdomain.com/serie/visuel/BDA_10426/1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Afficher l'image d'origine" border="0" src="http://bdi.dlpdomain.com/serie/visuel/BDA_10426/1.jpg" height="280" id="il_fi" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="865" /></a></div>
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</div>
</div>
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<b>Le 13 et 14 avril 1958</b>, en pleine
guerre d’indépendance, douze joueurs d’origine algérienne évoluant dans le
championnat de France de football<b> quittent clandestinement le territoire français pour
créer la première sélection nationale d'Algérie. </b>L’« équipe du FLN » deviendra le symbole de la nation algérienne en quête de reconnaissance. Footballeurs rebelles, deux joueurs de l'équipe de France de football décident de rallier la cause du FLN : Rachid
Mekhloufi, la star de l'AS Saint-Etienne et Mustapha Zitouni, le défenseur viril de l'AS Monaco. Ils auraient pu participer à la Coupe du
monde organisée en Suède sous le maillot tricolore aux côté de Raymond Kopa, Roger Piantoni ou Just Fontaine. Ils porteront finalement le maillot vert d'un pays en devenir.</div>
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</div>
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<img alt="L'équipe du FLN" src="http://api.rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/styles/mobile2-tablette-asset-center/public/assets/image/2011/11/fln3.jpg" /></div>
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</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/KCzrMI6n5mE/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/KCzrMI6n5mE?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
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</div>
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</div>
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<img alt="http://dia-algerie.com/wp-content/uploads/2016/03/DIA-Makhloufi.jpg" class="shrinkToFit" src="http://dia-algerie.com/wp-content/uploads/2016/03/DIA-Makhloufi.jpg" height="955" width="724" /> </div>
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<ul>
<li><a href="http://www.france24.com/fr/20160407-maillot-algerie-premiere-souvenirs-equipe-independance-fln-football-rachid-mekhloufi-interv" target="_blank">Extrait de l'interview de Rachid Mekhloufi à France 24 pour la sortie de la BD</a></li>
</ul>
</div>
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</div>
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<b>France 24 : À l’époque, vous étiez attaquant pour l’équipe de
Saint-Étienne et vous étiez présélectionné pour participer à la Coupe
du Monde de 1958 avec l’équipe de France. Votre carrière débutait sous
les meilleurs auspices. À aucun moment vous n’avez hésité lorsqu'on vous
a proposé d’intégrer l’équipe du FLN ?</b><br />
<br />
<b>Rachid Mekhloufi :</b> <i>Le FLN savait que les jeunes
respectaient les anciens. Ils m’ont donc envoyé deux garçons de Sétif,
deux footballeurs, Kermali et Arribi [Abdelhamid Kermali de l’Olympique
Lyonnais et Mokhtar Arribi du RC Lens, ndlr]. Ils sont venus me voir la
veille d’un match contre Béziers et ils m’ont expliqué : 'Nous allons
partir en Tunisie pour former une équipe'. Comme j’effectuais alors mon
service militaire, j’ai répondu : 'Mais Moktar, je suis militaire, je
suis passible du tribunal !'. Il m’a alors dit : 'Mais après, qu’est ce
que tu en as à faire ?' C’est une réaction qui m’a étonné. J’ai compris
que ce n’était pas le moment de discuter.</i><br />
<br />
<i>
</i><i>Lors de ce match, j’ai été blessé à la tête. J’ai perdu connaissance
et j’ai été envoyé à l’hôpital. Je me suis dit que c’était bon et que
les deux artistes allaient m’oublier, mais le matin, Kermali et Arribi
étaient devant la porte de ma chambre. Je suis sorti en pyjama de
l’hôpital. Je leur ai dit que je ne pouvais pas partir, car mon
passeport était au siège de Saint-Étienne. Il a fallu qu’on y aille pour
le récupérer. On était pressé : il fallait qu’on passe rapidement la
frontière suisse, car les autres footballeurs algériens étaient déjà
passés en Italie. Je ne savais pas trop où on allait, mais Kermali et
Arribi m’ont donné confiance. Convaincu ou pas, on est parti. Je ne
savais pas qu’il y avait une équipe qui allait se former, – une grande
équipe ! –, qui a donné un spectacle merveilleux dans tous les pays qui
nous ont reçus.</i></div>
<div class="copy-paste-block">
</div>
<ul>
<li><a href="http://www.lemonde.fr/sport/visuel/2016/03/21/bande-dessinee-un-maillot-pour-l-algerie_4887040_3242.html#oeFbxZUHxsb0V4Pv.99" target="_blank">À feuilleter sur Le Monde.fr, les 40 premières pages de cette BD. </a></li>
<li><a href="http://www.franceinter.fr/depeche-5-bonnes-raisons-de-lire-un-maillot-pour-lalgerie" target="_blank">France Inter : 5 bonnes raisons de lire "Un maillot pour l'Algérie"</a></li>
</ul>
lapasserellehghttp://www.blogger.com/profile/09451309247737938736noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-90751938620663389642016-01-08T22:17:00.000+01:002016-01-08T22:20:50.406+01:00Coups de coeur 2015 : ladies first (pas comme à Angoulême)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><i>Le masque et la plume c'est franchement surfait ...sans parler des Inrocks avec leurs 50 palmarès de fin d'année. Chez Samarra on fait simple.</i></span><br />
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;">Il n'y aura pas grand monde pour regretter 2015, et on attendra </span><span style="font-family: "georgia", "times new roman", serif;">vraisemblablement</span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"> de 2016 qu'elle nous fasse oublier cette noire année. Tâchons toutefois de garder le bon de cet an écoulé, quelques douceurs et marqueurs dans les domaines que nous partageons sur ce blog. Des coups de coeur après les coups au coeur en quelque sorte. </span></div>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;">La fille de la bande a aimé ... </span><br />
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><b>Ecritures </b></span><br />
<br />
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.ladernieregoutte.fr/images/Labombe.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.ladernieregoutte.fr/images/Labombe.png" height="200" width="147" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;">Côté roman, haut la main et sans hésitation aucune ni discussion possible mon coup de coeur 2015 sera <b>"La bombe" de F. Harris</b> aux éditions La dernière goutte. </span></div>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;">Un roman autour de <b>la condition ouvrière et la rébellion anarchiste </b>dont l'histoire s'est écrite à <b>Chicago</b> à la fin du XIX siècle. C'est historique, passionnant et incontournable.</span></div>
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span><br />
<span style="font-family: georgia, times new roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://static.lexpress.fr/assets/136/poster_69708.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://static.lexpress.fr/assets/136/poster_69708.gif" height="200" width="126" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia, 'times new roman', serif;">J'y ajoute un roman qui n'est pas sorti en 2015 mais que j'ai lu cette année. Son auteur est <b>Richard Powers</b> dont le précédent ouvrage "3 fermiers s'en vont au bal" ne m'avait pas captivée. Par contre, <b>"Le temps où nous chantions"</b> qui revisite l'histoire de la<b> ségrégation et de la lutte pour l'égalité des droits aux Etats-Unis</b> est un des romans les plus puissants que j'ai eu à lire. </span></div>
<span style="font-family: georgia, 'times new roman', serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: georgia, 'times new roman', serif;">Une fresque magistrale qui ne choisit pas le chemin le plus facile pour traiter son sujet mais qui le met en <b>musique</b> d'une façon vibrante, engagée et inoubliable. </span></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.penseesbycaro.fr/wp-content/uploads/2015/03/c1_le_choix_25.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.penseesbycaro.fr/wp-content/uploads/2015/03/c1_le_choix_25.jpg" height="200" width="142" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; text-align: justify;">Grand écart coté BD. Sorti en janvier 2015, <b>"Le choix" </b>3ème grand récit graphique des <b>Frappier, Désirée aux textes, Alain aux crayons, </b>mêle <b>autobiographie et luttes des femmes</b>. Récits de vie, toujours engagé, sensible et militant. </span><br />
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; text-align: justify;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif; text-align: justify;">Après "Charonne" et les "Putain d'années 80", "Le choix" s'ajoute à une collection qui vaut autant pour<b> l'élégance des images que la virtuosité du texte.</b> Et en plus ça peut aussi servir en classe alors...</span><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.franceinter.fr/sites/default/files/imagecache/scald_image_max_size/2015/09/07/1149255/images/9782203092082.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://www.franceinter.fr/sites/default/files/imagecache/scald_image_max_size/2015/09/07/1149255/images/9782203092082.jpg" height="200" width="142" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Mon deuxième coup de coeur est <b>"Le piano oriental" de Z. Abirached </b>sorti en fin d'année. <b>Le Liban, l'orient et l'occident</b>, une rencontre autour de la<b> musique, du langage</b>, une façon toujours très subtile d'aborder les <b>questions d'héritages et d'identités.</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Et puis le<b> graphisme ondoyant et hypnotisant</b> de Z. Abirached est aussi un ravissement pour les yeux. </span></div>
<br />
<br />
<br />
<b><br /></b><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>Sons : </b></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">C'est toujours là que les coups de coeur sont compliqués parce que les choix sont difficiles. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Je commence par <b>Dominique A</b>, pour couper court aux vannes habituelles sur mon anglophilie maladive. <b>"Eléor" </b>est un disque <b>cartographique, un long poème salé et littoral, qui évoque les embruns et les ciels changeants</b>. Il est revenu bien souvent sur ma platine ce disque. </span></div>
<div dir="ltr" trbidi="on">
</div>
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/96F1O8oV6Mw?rel=0" width="560"></iframe><br />
<div dir="ltr" trbidi="on">
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"> </span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Bon OK, <b>Blur</b> a sorti un nouvel album allez, on le met ! Pourquoi ? Parce que. (En plus ça fait la gym tonique post-réveillon)</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/oo55vzpL85w?rel=0" width="560"></iframe><br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Et on ajoute <b>Richard Hawley avec "Holly Meadows"</b> parce que la scène de <b>Sheffield </b>n'est pas toujours aussi agitée que veulent le faire croire <b>Pulp et les Arctic Monkeys. Plus intimiste mais tout aussi classe</b> et surtout bien dans cette façon très locale de croquer des tranches de vie. A écouter sans modération. </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/v2bmgTXkGeQ?rel=0" width="560"></iframe><br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><b>Images : </b></span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">L'année 2015 ne m'a pas beaucoup conduite dans les salles obscures. Néanmoins, en fin d'année j'ai pu voir deux réalisations remarquables. La 1ère est un documentaire de <b>J-G Périot</b> qui opère un <b>puissant montage d'archives télévisuelles pour retracer l'histoire de la Fraction Armée Rouge</b> et s'intitule <b>"Une jeunesse Allemande"</b>. </span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div id="blogvision">
<iframe frameborder="0" src="http://www.allocine.fr/_video/iblogvision.aspx?cmedia=19555091" style="height: 180px; width: 320px;"></iframe><br />
<a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=225925.html" target="_blank">Une Jeunesse Allemande</a><br />
<a href="http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19555091&cfilm=225925.html"><b>Une Jeunesse Allemande</b> Bande-annonce VO</a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Mais le choc de l'année 2015 reste, de très très très loin, <b>"The Other Side" de R. Minervini</b>, documentaire sur les <b>marginaux drogués du nord de la Louisiane et les excités de la gâchette du Texas</b>. l'occasion de citer un historien que nous aimons beaucoup ici, <b>Romain Huret</b> : "Pourquoi écrire l'histoire des marges ? Parce qu'elles permettent de comprendre ce qui se passe au centre de la société". </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">C'est toute la philosophie de "The Other side" qui explore <b>l'envers du rêve américain</b>, sans racolage, sans sensationnalisme, sans complaisance ni pathos. Des images qui se gravent pour longtemps.</span></div>
<div id="blogvision">
<iframe frameborder="0" src="http://www.allocine.fr/_video/iblogvision.aspx?cmedia=19558356" style="height: 180px; width: 320px;"></iframe><br />
<a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=237174.html" target="_blank">The Other Side</a><br />
<a href="http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19558356&cfilm=237174.html"><b>The Other Side</b> Bande-annonce VO</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Et si vous aimez les images fixes, suivez <a href="http://mikebrodie.net/"><b>le travail de Mike Brodie</b></a> qui documente aussi la vie d'une<b> jeunesse rebelle et marginale</b> avec un appareil photo et un oeil incroyable. On pense à <b>Kerouac </b>en regardant ces photos qui revisitent la figure des <b>hoboes,</b> clochards célestes modernes entre<b> punkitude, candeur, désespoir et errance.</b> Avec un clin d'oeil à l'ami <a href="http://jmoupah.tumblr.com/">Jean-Marie</a>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Q7yrQbbKxQw/Vog9gVIjWmI/AAAAAAAAEaA/QZexP80r3lA/s1600/6_0924.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://3.bp.blogspot.com/-Q7yrQbbKxQw/Vog9gVIjWmI/AAAAAAAAEaA/QZexP80r3lA/s320/6_0924.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
</div>
</div>
véronique servathttp://www.blogger.com/profile/10826997382374013776noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-65338529267964667632015-11-11T15:47:00.001+01:002015-11-11T15:47:35.563+01:00Allen Toussaint (1938-2015)<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">"<i>L'un des créateurs les plus secrets du rythm & Blues auquel la Nouvelle-Orléans doit une large part de sa notoriété. Éminence grise préservant jalousement sa tranquillité dans l'intimité des studios, Toussaint semble avoir modifié à lui seul le cours de la musique populaire noire de sa ville en accumulant les best-sellers d'artistes locaux produits par ses soins: Jessie Hill, Chris Kenner, Irma Thomas, Meters, Ernie-K-Doe, Dr John...</i>" </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">C'est par ces mo<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">ts que Sebastian Danchin introduit Allen Toussaint dans son encyclopédie du R &B. Et<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, de fait</span></span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, bien qu<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">'</span>il <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">se soit employé</span> à détourner de lui les regards de la profession <span style="color: red;">(1)</span>, </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Toussaint (<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">prononcer "Tou-séïnt<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">te") <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">a su s'imposer comme</span> un des géants d<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">u rythm<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">'n'Blues</span></span>.</span></span></span></span></span></span></span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-5qQ_h3fMvhg/VkNQue4e15I/AAAAAAAARbM/NQWx8vWxfo0/s1600/Toussaint_Rebennack.gif" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="http://2.bp.blogspot.com/-5qQ_h3fMvhg/VkNQue4e15I/AAAAAAAARbM/NQWx8vWxfo0/s400/Toussaint_Rebennack.gif" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i>Allen Toussaint au piano (Dr John à l'arrière-plan).</i></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Né dans le quartier de Gert <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">T</span>own, un "ghetto sudiste typique", le jeune Allen fait son apprentissage musical sur le piano familial.<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Prodigieusement doué et sans avoir jamais bénéficié de <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">vraie formation musicale</span>, il<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> parvient<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> -</span> alors qu'il n'a pas 10 ans<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> -</span> à</span> déchiffrer <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">la partie de piano du concerto en <i>la </i>mineur d'Edvard Grieg. </span></span></span></span>A 13 ans, il anime les bals locaux avec <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">l</span>es <i>Flamingoes</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. <span style="color: red;">(<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">2</span>)</span> Dès <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">cet<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">t<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">e époque<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, le jeune homme voue une adoration sans borne à l'<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">un des cadors de la brillante école de piano <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">néo-orléanaise</span>: le Professor Longhair. </span></span></span></span></span></span>"<i>Mon </i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>Dieu, quand j'ai entendu Professor Longhair, ça a été le choc de ma vie. Avant lui, les choses étaient plus sages. (...) Professor Longhair, lui, jouait comme un sauvage qui n'avait jamais été apprivoisé</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">", <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">déclare</span>ra-t-il. </span></span></span></span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span>En 1957, Dave Bartholomew, <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">arrangeur et imprésario de</span> Fats Domino, engage Toussaint en tant que doublure de Fats. Progressivement, le <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">jeune pianiste</span> s'impose comme un musicien très recherché<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, un homme de l'ombre avec lequel il fau<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">dra</span> compter.</span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En 1958, il enregistre l'album <i>The Wild Sound of New Orleans</i> en tant qu'Al Tousan<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> et obtient son premier tube "Java".</span> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">De</span> 1960 à 1962, il est de la plupart des enregistrements d<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">e la compagnie Minit/Instant </span>de Joe Banashak pour le<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">quel il fait aussi office de directeur artistique (découverte d<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">'Ernie<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> K</span>-Doe)<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> et</span> d'arrangeur</span></span>. Il y compose ou enregistre de très nombreux hits locaux dont <i>Ooh Poo Pah Doo Part II</i> de Jessie Hill, <i>I like it like that</i> de Chris Kenner, <i>Mother-in-Law </i>d'Ernie K-Doe, <i>Ya ya </i>de Lee Dorsey, <i>But I do </i>de Clarence Henry, <i>It's raining</i> et <i>Ruler of my heart</i> d'Irma Thomas, <i>Lipstick traces (on a Cigarette) </i>de Benny Spellman...</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Appelé sous les drapeaux <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">de 1963 à 1965</span>, <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Toussaint</span> ne reste pourtant pas inactif et enregistre </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">quelques <a href="https://www.youtube.com/watch?v=hbL7rzBbK5U&list=PL3E4CB4C99D948B25&index=7" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;">instrumentaux</span></a> malicieux à l'instar de <i>Whipped Cream </i></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">avec une formation créée pour l'occasion (<i>The Stokes</i>).</span></span><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/videoseries?list=PLITYytUwzPZPGKjz1oC6Ha_aIDXajuWiP" width="560"></iframe>
<br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En raison d<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">u dépôt de bilan de Minit et d<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">e la désaffection du public pour le R&B de la Nouvelle-Orléans (<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Domino est alors dans le creux de la vague), </span></span>l</span></span>e retour à la vie civile s'avère délicat pour le pianiste<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. Néanmoins, </span>Toussaint <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">parvient à rebondir en s'</span>engageant aux côtés de Marshall Sehorn<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">,<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> pour et avec</span> lequel</span> il compose et produit les chefs d’œuvre de groove de Lee Dorsey en 1965-1966: <i>Ride yourn Pony</i>, <i>Get of my life woman</i>, <i>Working in Coal mine</i>, <i>Holy Cow</i>...</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">"<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>Plutôt que de s</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>'en tenir aux riffs de cuivre qui ont défini le pr</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>emier style du rythm'n'blues de la Nouvelle-Orléans (...), Toussaint privilégie une approche spontanée, proche de l'improvisation, qui lui permet d'extraire jusqu'à la dernière goutte de funk de musiciens exc</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>eptionnels. Lui-même,donne une assise en béton à ces arrangements avec l'aide d'une section rythmique de rêve (...).</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">" (c<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">f: encyclopé<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">die du rock, voir sources)</span></span></span></span></span></span></span> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Désormais, au sein de la société Sansu et pour sa nébuleuse de micro-labels typiques de la Nouvelle-Orléans, Sehorn et Toussaint enregistrent la crème des artistes locaux: la volcanique Betty Harris, les fabuleux Meters, Aaron Neville et sa voix de velours... Les artistes de passages, soucieux de pouvoir profiter du son magique de la cité du croissant, font aussi le voyage pour le compte de leurs labels respectifs: The Band, Etta James...</span></span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">C'est au début des années 1970 qu'Allen Toussaint tente l'aventure en solo, enregistrant une série d'albums de qualité (<i>Toussaint </i>en 1971 avec Dr John à l'orgue et la guitare, <i>Life, love and Faith</i> en 1972, le génial <i>Southern Nights</i> en 1975, <i>Motion</i> enregistré à LA en 1978), mais le succès n'est pas au rendez-vous. Cette situation n'affecte pas outre mesure<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> le <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">pianiste</span></span> car comme le rappelle Sebastian Danchin (cf: sources), "<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">p</span>our Toussaint qui considère ces expériences comme de simples diversions, l'excitation n'est jamais aussi grande que lorsqu'il s'efface en studio pour laisser parler la créativité des autres </i>(...)<i>. </i>"</span></span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">L'ouverture du studio Sea-Saint en 1973 <span style="color: red;">(<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">3</span>)</span>, dans le quartier de Gentilly, constitue un nouvel écrin à la hauteur de ses talents de producteur. Pour le compte des grandes compagnies du disque (Warner, Atlantic, Columbia), <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Allen</span></span> chapeaute les enregistrements de grosses formations en transit à la Nouvelle-Orléans telles que les Chocolate Milk, <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">l</span>es Pointer Sisters, Pati Labelle (Lady Marmelade), <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">l</span>es Wings de Paul McCartney, Joe Cocker... </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">A partir<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> des années 1980, <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Toussaint ralentit se ac<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">ti<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">vités de producteur artistique<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> et se consacre<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, entres autres, à la composition de musiques de films ou de comédies musicales.</span></span></span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En 2005, l</span>'ourag<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">an Katrina aura raison du Sea-Saint Studio. Toussaint<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span>quitte alors la Nouvelle-Orléans pour <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">New York<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. Depuis lors, Toussaint <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">avait continué à se produi<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">re sur <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">les scènes du monde entier.</span></span> </span></span></span></span> </span></span></span></span></span></span> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Allen T<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">o</span>ussaint vient de mourir<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, mais <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">ses</span> spl<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">endides compositions</span> </span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> (<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">F</span>rom a whisper to scream</i>, pour n'en <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">citer</span></span></span></span></span> qu'une)<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> et </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">les</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> centaines d'enregistrements d'une incroyable qualité<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> qu'il a <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">dirigé</span> en tant que producteur<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">/<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">arrangeur<span style="color: #6aa84f;"> <span style="color: red;">(<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">4</span>)</span></span>, </span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">lui assurent depuis déjà bien longtemps une place de choix <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">sur le mont Olympe des dieux de la soul & du <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">R&B.</span></span></span></span></span></span></span><br />
<br />
<br />
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Notes:</span></span></b><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: red;">1.</span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span>Il utilise par exemple</span> le pseudonyme de Naomi Neville (le nom de jeune fille de sa mère) pour signer la plupart de ses compositions. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: red;">2.</span> une formation dans laquelle joue également Snooks Eaglin.</span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: red;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">3</span>.</span> Pour <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">remplacer le stu<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">dio <i>Cosimo's Jazz City</i> <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">tout just<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">e fe<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">rmé.</span></span></span></span></span> </span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: red;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">4</span>.</span> </span></span>Le succès d'estime,
avant tout régional rencontré par les musiciens locaux, ne laisse pas de
surprendre compte tenu de l'extraordinaire qualité des disques
enregistrés dans la <i>Crescent City</i>. Cette aberration s'explique sans
doute par l'absence d'une industrie musicale capable d'assurer la
diffusion des productions locales. Une myriade de microlabels locaux
éditent ces disques, mais ne parvient pas à leur assurer un rayonnement
autre que local. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Dans un entretien accordé au magazine <i>les
Inrockuptibles</i>, Dr John résume la situation: "<i>Le problème, c'est que
personne n'a jamais rien investi dans la musique de la Nouvelle-Orléans,
tout le monde s'en foutait. Ce n'était pas comme Nashville, Los Angeles
ou New York où une industrie s'est développée autour de la musique. A
la Nouvelle-Orléans, il n'y avait rien, à part des disques qui
sortaient. La plupart des groupes, comme les Dixie Cupes, avaient un
tube énorme au niveau local, mais ils n'arrivaient pas à avoir d'autres
tubes, à exploser au niveau national. Tout ça parce qu'il n'y avait pas
de management, personne pour aider les musiciens, les conseiller. La
plupart des groupes se sont fait arnaquer financièrement. Et puis au
début des années 60, le district attorney Jim Garrison a fait fermer la
plupart des endroits où il y avait de la musique.</i>" </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">
</span></span>
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">
</span></span><b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sources: </span></span></b><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- </span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Michka Assayas (dir.): </span></span></span></span>"Le <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">nouveau dictionnaire du rock", tome 2, Bouquins, Robert Laffont, 2014.</span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span>- Sebastian Danchin: "Encyclopédie du Rythm & Blues et de la Soul", Fayard, 2002.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Article consacré à Dr John dans un vieux numéro des Inrockuptibles dont je n'ai pu retrouver la référence exacte : "La Nouvelle-Orléans à l'ancienne".</span></span><br />
<br />
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Liens: </span></span></b><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Notre s</span>élection de NOLA F<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">unk: <a href="http://8tracks.com/bricabraque/new-orleans-funk" target="_blank"><span style="color: red;">1</span></a> <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">/ <a href="http://8tracks.com/bricabraque/new-orleans-funk-2" target="_blank">2</a> / <a href="http://8tracks.com/bricabraque/new-orleans-funk-3" target="_blank"><span style="color: orange;">3</span></a> / <a href="http://8tracks.com/bricabraque/new-orleans-funk-3" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">4</span></a></span>.</span> </span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-69286985421963638332015-10-26T21:05:00.000+01:002015-10-26T21:05:27.812+01:00Le mémorial de Rivesaltes, archéologie pour mémoires enfouies<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-CtQwXM0ZQbk/Vi5meqCC2pI/AAAAAAAAARY/5VkbP-pfknU/s1600/PA220359.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-CtQwXM0ZQbk/Vi5meqCC2pI/AAAAAAAAARY/5VkbP-pfknU/s640/PA220359.jpeg" width="480" /></a></div>
<br />
Balayés par la tramontane glaciale et des années d'oubli, les frêles baraquements du <b>camp d'internement de Rivesaltes </b>ont bien failli disparaître sous l'assaut de bulldozers. Symbole d'un 20ème siècle miné par les guerres, les déplacements forcés de population et les camps, le mémorial de Rivesaltes inauguré en ce mois d'octobre est d'une terrible actualité. <span class="text_exposed_show"><a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150618.AFP1230/croissance-exponentielle-des-deplaces-et-refugies-avec-60-millions-fin-2014.html" target="_blank"> Selon le HCR</a>, il n'y a jamais eu autant de personnes déplacées dans le monde (<b>60 millions de personnes dont 20 millions de réfugiés</b>). </span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/k92xVfm3xFY/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/k92xVfm3xFY?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe> </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<span class="text_exposed_show">Pensé par<b> Rudy Ricciotti</b>, le mémorial ressemble à un <b>site archéologique inversé</b> : à la surface, les vestiges branlants du camp encadrent un lieu de mémoire enfoui, tapi dans le sol ocre des Pyrénées orientales. <b>L'architecture du mémorial s'efface devant la réalité du camp </b>: l'état des baraquements et le mémorial montrent aussi bien la dureté des conditions d'internement que l'enfouissement des mémoires. Le long couloir qui serpente jusqu'à l'entrée du mémorial surligne la spécificité d'un lieu qui raconte si gravement notre monde contemporain et la destinée de populations indésirables. </span><br />
<br />
<span class="text_exposed_show"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-XhA5NPMxkeI/Vi5my2G_vmI/AAAAAAAAASo/6cHlETQJzKo/s1600/PA220361.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://3.bp.blogspot.com/-XhA5NPMxkeI/Vi5my2G_vmI/AAAAAAAAASo/6cHlETQJzKo/s640/PA220361.jpeg" width="640" /></a> </span><span class="text_exposed_show"> </span><br />
<span class="text_exposed_show">Dans le discours d'inauguration de la
présidente du département des Pyrénées-Orientales Hermeline Malherbe,
l'histoire de ces indésirables, '</span><i>réfugiés espagnols fuyant le franquisme, juifs victimes de la barbarie
nazie et du zèle du régime de Vichy, tsiganes parqués du fait même de
leur condition, harkis méprisés par la France et prisonniers de guerre</i>' fait évidemment écho à celle des réfugiés syriens, kosovars ou afghans fuyant la guerre et le fanatisme. Une inauguration où planait l'ombre de <b>Christian Bourquin, grand artisan du mémorial de Rivesaltes</b> pour qui la finalité du Mémorial était claire :<br />
<br />« <i>Un peuple est fort lorsqu’il ose regarder en face sa pire histoire. Ça n’arrive pas qu’à l’autre bout du monde, c’est arrivé ici. Que ce travail serve à notre jeunesse, à tous, à l’Humanité.</i> »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/VMbaha1a1HQ/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/VMbaha1a1HQ?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<br />
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Président
du Conseil Général des Pyrénées-Orientales (1998-2010) - See more at:
http://www.mediaterranee.com/2132015-autopsie-vitale-du-memorial-de-rivesaltes-pour-lhumanite.html#sthash.6QQylWfi.dpuf</div>
<br />
<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Président
du Conseil Général des Pyrénées-Orientales (1998-2010) - See more at:
http://www.mediaterranee.com/2132015-autopsie-vitale-du-memorial-de-rivesaltes-pour-lhumanite.html#sthash.6QQylWfi.dpuf</div>
<span class="text_exposed_show"><b>Les strates de l'histoire du camp</b> sont mis au jour au fil d'un parcours chronologique et thématique réussi. Témoignages, </span>objets, documents retracent "<i>l'internement des troupes coloniales, des républicains espagnols, des indésirables,
des juifs, des tsiganes, des collaborateurs et des prisonniers de guerre
allemands, autrichiens, italiens, polonais, puis des harkis, des
tirailleurs guinéens, malgaches, indochinois… de manière à présenter
l’ensemble des populations civiles mais aussi militaires qui y ont été
internées ou hébergées selon les périodes.</i>"<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-qqvwoZYJk6E/Vi5mvv-tn8I/AAAAAAAAARs/aBLGVAw33qw/s1600/PA220343.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://3.bp.blogspot.com/-qqvwoZYJk6E/Vi5mvv-tn8I/AAAAAAAAARs/aBLGVAw33qw/s640/PA220343.jpeg" width="640" /></a></div>
<span class="text_exposed_show"><br /></span>
<br />
<span class="text_exposed_show"></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-42Yz1BKb5Ao/Vi5mvLXybwI/AAAAAAAAARk/Uor_mdACunQ/s1600/PA220342.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="http://2.bp.blogspot.com/-42Yz1BKb5Ao/Vi5mvLXybwI/AAAAAAAAARk/Uor_mdACunQ/s400/PA220342.jpeg" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-wiyHsf2Dye0/Vi5mu3aRNoI/AAAAAAAAARg/LanJBEUjQrM/s1600/PA220344.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://1.bp.blogspot.com/-wiyHsf2Dye0/Vi5mu3aRNoI/AAAAAAAAARg/LanJBEUjQrM/s640/PA220344.jpeg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-rJPDLwKLRww/Vi5mwDWLL8I/AAAAAAAAAR4/yYy5MCeqGJo/s1600/PA220346.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://1.bp.blogspot.com/-rJPDLwKLRww/Vi5mwDWLL8I/AAAAAAAAAR4/yYy5MCeqGJo/s640/PA220346.jpeg" width="480" /> </a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Six grands panneaux exposent les événements historiques (montée des fascismes en Europe et politique d’internement, guerre d’Espagne, seconde Guerre mondiale, guerre d’Algérie) pour mettre en perspective l'histoire du camp. La mémorial offre l'espace et le contenu nécessaire à un travail riche avec les élèves. Pour faire le lien avec l'actualité, des cartes et une vidéo expliquent en détails l'histoire des camps et des déportations au fil d'un 20ème siècle dont les affres ne se sont pas encore refermés.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-GHDDHynwfYg/Vi5mv8Kk6_I/AAAAAAAAAR0/W5s6XmGnlUg/s1600/PA220347.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-GHDDHynwfYg/Vi5mv8Kk6_I/AAAAAAAAAR0/W5s6XmGnlUg/s320/PA220347.jpeg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-pcjiCzT5j1Y/Vi5mwurFkOI/AAAAAAAAAR8/6j8bckSG92Q/s1600/PA220348.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-pcjiCzT5j1Y/Vi5mwurFkOI/AAAAAAAAAR8/6j8bckSG92Q/s320/PA220348.jpeg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-IbRk-IO5rsQ/Vi5mxeYkziI/AAAAAAAAASc/NTGetyWoLdc/s1600/PA220355.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://3.bp.blogspot.com/-IbRk-IO5rsQ/Vi5mxeYkziI/AAAAAAAAASc/NTGetyWoLdc/s640/PA220355.jpeg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-BejpOaGK5PE/Vi5mx91GLrI/AAAAAAAAASQ/MuiAoxG2B08/s1600/PA220356.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="480" src="http://4.bp.blogspot.com/-BejpOaGK5PE/Vi5mx91GLrI/AAAAAAAAASQ/MuiAoxG2B08/s640/PA220356.jpeg" width="640" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-cCtpmXPWz_E/Vi5myYTMxnI/AAAAAAAAASU/rO67E6eH7yE/s1600/PA220357.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="http://3.bp.blogspot.com/-cCtpmXPWz_E/Vi5myYTMxnI/AAAAAAAAASU/rO67E6eH7yE/s640/PA220357.jpeg" width="480" /></a></div>
<b>Aller + loin</b><br /><ul>
<li>Le site officiel : <a href="http://www.memorialcamprivesaltes.eu/">http://www.memorialcamprivesaltes.eu/</a></li>
<li><a href="https://social.shorthand.com/WEBINDEP/ng8pXjoCec/rivesaltes-un-devoir-de-memorial" target="_blank">Le web-doc de l'Indépendant sur l'histoire du camp et la réalisation du mémorial </a></li>
<li><a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/pyrenees-orientales/le-memorial-de-rivesaltes-bien-plus-qu-un-simple-musee-823373.html" target="_blank">Un article de France Tv où Rudy Ricciotti explique sa vision architecturale du mémorial </a></li>
</ul>
<br />lapasserellehghttp://www.blogger.com/profile/09451309247737938736noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-23525638189275266232015-09-16T12:27:00.002+02:002015-09-16T13:31:45.375+02:00Exposition Jean Geoffroy au musée de l'échevinage à Saintes.<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le musée de l'échevinage de Saintes consacre jusqu'au 31 octobre une exposition au peintre Jean Geoffroy. Si le nom ne vous dit rien, il est pourtant fort probable que vous connaissiez certains de ses tableaux. </span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-n3OMR6CvIlU/VfPMc5SfgUI/AAAAAAAAQa0/pMW5wd9Psnw/s1600/DSC01348.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-n3OMR6CvIlU/VfPMc5SfgUI/AAAAAAAAQa0/pMW5wd9Psnw/s320/DSC01348.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i>"En classe, le travail des petits", huile sur toile, 1889.</i></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"> </span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-s2zgWVbfDAk/Vfk8hnkwFdI/AAAAAAAAQeA/lc6-GUZk7JI/s1600/DSC01347.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-s2zgWVbfDAk/Vfk8hnkwFdI/AAAAAAAAQeA/lc6-GUZk7JI/s320/DSC01347.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i>"En classe, le travail des petits", huile sur toile, 1889.</i></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Jean Geoffroy est né à Marennes en 1853. Son père est tailleur d'habits, sa mère sans profession. Installé à Paris depuis ses 18 ans, il suit une formation dans les ateliers du peintre Eugène Levasseur, avant de brièvement fréquenter l'Ecole des Beaux-Arts. Au cours des années 1870, le jeune homme loge chez un couple d'instituteurs, les Girard. A leur contact, il découvre le monde de l'enfance et de l'école, les deux thèmes favoris de son œuvre à venir. </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">En 1876, Geoffroy rencontre Pierre-Jules Hetzel. Célèbre éditeur parisien, ce dernier lui confie les illustrations de livres pour enfants, ce qui lui assure désormais<br />un revenu régulier. Parallèlement à sa carrière d'illustrateur, Geoffroy expose au Salon de Paris, puis au Salon des Artistes Français où il remporte un succès grandissant et durable. </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">La peinture de Geoffroy rencontre un succès grandissant. L’État le couvre de récompenses et lui commande de nombreuses toiles.</span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-BkItayFbFDI/VfPK58nyybI/AAAAAAAAQag/XdYP5G6zpUk/s1600/DSC01345.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-BkItayFbFDI/VfPK58nyybI/AAAAAAAAQag/XdYP5G6zpUk/s320/DSC01345.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><i><span style="font-size: small;">"Ecole obligatoire"</span></i></span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Proche de la République et de ses idéaux, "Géo" (comme il aime à signer désormais ses œuvres) consacre son art à l'illustration des progrès de l'enseignement. De fait, presque tous ses tableaux mettent en scène des enfants non seulement à l'école maternelle, primaire ou professionnelle, mais aussi à la crèche, dans la rue, au dispensaire, à l'usine... </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-2gAP3F-VMsw/VfPMDUQrzaI/AAAAAAAAQas/YloCyOc1uaw/s1600/DSC01346.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-2gAP3F-VMsw/VfPMDUQrzaI/AAAAAAAAQas/YloCyOc1uaw/s320/DSC01346.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-size: small;">"Un futur savant", huile sur toile, 1880.</span></i></td></tr>
</tbody></table>
</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le peintre
manifeste incontestablement une grande empathie envers les sujets de ses
tableaux. Ces représentations, empreintes d'une grande humanité,
dépeignent sans fard les difficiles conditions d'existence de l'époque,
en particulier le déplorable état sanitaire du pays.</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le "peintre des enfants" s'éteint à Paris en 1924. </span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-iaszm2payRg/Vfk7QLEF7DI/AAAAAAAAQdw/WoI-zpOW2PU/s1600/DSC01341.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-iaszm2payRg/Vfk7QLEF7DI/AAAAAAAAQdw/WoI-zpOW2PU/s320/DSC01341.JPG" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">"Le jour de la visite à l'hôpital" (1889)</span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<b><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Sites:</span></b><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- <a href="https://goo.gl/photos/xizqHywSDeHmzq6r9" target="_blank"><span style="color: red;">D'autres photos des tableaux exposés</span></a> au musée de l'échevinage sont visibles ici. </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- <a href="http://www.ville-saintes.fr/a-la-une/1449-exposition-jean-geoffroy.html" target="_blank"><span style="color: orange;">Exposition Jean Geoffroy</span></a>.</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- Histoire par l'image: "Un <a href="http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=974" target="_blank"><span style="color: #38761d;">modèle de l'instruction républicaine</span></a>."</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- "<a href="http://www.croitvif.com/media/dp_saintes_v5_light__003236900_1934_14052015.pdf" target="_blank"><span style="color: #0b5394;">Exposition Jean Geoffroy. Une oeuvre de généreuse humanité.</span></a>" (pdf)</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- "<a href="https://www.cairn.info/revue-carrefours-de-l-education-2006-1-page-95.htm" target="_blank"><span style="color: #b45f06;">Un peintre de l'enfance aux débuts de la IIIème République: Jean Geoffroy.</span></a>"</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- "<a href="https://savoir.actualitte.com/article/culture/1085/retrospective-sur-le-peintre-officiel-de-l-instruction-publique-sous-la-iiie-republique" target="_blank"><span style="color: #cc0000;">Rétrospective sur le peintre officiel de l'instruction publique sous la IIIème République.</span></a>" </span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-63607875212512041202015-08-26T16:47:00.002+02:002015-08-27T16:54:09.875+02:00Katrina, dix ans déjà. <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444;"><br /></span></span>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td><a href="http://4.bp.blogspot.com/-_r8SHFzskok/Vd3LigoqyyI/AAAAAAAAEQw/yio3fJnLi80/s1600/IMG_0784.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="http://4.bp.blogspot.com/-_r8SHFzskok/Vd3LigoqyyI/AAAAAAAAEQw/yio3fJnLi80/s320/IMG_0784.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="font-size: 13px;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Manifesto, Louisiana State Museum (@Vservat)</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444;">L'intérêt de l'équipe de Samarra pour la</span><b style="color: #444444;"> Nouvelle-Orléans</b><span style="color: #444444;"> ne fléchit pas. Il y a presque </span><b style="color: #444444;">dix ans</b><span style="color: #444444;">, la ville était dévastée par </span><b style="color: #444444;">le cyclone Katrina</b><span style="color: #444444;">. C'est l'occasion de retrouver l'historien </span><b><span style="color: #444444;">Romain Huret </span><span style="color: #741b47;">(1)</span></b><span style="color: #444444;">, que nous remercions chaleureusement pour sa disponibilité et sa fidélité, pour quelques questions. Dans ce nouvel entretien nous avons souhaité faire le point avec lui sur </span><b style="color: #444444;">la situation de la ville, une décennie après le cataclysme</b><span style="color: #444444;"> dont les conséquences ont été considérables sur une cité dont l'histoire, l'identité et la richesse culturelle sont tout à fait singulières. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <i> Fin
août 2005, le cyclone Katrina s’abat sur la Nouvelle Orléans. L’ouragan dévaste
la ville qui est submergée à 80%.
Mais ce qui reste aujourd’hui de Katrina ce ne sont pas tant les images du
déchainement des cieux, que celles de l’après. Pouvez-vous nous rappeler ce qui
se passe et dysfonctionne dans les tous premiers jours qui suivent le passage
du cyclone ?<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-oGR1p3GsSzQ/Vd3N93mnQOI/AAAAAAAAESI/T61L78KNEs8/s1600/IMG_9052.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-oGR1p3GsSzQ/Vd3N93mnQOI/AAAAAAAAESI/T61L78KNEs8/s320/IMG_9052.JPG" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Digue emportée et canal submergé après<br />Katrina, LSM, (@VServat)</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <span style="color: #444444;"> Une <b>accumulation de facteurs </b>a provoqué la catastrophe. Les digues
protégeant la ville n’ont pas résisté à la force de l’ouragan. La Nouvelle-Orléans
est en grande partie inondée en quelques heures – plus de 75% de la superficie
totale. Les habitants l<b>es plus pauvres et les plus vulnérables</b> se retrouvent
coincés, se réfugiant, faute de mieux, dans le <b>Superdome</b> (le stade de la ville)
et le Convention Center. </span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444;"><br /></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> Le désastre s’aggrave en raison de la <b>lenteur de
l’arrivée des secours</b>. Les autorités municipales sont rapidement débordées, ne disposant même pas d’un plan
d’évacuation. Habituellement, les agents de la <b><i>Federal Emergency Management Agency</i> (FEMA) </b>interviennent
immédiatement pour apporter vivre et nourriture. Or, depuis le 11 septembre
2001 et la création du <i>Department of
Homeland Security</i>, les modalités d’action ont été changées : la FEMA
ne peut intervenir qu’<b>après une sécurisation militaire de la zone.</b></span></span></span><br />
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="color: #444444;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><b><br /></b></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> Les
habitants attendront plusieurs jours, vivant dans des conditions extrêmement
difficiles. Les rumeurs dans les </span></span><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">médias</b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">, décrivant la </span><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">bestialité de la
population afro-américaine </b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">(viols, pillages, cannibalisme etc), accentuent la
</span><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">militarisation</b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> de l’intervention. La gouverneure de Louisiane, Kathleen Blanco,
refusera même de donner son accord pour que le président des Etats-Unis, George
W. Bush Jr., fasse intervenir l’armée. Elle craint la violence des soldats
contre …les habitants d’une ville des Etats-Unis, victimes d’un ouragan et d’une
inondation ! Il faudra vingt-quatre heures de discussions alors que la
</span><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">situation se dégrade rapidement dans le Superdome</b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> </span><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">et dans la ville</b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">. Pour vos
lecteurs, je suggère la vision de </span><i style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><b><a href="https://www.youtube.com/watch?v=Cq426VjZD1E">Troublethe Water</a></b></i><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">, un documentaire extraordinaire dont le montage a été financé par
Danny Glover (l’acteur de la série de films </span><i style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">L’arme
fatale</i><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">, également militant pour les droits civiques). Il s’agit d’une
</span><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">vision de l’intérieur du désastre.</b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> Des habitants issus des quartiers pauvres
filment leurs déboires avant, pendant et après la catastrophe. Rien ne décrit aussi bien
l’enchainement implacable qui mène à la </span><b style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">catastrophe sanitaire et au scandale
civique</b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">. Les jeunes afro-américains du </span><i style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">Ninth
Ward</i><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> (le quartier pauvre) se retrouvent des étrangers dans leur propre
ville. L’un d’entre eux, qui vivait dans un centre de désintoxication détruit
par l’inondation, n’a plus de papiers pouvant prouver son identité. Il devient
un sans-papier dans son propre pays.</span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <i>Katrina a été une catastrophe humaine de très grande ampleur d’où a surgi la
criante incapacité du pays le plus riche du monde à venir en aide à une
population sinistrée sur son propre territoire. Quelles furent les raisons
majeures de cet empêchement ?</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <span style="color: #444444;"> <span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Comme je l’écris dans mon livre, il n’y a rien d’irrationnel et/ou de
scandaleux. L’indignation médiatique a souvent chassé l’ombre pour la proie. </span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> </span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Les acteurs, dont les agents de la FEMA,
mettent en place les <b>directives hyper-sécuritaires de l’administration Bush</b>. La
FEMA attend la mise sous contrôle de la ville avant d’intervenir. Il n’y a pas
de « lenteur » ou de « raté » ; simplement, <b>une obéissance
docile à des dispositifs bureaucratiques et juridiques.</b> </span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> L’intervention de
l’armée prend du temps en raison des discussions entre la gouverneure et le
président, mais également à cause des <b>rumeurs, qui décrivent une situation
anarchique et dangereuse.</b> Si l’intervention de l’armée et de la garde nationale
est habituelle, elle a été perçue comme particulièrement brutale par les
habitants. Ce n’est pas un hasard si les <b>soldats</b> eux-mêmes c<b>omparent la
situation</b> à celle qu’ils ont connue à…<b>Bagdad</b>. </span></span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><br /></span></span>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-071ofl5FfyM/Vd3LEGHTTNI/AAAAAAAAEQs/DXdR1e2A8OI/s1600/IMG_0774.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="http://3.bp.blogspot.com/-071ofl5FfyM/Vd3LEGHTTNI/AAAAAAAAEQs/DXdR1e2A8OI/s320/IMG_0774.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">En attendant les secours, ce sinistré tient un journal de la<br />catastrophe sur les murs de sa maison. <br />Louisiana State Museum, Juillet 2015 (@Vservat)</span></td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> Ce hiatus entre la logique
bureaucratique et les attentes des habitants accentue le désastre. Les
habitants attendent en vain des bus estampillés FEMA. Une dernière chose sur
les facteurs explicatifs : le « racisme sans racistes », comme
l’écrit un collègue. <b>Les rumeurs, diffusées par les autorités et les médias,
ont joué un rôle important, accusant systématiquement les Afro-Américains des
pires méfaits</b>. Là où la télévision décrivait des jeunes blancs affamés à la
recherche de nourriture dans un magasin, elle s’attardait sur les hordes de
Noirs qui pillent sans raison. Les <b>témoignages ultérieurs</b> racontent une autre
histoire, montrant à <b>l’inverse des populations vulnérables confrontés à un
traumatisme</b>. Le cas du <b>Superdome</b> est éclairant. Décrit <b>dans la presse comme un
lieu de chaos</b>, il est <b>sous le contrôle de militaires </b>présents dans la ville au
moment de la catastrophe. Si des tensions éclatent, elles sont provoquées par
des motifs concrets (interdiction de fumer par exemple), renforcés par
l’épuisement et la fatigue. Le manque d’accès aux médicaments explique aussi le
malaise à l’intérieur du stade. Mais les <b>rumeurs de viols d’enfants,
d’assassinats et de cannibalisme dans le stade sont de pures fabrications
médiatiques</b>. Pour beaucoup d’<b>Afro-Américains</b>, celles-ci reprennent les <b>pires
stéréotypes racistes</b> sur la brutalité et la bestialité des Noirs. De manière
révélatrice, il faudra plusieurs jours pour que certains médias admettent la
grande vulnérabilité des populations toujours présentes dans la ville.</span></span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><br /></span></span></div>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> </span><i><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">On a
beaucoup parlé après Katrina – et David Simon a fait de ce
phénomène une des trames narratives de sa série </span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">Tremé </span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">– </span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">de</span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"> </span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">la « gentrification » qui a
affecté certains quartiers évinçant une partie de la population afro-américaine
de la ville. Peut-on mesurer un peu mieux, 10 ans plus tard, l’impact de ce
processus sur la composition sociale et raciale de la ville ?</span></i><br />
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-DE2n_WzrnEI/Vd3KENTrasI/AAAAAAAAEQg/et8hNnAGKOA/s1600/IMG_0686.JPG" imageanchor="1" style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 16px; font-weight: bold; line-height: 18.399999618530273px; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-DE2n_WzrnEI/Vd3KENTrasI/AAAAAAAAEQg/et8hNnAGKOA/s320/IMG_0686.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Maison dans Trémé portant encore les stigmates <br />de l'ouragan, juillet 2015 (@Vservat)</span></td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"> </span><span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;">Un mois après l’ouragan, une rumeur circulait déjà dans le pays. Les hommes d’affaires de la ville auraient tenu une réunion secrète à Houston pour reconstruire la ville en se débarrassant des quartiers insalubres. Depuis la fin du 19</span><sup style="line-height: 15.333332061767578px; text-align: left;">e</sup><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;"> siècle, <b>les milieux d’affaires ont toujours tiré profit des catastrophes </b>(incendies, tornades etc) dans de nombreuses villes (Charleston, Savannah ou encore San Francisco)</span><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" name="_GoBack" style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;"></a><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;">. Beaucoup de citoyens, notamment <b>afro-américains, luttent depuis dix ans pour empêcher que la ville ne se transforme en « Disneyland » </b>pour touristes. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;"> Une promenade dans la ville aujourd’hui</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;"> </span><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;">montre bien la lenteur de la reconstruction dans les <b>quartiers pauvres, notamment le </b></span><i style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;"><b>Ninth Ward</b></i><span style="font-size: 12pt; line-height: 18.399999618530273px; text-align: left;">. En dépit du soutien des <b>associations et de bénévoles </b>qui ont aidé à reconstruire le tissu urbain, le <b>coût de la réhabilitation</b> fut tellement important que certains ne sont pas revenus. Les difficultés avec les <b>compagnies </b></span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b>d’assurances </b>(pour celles et ceux qui en avaient
souscrit une) ont accentué les difficultés matérielles.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> </span></span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">La <b>gentrification est en cours depuis longtemps, et l’ouragan n’a
fait qu’accélérer le processus</b>. Bourbon Street est devenue un cauchemar
touristique pour amateurs de beuveries et de stripteases. Si l’i<b>ndustrie
touristique</b> donne du travail aux habitants, elle contribue à faire <b>perdre à la
ville son authenticité</b>. La série <i><b>Trémé</b></i> (du nom d’un quartier de la ville)
montrait bien les tensions provoquées par l’<b>appétit dévorant des promoteurs. </b></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> La
Nouvelle-Orléans pourrait devenir l’<b>archétype de la ville néolibérale</b> à l’image
d’Orlando en Floride : <b>un hyper-centre dévoué au tourisme de masse</b>, et des
petites mains s’installant dans les villes/quartiers alentour en raison de
l’augmentation des prix immobiliers. La catastrophe avait démontré la faiblesse
des pouvoirs publics. Si les <b>aides et les dons ont été déversés de manière
massive depuis 2005</b>, celles-ci ont servi principalement à <b>enrichir le secteur
privé</b>. C’est une entreprise privée qui a pris en charge le nettoyage de la ville.
Son directeur vient désormais de créer <b>une police privée</b> dans le quartier
touristique, en accord avec la police municipale ! Les habitants et les
touristes peuvent désormais <b>télécharger une application</b> (payante) sur leur
téléphone pour <b>signaler des individus dangereux.</b></span></span><br />
<span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><b><br /></b></span></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-thiwp2ArDyY/Vd3N10x1coI/AAAAAAAAER8/cndIBfuuaus/s1600/IMG_8714.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; font-size: 13px; line-height: normal; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" height="213" src="http://4.bp.blogspot.com/-thiwp2ArDyY/Vd3N10x1coI/AAAAAAAAER8/cndIBfuuaus/s320/IMG_8714.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Nouvelle Orléans, hyper centre, juillet 2015.<br />(@Vservat)</span></td></tr>
</tbody></table>
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-aPv-03NpXsU/Vd3NnMWAmqI/AAAAAAAAERs/CZPqsJ0cVUI/s1600/IMG_8708.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; font-size: 13px; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-aPv-03NpXsU/Vd3NnMWAmqI/AAAAAAAAERs/CZPqsJ0cVUI/s320/IMG_8708.JPG" width="213" /></a><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"></span></div>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> </span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <i> La
Nouvelle-Orléans est une ville à part aux Etats-Unis avec une identité
particulière issue d’une histoire longue et d’un brassage incroyable de
populations Créoles, Indiennes, Françaises, Afro-Américaines, espagnoles…
Berceau du jazz, elle a accueilli Faulkner, inspiré T. Williams, son carnaval
animé par les Brass Bands ainsi que sa cuisine sont réputés dans le monde
entier. Quels sont les enjeux culturels et patrimoniaux posés par les suites
désastreuses de l’ouragan ?</i><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <span style="color: #444444;"> </span></span></o:p><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><span style="color: #444444;">Depuis le XVIIIe siècle et l’incroyable <b>brassage ethnique</b> dans la
ville (et je me permets de renvoyer aux travaux de Cécile Vidal </span><span style="color: #741b47;">(3)</span><span style="color: #444444;">), celle-ci
possède un <b>héritage culturel et musical exceptionnel</b>. Le risque est de le
transformer en <b>musique d’ascenseur pour touristes en mal de sensations fortes</b>. Beaucoup
d’habitants ont pris conscience après l’ouragan de la <b>fragilité de cet
héritage</b>. De manière révélatrice, les </span></span><i style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">brass
bands</i><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">, qui déambulent régulièrement dans les rues, ont modifié leur répertoire
pour inclure des classiques de l’histoire du jazz. <b>Les jeunes musiciens se font
un devoir de transmettre cet héritage pour les générations futures</b>. Cette
mobilisation citoyenne se prolonge dans d’autres domaines (environnement,
éducation, justice), un <b>contrepoint indispensable à une mairie acquise depuis
longtemps aux idées néolibérales.</b></span></span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="color: #444444; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b><br /></b></span></span>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-5SJOLK-h8O8/Vd3NyUdar-I/AAAAAAAAERw/lNyegNv-1UQ/s1600/IMG_9017.jpg" imageanchor="1" style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 16px; font-weight: bold; line-height: 18.399999618530273px; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" height="213" src="http://1.bp.blogspot.com/-5SJOLK-h8O8/Vd3NyUdar-I/AAAAAAAAERw/lNyegNv-1UQ/s320/IMG_9017.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif; font-size: x-small;">Brass Band sur Jackson Square, juillet 2015 (@Vservat)</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif; font-size: x-small;"><br /></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"> <i> Katrina a eu des répercussions politiques importantes : du maire de la
ville au président Georges W. Bush, l’épisode a pesé sur les carrières de
responsables de premier plan. Avec, entre autres, les évènements de Ferguson et
de Charleston, le bilan de B. Obama ne sera vraisemblablement pas meilleur.
Comment estimer le poids à venir de la question afro-américaine dans la
campagne</i></span><i><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"> </span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">qui s’amorce alors que
les tensions sont fortes et qu’un nouvel élan revendicatif émerge de cette communauté ?</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> </span></o:p><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Obama n’a jamais cru au pouvoir du <b>gouvernement fédéral</b> pour venir en
aide aux Afro-Américains. Il est <b>persuadé que le salut est individuel,</b> et que
chacun doit se prendre en charge. <b>L’ouragan Katrina (ou les émeutes de
Ferguson) ont montré la faiblesse d’une telle analyse.</b> </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> Les Afro-Américains sont
confrontés à un double problème : 1) un <b>racisme institutionnel </b>; 2) le
<b>creusement des inégalités</b>. Je crains malheureusement que ces deux thèmes soient
absents, une fois de plus, de la prochaine campagne présidentielle. En <b>1996,
</b>Bill <b>Clinton</b> a été l’auteur de la <b>plus grande réforme de l’assistance sociale
dans le pays, </b>mettant en œuvre une logique de contrepartie à la place des
droits sociaux. En d’autres termes, les pauvres doivent accomplir des travaux
d’intérêt général en contrepartie de l’allocation qui n’est plus un droit. <b>Les
effets délétères de cette réforme se sont fait sentir au moment de l’ouragan.</b> Le
parti démocrate n’a guère changé sur ce point. Si l’excellent livre de Thomas
<b>Piketty</b> a fait parler d’inégalités aux Etats-Unis, c’est davantage l’<b>insécurité
financière des classes moyennes dont il est question</b>. <b>Les</b> <b>pauvres seront une
fois de plus les grands absents du débat.</b></span><br />
<br />
<div style="text-align: left;">
<span style="color: #444444; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="line-height: 18.399999618530273px;"><b><br /></b></span></span></div>
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-hoidxafGI70/Vd3MqpqQBAI/AAAAAAAAERU/L7E8VKBFC6o/s1600/IMG_8629.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-hoidxafGI70/Vd3MqpqQBAI/AAAAAAAAERU/L7E8VKBFC6o/s320/IMG_8629.jpg" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jackson Square, juillet 2015.<br />
(@VServat)</td></tr>
</tbody></table>
</b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b>Encore merci à Romain Huret !</b></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b>Retrouvez le dans la Marche de l'Histoire sur France Inter le 27 août 2015 consacrée à Katrina :</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b><br /></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><b><br /></b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<iframe frameborder="0" height="137" scrolling="no" src="http://www.franceinter.fr/player/export-reecouter?content=1139149" width="481"></iframe>
</div>
</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><u><br /></u></span>
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><u><br /></u></span>
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><u>Notes :</u></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #444444; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">(1) </span><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Historien des Etats-Unis, Romain Huret est directeur d’études à
l’EHESS. Il a publié en 2010 un ouvrage intitulé </span><i style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Katrina, 2005. L’ouragan, l’Etat et les pauvres</i><span style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="line-height: 115%;"> aux éditions de
l’EHESS. Il édite avec Randy J. Sparks, </span></span><i><a href="http://tulane.edu/news/newwave/081015_katrina-in-transatlantic-perspective_mardi-gras.cfm"><span style="font-size: small;"><span style="line-height: 115%;">Katrina, in a </span></span><span style="line-height: 18.399999618530273px;">transatlantic</span><span style="font-size: small;"><span style="line-height: 115%;"> perspective</span></span></a>, </i>LSU Press, 2014.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">(2) Cécile Vidal, Gille Havard, <i>Histoire de l'Amérique française, </i>Flammarion, Paris 2014.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="text-align: left;"><u><span style="font-size: small;"><span style="line-height: 115%;">A </span></span><span style="line-height: 18.399999618530273px;">consulter</span><span style="font-size: small;"><span style="line-height: 115%;"> également sur Samarra : </span></span></u></span></span></div>
<br />
<ul>
<li><span style="font-size: small;"><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/12/petite-histoire-de-la-nouvelle-orleans.html" target="_blank"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="line-height: 18.4px;"><i>Petite histoire de la Nouvelle Orléans</i></span></span></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-size: small;"><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2015/01/la-nouvelle-orleans-dans-la-bd.html" target="_blank"><i><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">La Nouvelle-Orléans dans la BD Francophone</span></i></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-size: small;"><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/09/le-rap-de-la-nouvelle-orleans-entretien.html" target="_blank"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i>Le rap de la nouvelle Orléans, entretien avec J-P Labarthe</i></span></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-size: small;"><a href="http://blogs.mondomix.com/samarra.php/2014/02/26/retour-a-nola" target="_blank"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i>Zeitoun de D.Eggers, quand Katrina submergea les Etats-Unis</i></span></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-size: small;"><a href="http://blogs.mondomix.com/samarra.php/2010/12/15/blacksad-nouvelle-orleans-1" target="_blank"><i><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Blacksad, un privé à la Nouvelle Orléans</span></i></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif; font-size: small;"><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/09/treme-nola-apres-katrina.html" target="_blank"><i>Trémé, Nola après Katrina</i></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-size: small;"><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2011/03/faire-de-la-musique-apres-katrina-les.html" target="_blank"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="text-align: left;"><span style="line-height: 115%;"><i>Faire de la musique après Katrina, les Brass Band</i> </span></span></span></a></span></li>
<span style="font-size: small;">
</span>
<li><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif; font-size: small;"><span style="text-align: left;"><i><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/10/cosimo-matassa-1926-2014.html" target="_blank">Cosimo Matassa (1926-2024) </a></i></span></span></li>
</ul>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><span style="text-align: left;"><span style="font-size: small;"><span style="line-height: 115%;"><br /></span></span></span></span></div>
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<br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Garamond; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></div>
<!--EndFragment--></div>
véronique servathttp://www.blogger.com/profile/10826997382374013776noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-87470658302127316272015-08-22T18:56:00.000+02:002015-08-22T18:56:15.838+02:00Banksy rocks ! La bande-son de Dismaland <div class="copy-paste-block">
</div>
<div class="copy-paste-block">
<img height="382" id="il_fi" src="http://news.images.itv.com/image/file/746030/stream_img.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="680" /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="copy-paste-block">
Inutile d'expliquer en détails comment <b>Weston-super-Mare</b>, station balnéaire des environs de Bristol,
est devenue le coin le plus <i>hype</i> de l'archipel britannique… C'est en lieu et place d’un parc Tropicana à l'abandon depuis plus de quinze ans que <b>Banksy</b>, l'icône absolue du street-art, a décidé d'implanter son<b> anti-Disneyland</b>. </div>
<div class="copy-paste-block">
<span> </span></div>
<div class="copy-paste-block">
<span>La foule de fans et de curieux qui va se ruer dans les travées de <b>Dismaland</b> pourra aussi goûter à la <b>playlist musicale </b>de la bande à Banksy lors de concerts mêlant slam (Kate Tempest, Sleaford Muds), rap (Run the Jewels), punk (Pussy Riot), trip-hop (Massive Attack). De dignes représentants de la scène alternative britannique viendront chauffer le plancher de Dismaland où <b>installations et musique</b> feront corps pour déverser un mélange <b>corrosif</b> sur la société de notre temps. </span></div>
<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/videoseries?list=PL_OiuBt619JklkNzL3sebMxLbH8Vpuj3Q" width="640"></iframe>
<br />
<div class="chapo">
<br /></div>
<b>#1. </b>Dismaland<br />
<b>#2. </b>Pussy riot - Putin lights up the fires<br />
<b>#3. </b>Sleaford Muds - Tarantula Deadly Cargo<br />
<b>#4. </b>Kate Tempest - Lonely Daze<br />
<b>#5. </b>Run the jewels feat. Zack de la Rocha - Close your eyes<br />
<b>#6.</b> DJ Yoda - Breakfast of champions<br />
<b>#7. </b>Massive Attack - Karmacoma<br />
<b>#8.</b> Peanut Butter Wolf - Hippyest<br />
<b>#9. </b>Savages - Strife<br />
<br />
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-diuHiM-SL8M/VdikG3apdRI/AAAAAAAAARA/2w8j96mqg7M/s1600/11923267_1047623501923461_407027640751636997_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="424" src="http://2.bp.blogspot.com/-diuHiM-SL8M/VdikG3apdRI/AAAAAAAAARA/2w8j96mqg7M/s640/11923267_1047623501923461_407027640751636997_n.jpg" width="640" /></a> lapasserellehghttp://www.blogger.com/profile/09451309247737938736noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-25935304247941528012015-08-06T10:29:00.001+02:002015-08-06T10:34:25.205+02:00Gen, enfant d'Hiroshima<div style="text-align: center;">
<span style="color: #990000; font-weight: bold;">Le livre</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-Wxce-S3WxZs/VcMbFgDjJRI/AAAAAAAAH94/VN-n0a5iizA/s1600/Gen.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-Wxce-S3WxZs/VcMbFgDjJRI/AAAAAAAAH94/VN-n0a5iizA/s1600/Gen.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Kenji
Nakazawa est né en 1939 et vit à Hiroshima, il est <i>mangaka</i>,
c'est-à-dire auteur de manga. Il nous livre un récit autobiographique
bouleversant sur son histoire et celle de sa famille avec <span style="color: #000099; font-style: italic; font-weight: bold;">Gen d'Hiroshima</span> (titre original : <span style="font-style: italic;">Gen aux pieds-nus</span>, <span style="font-style: italic;">Hadashi no Gen</span>).
Dans le Japon militariste, le père de Gen se distingue par son
pacifisme de plus en plus ouvert et de moins en moins supporté par les
autorités locales et le voisinage. Il est régulièrement arrêté et battu.
Ce "déshonneur" rejaillit sur ses enfants qui subissent toutes sortes
de brimades et poussent son ainé à s'engager dans l'armée pour prouver
qu'il n'est pas un "<span style="color: #006600; font-weight: bold;">fils de traître</span>".
Le premier volume n'est fait que des ses malheurs qui accablent la
famille Nakaoka, outre la faim et la peur des bombardements qui semblent
étrangement épargner Hiroshima. Gen, 6 ans, et son petit frère Shinji,
entre survie et occupations habituelles d'enfants de leur âge,<br />
<br />
Le
premier tome nous fait plonger au coeur de la société japonaise en
guerre. C'est l'histoire par en bas et cela ne manque pas d'intérêt, en
particulier pour le lecteur occidental peu au fait de la guerre
d'Asie-Pacifique. L'éditeur signale judicieusement qu'Einstein n'a pas
participé au projet Manhattan ayant abouti à la première bombe atomique.<br />
C'est donc un <span style="color: #990000; font-weight: bold;">manifeste pacifiste</span>
contre le militarisme du Japon en guerre, mais aussi, évidemment,
contre cette arme de destruction sans précédent utilisée par les
Etats-Unis.<br />
Les tomes suivants (il y en a 10 en tout...), évoquent la suite du parcours de Gen dans le Japon
sous occupation américaine.<br />
<a href="http://bp1.blogger.com/_H-qQBhQdjkU/R1z85DtrgsI/AAAAAAAABxk/tQRJUtGCgA8/s1600-h/nakazawa.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5142262931729908418" src="http://bp1.blogger.com/_H-qQBhQdjkU/R1z85DtrgsI/AAAAAAAABxk/tQRJUtGCgA8/s200/nakazawa.jpg" style="cursor: pointer; float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px;" /></a><br />
Sur
la forme, une fois surmontées les difficultés à lire les bulles et les
pages de droite à gauche, on se laisse surprendre par l'univers du
manga. La violence est omniprésente, celle de la guerre bien
sûr, mais aussi celles de la société japonaise ou du père sur ses
fils...). La violence de l'explosion qui clôt le premier volume
ressemble à de la science-fiction, ce qu'elle n'est évidemment pas.
Kenji Nakazawa (<a href="http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/12/25/mort-de-l-auteur-du-manga-gen-d-hiroshima-sur-la-bombe-a_1810121_1492975.html" target="_blank">décédé en 2012</a>), à travers l'évocation de son propre passé par le
dessin, nous donne un aperçu saisissant de ce traumatisme pour les corps
et les esprits.<br />
<br />
<br />
<span style="color: #990000; font-weight: bold;">L'extrait</span><br />
<br />
<a href="http://bp1.blogger.com/_H-qQBhQdjkU/R1-58_ltrGI/AAAAAAAAB0M/SEw5dSNkeP4/s1600-h/Gen.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5143033756993301602" src="http://bp1.blogger.com/_H-qQBhQdjkU/R1-58_ltrGI/AAAAAAAAB0M/SEw5dSNkeP4/s320/Gen.jpg" style="cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center;" /></a><br />
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<br />
<br />
[Air
traditionnel américain que chante Gen dans le tome 4 pour distraire les
soldats américains pendant que d'autres leur volent du lait. Entendu
par ailleurs dans le très bon <span style="font-style: italic;">O'Brother</span> des frères Coen]<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #990000; font-weight: bold;">Les liens</span><br />
<br />
Un <a href="http://dossiers-histoire.blogspot.com/2007/12/histoire-de-lasie-orientale-au-xxme.html">dossier avec </a>des liens sur l'histoire dans les mangas, notamment sur le révisionnisme qu'on y trouve parfois. Une <a href="http://histoire-geo-documents.blogspot.com/2007/12/chronologie-de-lasie-orientale.html" style="color: #ff6600; font-weight: bold;">chronologie interactive de l'Asie orientale</a> aux XIXème et XXème siècles. Des <a href="http://histoire-geo-liens.blogspot.com/2007/01/liens-sur-le-japon.html">liens sur le Japon</a>.<br />
<br />
Une <a href="http://www.bdgest.com/critique_25.html">critique sur BDGest</a>. La série a reçu le <a href="http://www.bdgest.com/news.php?IdNews=222">prix Asie-ACBD 2007</a>.<br />
Un dessin animé a été réalisé <a href="https://www.youtube.com/watch?v=BfJZ6nwxD38" target="_blank">dont voici un extrait </a>et même <a href="http://www.youtube.com/watch?v=vb6kxKx-Mdg&feature=related">un film</a>. Le dessin animé est <a href="http://www.dvdanime.net/critiqueview.php?id_critique=1993">disponible en DVD.</a> D'après <a href="http://www.bdtresor.net/index.php/module/dossiers/dossid/15/le-manga-s-inscrit-en-fac.html">Fabien Tillon</a>, cette adaptation est plus ambigüe quant la période militariste et le pacifisme du père de Gen y est grandement édulcoré.<br />
<br />
Un très bon site pour comprendre les deux <a href="http://www.hiroshima-nagasaki.org/">bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki</a>.<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<br /></div>
</div>
</div>
E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-51115769851008017882015-07-03T15:21:00.000+02:002015-07-03T15:33:46.502+02:00Le Delta Blues à l'honneur dans le dernier numéro de Soul Bag<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le magazine <a href="http://www.soulbag.fr/" target="_blank"><span style="color: #674ea7;">Soul Bag</span></a> consacre un dossier passionnant au </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><a href="http://www.soulbag.fr/issue/issue" target="_blank"><span style="color: #0b5394;">Delta blues</span></a></span>.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le Delta du Mississippi ne doit pas être confondu avec l'embouchure du fleuve. Il s'agit en fait d'u<span style="font-size: small;">ne vaste étendue plate</span> comprise entre le Mississippi à l'ouest, la Yazoo River à l'est, Vicksburg au Sud et Clarksdale au Nord. Jadis, le fleuve en crue recouvrait ce grand croissant de terres situé au sud de Memphis. Seule la construction de digues (<i>levee</i>) permit de protéger - et encore imparfaitement - le Delta des caprices du fleuve. </span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-ie1Z-0Vsioc/VZPvN8XK66I/AAAAAAAANQo/baSV5jBcK9g/s1600/Mississippi_Delta_SVG_Map.svg.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-ie1Z-0Vsioc/VZPvN8XK66I/AAAAAAAANQo/baSV5jBcK9g/s320/Mississippi_Delta_SVG_Map.svg.png" width="155" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Carte du delta. <a href="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/ac/Mississippi_Delta_SVG_Map.svg/1000px-Mississippi_Delta_SVG_Map.svg.png" target="_blank"><span style="color: #38761d;">Cliquez ici pour agrandir</span></a> la carte.</span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Jusqu'à la fin du XIXème siècle, </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">cette région composée de marécages et bayous, dans lesquels vivaient des populations indiennes clairsemées,</span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"> représentait une frontière. Les Amérindiens y possèdaient la terre collectivement, ce qui était illégal dans tout le territoire de l'Union. Sous la pression des colons blancs venus de l'est, de nombreux indiens vendirent leurs terres et migrèrent vers l'ouest (l'Oklahoma). Le mouvement prit une ampleur telle que les autorités considérèrent bientôt qu'il n'y avait plus d'Indiens dans le Delta. A partir de 1886, celui-ci est définitivement parcellisé en petites propriétés et métairies. Ces terres sont rattachées à l’État du Mississippi qui fait engager de grands travaux d'aménagements: construction de digues, déforestation, drainages, installation de voies de chemin de fer... </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"> </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">L'épais limon déposé au cours des siècles, lors des crues du fleuve, fit du delta une zone à la
fertilité exceptionnelle. Une fois bonifiées, ces terres procurèrent un
travail abondant et des revenus à la main d’œuvre recrutée par les
propriétaires de plantations. </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">De nombreux Blancs privés de terres et des Noirs laissés pour compte après la guerre de Sécession, affluèrent dans l'espoir d'y trouver une vie meilleure. Avide de liberté, la main d’œuvre de couleur est pourtant très vite confrontée à un redoutable système de caste marqué par une ségrégation institutionnelle implacable. A partir des années 1920, Robert Springer note ainsi: "<i>le Delta fut probablement une des zones les plus dures et les plus violentes en matière de ségrégation raciale, (...) avec l'arrivée d'une population de petits blancs des collines de l'Est de l’État qui apportèrent à la structure sociale de type paternaliste une atmosphère de violence à peine contenue, un besoin brûlant d'acquérir argent et pouvoir, et un racisme affiché qui correspondait parfaitement à leurs desseins.</i>" Ce redoutable système répressif se met en place dans tout le Delta. De grands propriétaires terriens, épaulés par des "petits Blancs" misérables mais imbus de leur prétendue supériorité raciale, y exploitent une main d’œuvre noire sous-payée et soumise. </span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-FfHOMeyYrNk/VZZALMRD2TI/AAAAAAAANQ8/zTQ6KFUKHCo/s1600/102314.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-FfHOMeyYrNk/VZZALMRD2TI/AAAAAAAANQ8/zTQ6KFUKHCo/s320/102314.jpg" width="240" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Les aléas climatiques, le charançon du coton, la crise économique frappèrent durement le Delta et provoquèrent le départ de centaines de milliers de Noirs sudistes. La mécanisation de l'agriculture, associée à un intense remembrement foncier dans le cadre du New Deal accélèrent encore les migrations à destination des </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">grandes métropoles industrielles du Nord (en particulier Chicago)</span>.</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Aussi, comme le résume Gérard Herzaft: "<i>l'histoire du Delta n'a été qu'une suite de tensions et de conflits violents: entre les colons et les Indiens, entre les Blancs et les Noirs, entre les Hommes et les marécages longtemps insalubres et imperméables [...].</i>" [cf: <a href="http://www.soulbag.fr/issue/issue" target="_blank"><span style="color: #e69138;">Soul Bag</span></a> n°219, p41)</span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">"<i>L'histoire, la géographie, la démographie de cette bande de terre réunissent bien sûr tous les ingrédients pour faire du Delta blues un style typé et unitaire</i>"; un style qui prospèra sur le terreau des violences racistes consubstantielles d'un système d'exploitation d'une cruauté inouïe. Lomax notait par exemple: "<i> Dans la création de ce Mississippi de chant, la contribution principale des Blancs du Delta serait le désespoir mélancolique avec lequel leur religion hantée par le péché et leur racisme inflexible emplissaient les cœurs de leurs voisins noirs.</i>" [Alan Lomax: "Le pays où naquit le blues", p 93] </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Caractériser le Delta Blues relève de la gageure tant il peut varier selon ses interprètes et les époques (quoi de commun entre le jeu minimaliste d'un John Lee Hooker et la sophistication baroque d'un Skip James?). Certains traits communs peuvent néanmoins être proposé: </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Le chant est tendu et véhément; le jeu de guitare, avant tout rythmique, assorti de basses puissantes, débouche sur un rythme lancinant. La chanson à la première personne du singulier narre les expériences des Noirs du Delta au travers de métaphores plus ou moins hermétiques.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">C'est à la découverte de cet univers musical fascinant, et dont on ne revient jamais indemne, que nous convie le magazine<i> Soul Bag</i> de l'été. Dans un très bel article introductif, Gérard Herzaft revient sur la genèse du Delta blues et sur l'histoire de la région qui l'a vu naître. Ce sont ensuite 50 figures incontournables du genre qui sont présentés succinctement: "pionniers et géants" (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=yGsAh2jx6JA" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;">Charley Patton</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=pJnxxtM8YzQ" target="_blank"><span style="color: orange;">Son House</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=nYk4MTSq6uA" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">Skip James</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=O8hqGu-leFc" target="_blank"><span style="color: #674ea7;">Robert Johnson</span></a>)"passeurs" (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=_OAA8SHlTho" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;">John Lee Hooker</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=3C4PsXoFslM" target="_blank"><span style="color: #cc0000;">Howlin' Wolf</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=aKo80b-QfK0" target="_blank"><span style="color: #674ea7;">Elmore James</span></a>), "révélations tardives" (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=Vphs2YYBSr0" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;">Mississippi John Hurt</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=9TyzAAwJnIw" target="_blank"><span style="color: #674ea7;">Mississippi Fred McDowell</span></a>, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=K_DOnKJ232M" target="_blank"><span style="color: #e69138;">R. L. Burnside</span></a>), et "porteurs de flambeau. Puis, Herzaft raconte sa rencontre avec R.L. burnside, en 1979. Nicolas Teurnier livre ses souvenirs aux côtés de Honeyboy Edwards. Enfin, ce riche dossier se clôt sur trois acteurs du Delta Blues aujourd'hui. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Ne ratez pas ce <a href="http://www.soulbag.fr/issue/issue" target="_blank"><span style="color: #e69138;">numéro exceptionnel</span></a>.</span> </span><br />
<br />
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<br />
<div class="_8t_embed_p" style="font-size: 11px; line-height: 12px;">
<a href="http://8tracks.com/bricabraque/delta-blues?utm_medium=trax_embed">Delta blues</a> from <a href="http://8tracks.com/bricabraque?utm_medium=trax_embed">bricabraque</a> on <a href="http://8tracks.com/?utm_medium=trax_embed">8tracks Radio</a>.</div>
<br />
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Playlist perso:</span></span></b><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">1. Charley Patton: "Spoonful blues"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">2. Mississippi John Hurt: "Stack O' Lee Blues"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">3. John Lee Hooker: "Tupelo blues"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">4. Mississippi Fred McDowell: "Been drinkin' water out of a hollow log"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">5. R. L. Burnside & Family: "Boogie instrumental"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">6. Skip James: "Cypress grove blues"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">7. Tommy McLennan: "Bottle it up and go'"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">8. Skip James: "Hard time killin' floor blues"</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">9. Robert Petway: "Catfish blues" </span></span><br />
<br />
<b><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Bibliographie:</span></b><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- Alan Lomax: <u><i>Land where the blues began</i></u>, traduit de l'anglais par Jacques Vassal, Les fondeurs de briques, 672p. </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Accompagné de son père, puis seul, l'ethnomusicologue Alan Lomax sillonne le <i>deep south</i> en quête de musiciens et chanteurs. </span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Ces enregistrement sont aujourd'hui disponibles sur le site cultural </span><span style="font-size: small;"><span style="color: #e69138;"><a href="http://ecodi.org/" target="_blank">ecodi.org</a></span> en partenariat avec la <i>Library of Congress</i>, la bibliothèque nationale américaine</span></span> </span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">- <span id="btAsinTitle">Gérard Herzaft: "<u><i>La grande encyclopédie du blues</i></u>", Fayard, 1997. L'ouvrage de référence en français. L'auteur présente les différents genres de blues et les principaux interprètes. <br />- Gérard Herzaft:"<u><i>le blues</i></u>",que-sais-je? Synthétique, mais jamais simpliste.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span id="btAsinTitle">- Jean-Paul Levet: "<u><i>Talking that talk. Dictionnaire anthologique et encyclopédique. Le langage du blues, du jazz et du rap.</i></u>", Outre Mesure éditions, 2010.<br />-
Leroi Jones: "Le peuple du blues", folio. Un classique qui replace
cette musique dans son contexte, celui d'une Amérique ségréguée et
raciste.<br />- </span><a href="http://www.amazon.fr/Blues-Voyage-%C3%A0-source/dp/2350210790/ref=sr_1_4?ie=UTF8&s=books&qid=1226937445&sr=1-4">" <i>Le Blues : Voyage à la source</i>"</a> <span class="ptBrand">par
Martin Scorsese, Peter Guralnick, Robert Santelli, et Holly
George-Warren, éditions Naïve, 2006. Un très bel ouvrage avec de
nombreux articles consacrés au blues et ses interprètes.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span class="ptBrand">- Peter Guralnick: <i>Feeling good, légendes du blues et pionniers du rock'n'roll</i>, traduit de l'anglais par Nicolas Guichard, Rivages, "Rouge". </span></span><br />
<b><br /></b>
<b><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span class="ptBrand">Sitographie:</span></span></b><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span class="ptBrand">- <a href="http://lire-ecouter-voir-la-suite.blogspot.fr/2008/11/mr-crumb-et-le-blues.html" target="_blank"><span style="color: #674ea7;">Mr Crumb et le blues</span></a>. </span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span class="ptBrand"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- Les <a href="http://phonotheque.hypotheses.org/6463" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;">collectages d'Alan Lomax</span></a> accessibles en ligne.</span></span></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span class="ptBrand"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- A la recherche du groove perdu. <a href="http://www.rdwa.fr/A-LA-RECHERCHE-DU-GROOVE-PERDU-115-Alan-LOMAX-l-homme-qui-a-enregistre-le-monde_a3384.html"><span style="color: #6aa84f;">Emission n°115 consacrée à Alan Lomax</span></a>. </span></span> </span></span></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span class="ptBrand"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span> </span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-77147860887699247662015-06-11T18:21:00.000+02:002019-05-07T12:46:27.610+02:00Le Livre noir<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Il y a vingt ans était publiée une traduction française du <i>Livre noir</i>. Comme le rappelle le sous-titre de l'ouvrage, celui-ci est consacré à </span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">"<i> l'extermination scélérate des Juifs par les
envahisseurs fascistes allemands dans les régions provisoirement
occupées par l'URSS et dans les camps d'extermination en Pologne
pendant la guerre 1941-1945 </i>". </span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Les récits rassemblés de </span></span></span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">l'extermination des juifs de l'est sont insoutenables, leur lecture </span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">s'avère donc très éprouvante, mais elle est aussi nécessaire. </span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Le destin du <i>Livre noir</i> et de ses auteurs est fascinant, dramatique, tout </span></span></span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">à fait révélateur de la politique stalinienne à l'égard de la "nationalité" juive <span style="color: red;">(1)</span> , pendant et après la guerre</span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">. </span></span></span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">*************</span></span></span></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">L'invasion de l'URSS le 22 avril 1941 provoque stupeur et consternation. <i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Mal
préparée, l'Armée rouge dispose d'effectifs inférieurs à l'adversaire</span></i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">;</span><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><i> </i></span></i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">m</span><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">oins bien équipée en chars et avions modernes, elle recule. </span></i><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">En quelques heures, la </span></i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><i>Wehrmacht</i> (l'armée allemande) </span><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">pénètre profondément en territoire soviétique. </span></i></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Après
des jours d’atermoiements, le 3 juillet 1941, dans un discours radiodiffusé, Staline trouve enfin les mots nécessaires
pour galvaniser la résistance. Il y </span></i><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">exalte les valeurs patriotiques de la "Russie éternelle"</span></i><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"> ("</span></i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><i>Frères et sœurs! (...) Je m'adresse à vous, mes amis!</i> <i>(...) Un grave danger pèse sur notre Patrie.</i></span><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">").
Le conflit, désormais qualifié de "Grande Guerre patriotique" par les
autorités soviétiques, ressoude les liens, très distendus au lendemain
de <a href="http://lhistgeobox.blogspot.com/2009/10/187-jean-ferrat-le-bilan.html" target="_blank"><span style="color: #cc0000;">la Grande Terreur</span></a>, entre la société et le régime.</span></i></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>* Création du Comité antifasciste juif. </b></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Dans le sillage des armées allemandes, donc leur entrée sur le sol soviétique, les <a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/05/298-dimitri-klebanov-symphonie-n1-1946.html" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;"><i>Einsatzgruppen </i></span></a>commettent des massacres de masse d'une cruauté inouïe. Alors que depuis la signature du pacte germano-soviétique, les informations sur la persécution des juifs par les nazis étaient absentes de la presse russe, Staline change de position et,<i> </i><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">dans </span></i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">l</span><i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">e nouveau cont</span></i><span id="internal-source-marker_0.9045795186108846" style="background-color: transparent; color: black; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">exte d'Union sacrée, </span>accepte la création d'un Comité
antifasciste juif (CAJ), qu'il conçoit avant tout comme un instrument de propagande.<span style="color: red;">(2)</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">En août 1941, ses membres appellent les Juifs du monde entier à résister aux Allemands et à secourir l'URSS. Le
CAJ est officiellement proclamé le 24 août 1941 dans le studio de
Radio Moscou. Les intervenants invitent les Juifs du monde entier à
résister contre les Allemands et à secourir l'Union soviétique
dans des déclarations en yiddish (« <i>Brider un shvester, jidn
fun der ganzer wel</i> » = « Frères et sœurs, Juifs du
monde entier »). Le poète David Bergelson lance par exemple
l'appel suivant : «<i> Hitler, ce sanguinaire, veut
exterminer tous les peuples qui refusent de se soumettre à son
régime esclavagiste. Il veut en premier lieu réduire à néant
notre peuple. Pour tous les peuples des pays occupés ,
l'hitlérisme est synonyme d'esclavage, de persécution et de
torture, mais pour nous Juifs, il signifie la ruine et
l'extermination la plus totale. La question qui se pose maintenant,
de la manière la plus nette, est la question de la survie. </i><i>C'est
pour le peuple juif une question de vie ou de mort. Le devoir de tout
juif est de s'engager le plus vite possible dans les rangs du front
international antifasciste. Sa place se trouve dans les armées de la
coalition démocratique, et auprès des partisans, pour des actions
de sabotage. Aidez à mobiliser le monde entier en faveur de l'Union
soviétique dans sa guerre sainte contre le monstre fasciste. Tout au
long de notre histoire, nous avons déjà surmonté beaucoup
d'attaques violentes. Cette attaque aussi, nous allons la surmonter.
Nous ne périrons pas. Nous vivrons.</i> »</span></span><br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">La composition publique du CAJ est rendue publique en avril 1942. Le Comité, présidé par le grand acteur Solomon Mikhoels, rassemble 70 éminentes personnalités de la culture yiddish<span style="color: red;"> (3)</span>. </span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-bTgdJ4mARqg/VWQ7QHJQ-FI/AAAAAAAAMg8/EQCuOwkeGNw/s1600/url.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-bTgdJ4mARqg/VWQ7QHJQ-FI/AAAAAAAAMg8/EQCuOwkeGNw/s320/url.jpg" width="192" /></a></div>
<br />
<br />
<b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">* Genèse du Livre noir.</span></span></b><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"> Une délégation du CAJ se rend aux Etats-Unis afin d'y obtenir des fonds et un soutien logistique [ la survie de
l'URSS semble alors compromise sans l'appui du <i>Lend-Lease</i> américain.]. A cette occasion, Albert Einstein suggère de rédiger un ouvrage qui recenserait <span style="font-style: normal;">les atrocités
commises par les Allemands sur la population juive d'URSS. Le <i>Sovinformburo </i>(le bureau d'information soviétique, principale agence de presse de l'URSS entre 1941 et 1961)<i> </i>donne son feu vert en février 1943.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> </span>
</span></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman, tous deux correspondants de guerre, s’attellent à la tâche et supervisent le travail d'une équipe composée d'une vingtaine d'écrivains exclusivement soviétiques.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Les motivations ne manquent pas. Dans sa présentation des <i>Carnets de Guerre</i>, Anthony Beevor note que pour Grossman "<i>l'horreur à une telle échelle ne pouvait se réduire à des statistiques à même de déshumaniser les victimes. C'est pourquoi il recherche toujours des noms ou des détails personnels afin de restaurer leur individualité.</i>"</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> Lorsqu'il retourne dans sa ville natale en janvier 1944, </span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">l'écrivain-journaliste apprend l'assassinat de tous les Juifs de Berditchev (Ukraine), dont sa mère</span></span></span>. </span>La découverte de l'implication de ses voisins ukrainiens dans la persécution constitue un choc supplémentaire. Ce drame personnel le persuade encore plus de faire toute la lumière possible sur le génocide des Juifs. Il écrit ainsi à sa femme: "<i>Aujourd'hui je vais à Berditchev. Mes camarades y sont déjà allés. Ils m'ont dit que la ville est entièrement déserte, ne sont restées vivantes que quelques personnes, une demi-douzaine sur les dizaines de milliers de Juifs qui vivaient là. Je n'ai aucun espoir de retrouver maman vivante. La seule chose que j'espère, c'est d'en savoir un peu plus sur ses derniers jours et sur sa mort... J'ai brusquement compris combien doivent être précieux les uns pour les autres les gens qui appartiennent à cette poignée de survivants.</i>" [cf: postface des <i>Carnets de guerre</i>] </span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b>* Censure.</b></span></span></b></span></span> <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> </span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">A la différence des autorités soviétiques, les membres du CAJ n'envisagent pas le Comité comme un vulgaire porte-parole de la propagande du gouvernement, mais bien comme un organisme de représentation des Juifs d'Unions soviétique. De fait, au cours de son existence, le CAJ publie des essais, témoignages, brochures. </span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Pour les rédacteurs du Livre noir, la
tâche s'avère ardu, dans la mesure où la ligne stalinienne refuse de considérer les juifs comme des victimes particulières, quitte à nier l'anéantissement
systématique dont ils furent l'objet dès l'invasion de l'URSS. Les crimes commis contre les Juifs doivent être exclusivement envisagés comme ayant été commis contre
l'Union soviétique. Ainsi, les rapports officiels sur les atrocités qualifient toujours les victimes de "<i>Citoyens soviétiques</i>", sans mentions particulières. En conséquence, les articles que Grossman et Ehrenbourg consacrent à l'extermination des Juifs pendant le conflit sont rejetés par le journal de l'Armée rouge. Le récit du "massacre des Juifs de Berditchev" par Grossman est censuré, car les autorités souhaitent à la fois réduire l'importance accordée aux Juifs et passer sous silence la collaboration active d'une partie de la population ukrainienne.</span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Le destin du <i>Livre noir</i> après guerre préfigure la destinée de ses auteurs. La victoire étant acquise, le CAJ n'a plus de raison d'être aux yeux de Staline. Aussi, à partir de 1946, le Comité est soumis à une surveillance et à des critiques incessantes de la part des dirigeants du comité central et du <i>politburo</i>. Mikhoels et Fefer plaident leur cause et tentent de justifier l'action du CAJ auprès des bonzes du parti: Souslov, Béria, Molotov, Malenkov.</span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">En
novembre 1946, Ehrenbourg, Grossman et Mikhoels adressent une pétition à
Jdanov afin de pouvoir enfin publier leur travail. Ils n'obtiennent
aucune réponse. Finalement, en octobre 1947, les écrivains apprennent
que l'ouvrage comporte de "<i>graves erreurs politiques</i>" et ne peut donc sortir de presse. <span style="color: red;">(4)</span> </span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"> Dès février 1945, le <i>Sovinform </i>dénonçait l'importance accordée dans le <i>Livre noir</i> aux traîtres, ceux qui ont collaboré à l'extermination des Juifs aux côtés des nazis. D'importantes amputations et remaniements sont alors imposés.</span></span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-QJiKgPAjpjE/VXl9Cm1yvfI/AAAAAAAAM84/l3IeIeXHwIc/s1600/url.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="265" src="https://2.bp.blogspot.com/-QJiKgPAjpjE/VXl9Cm1yvfI/AAAAAAAAM84/l3IeIeXHwIc/s320/url.jpeg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><i>Itsik Fefer, Albert Einstein et Solomon Mikhoels se rencontrent à Princeton en 1943.</i></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>* Campagne antisémite et élimination des membres du CAJ.</b></span></span></span> </span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Tous
ces éléments ne sont encore que les signes avant-coureur de
l'antisémitisme du régime. L'ambition du CAJ de témoigner du génocide
se heurte au contraire à la politique stalinienne d'après-guerre. </span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">A
partir de 1948, une campagne antisémite dirigée contre les
"Cosmopolites" s'abat sur les membres du CAJ et la plupart des auteurs
du <i>Livre noir</i>. Ainsi, le 13 janvier 1948, à Minsk, Mikhoels est la
victime d'un assassinat, maquillé en accident de la route. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">En novembre 1948, le Comité est finalement interdit, son immense dépôt d'archives confisqué. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> Ses membres sont arrêtés, torturés par les membres des services secrets. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Soupçonnés
de haute trahison, ces derniers se voient accuser de vouloir détacher
de l'Union soviétique la presqu'île de Crimée pour y fonder une
république juive avec l'appui d'une organisation de soutien américaine!
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Un procès, qui annonce celui du « complot des blouses blanches », est intenté contre les membres du CAJ. </span><span style="font-size: small;">Le
<i>Livre noir</i> est au centre de l'instruction et sert à étayer
l'accusation de "nationalisme juif".<span style="font-style: normal;"> <span style="color: red;">(5)</span>
Après trois mois de délibérations, et alors même que l'accusation ne
disposait d'aucune preuve, le conseil militaire de la Cour suprême
condamne à mort 13 membres du CAJ. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
</div>
<div style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">En cliquant sur les balises placées sur la carte ci-dessous, vous accédez à des témoignages tirés du Livre noir. </span></span><br />
<br /></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>
<br />
<iframe height="480" src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=z2aC3tIC-fh4.kOw1xGbgdDkM" width="640"></iframe>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> </span></span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Avec la chute du communisme et
l'ouverture des archives en 1989, une
édition intégrale en russe du </span><i>Livre noir</i><span style="font-style: normal;"> a pu être publiée en 1993 à Vilnius. </span></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Dans
l'édition française, comme dans l'édition russe reconstituée, on
trouve </span><i>en italique</i><span style="font-style: normal;">
les passages censurés sur le texte dactylographié de 1945, et </span><i>entre crochets</i><span style="font-style: normal;">,
en romain ou en italique, les passages coupés sur le bon à tirer de
1947, miraculeusement réapparu en 1992. <span style="color: red;">(6)</span> </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Les textes rassemblés s'avèrent très variés, tant sur le fond que sur la forme. </span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">De
simples témoignages côtoient les descriptions puissantes et travaillées
de Grossman; des journaux intimes succèdent à des rapports officiels. <span style="color: red;">(7)</span> La propagande affleure sous la plume de certains contributeurs,
soucieux de parer les Soviétiques et leur guide de toutes les vertus; d'autres,
en revanche, livrent des témoignages accablants sur l'antisémitisme
virulent des populations envahies. C'est le cas du journal d'Elena Buivydaite-Kutorgiene (une ophtalmologue lituanienne) abondamment censuré par les autorités soviétiques.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Le livre est composite car ses auteurs sont nombreux, mais aussi car les persécutions varient en fonction des lieux et des modes de mise à mort. La description de la survie dans les ghettos <span style="color: red;">(8)</span> diffère nécessairement du récit de l'extermination des juifs déportés à Treblinka<span style="color: red;"></span> ou exécutés dans le ravin de Babi Yar<span style="color: red;"></span>. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Enfin les divergences qui apparaissent parmi les collaborateurs du <i>Livre noir</i> quant à la manière de rendre compte des exactions commises, contribuent aussi à la diversité des récits. Ainsi, Ehrenbourg opte pour la publication de documents bruts, alors que Grossman, dans son souhait de rendre hommage aux morts, préfère retravailler les sources. Au bout du compte, le <i>Livre noir</i> propose à la fois des textes très littéraires et des témoignages directs.</span></span></span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-Nt3me0B8zFA/VXl8BekD3nI/AAAAAAAAM8s/LJrNBb2ttQ4/s1600/url.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://4.bp.blogspot.com/-Nt3me0B8zFA/VXl8BekD3nI/AAAAAAAAM8s/LJrNBb2ttQ4/s1600/url.jpeg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><i>Vassili Grossman.</i></span></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Le <i>Livre noir</i>
rassemble des témoignages irremplaçables. Leur lecture s'avère souvent
éprouvante, parfois insoutenable, répétitive sans nul doute, mais comme
le furent les atrocités perpétrées par les nazis et leurs complices.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">L'ouvrage permet de suivre les processus à l’œuvre: identification/stigmatisation, puis déshumanisation et enfin extermination des Juifs d'Union soviétique. Les Allemands agissent selon un rituel immuable. Tout juste arrivés dans une ville, ils placardent des circulaires qui prescrivent l'enregistrement de la population juive, le port d'un signe distinctif (généralement une étoile à 6 branches), la remise des objets de valeurs à un Conseil juif dont les membres sont désignés par leurs soins. La circulaire, toujours menaçante, se termine souvent par une formule lapidaire et effrayante: "<i>les contrevenants seront fusillés.</i>"</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Convoqués dans un lieu et à une date fixée au préalable, les Juifs sont alors rassemblés et conduits dans des ghettos. A intervalle irrégulier et selon leur envie du moment, les Allemands procèdent à des rafles au cours desquelles hommes, femmes et enfants de tous âges sont conduits vers des lieux d'exécutions préalablement définis (souvent des fosses creusées à l'avance). Les victimes sont alors exécutées. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Pour faciliter les tueries, mais aussi par sadisme, les Allemands utilisent de nombreux subterfuges, manipulations, mensonges tout au long de leurs exactions.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Comme le résume Grossman, "<i>la terreur planait sur la ville. Elle avait pénétré chaque demeure, flottait au-dessus des gens endormis, elle se levait avec le soleil et, la nuit, errait dans les rues. Les cœurs de milliers de vieillards et d'enfants se figeaient dans la nuit au bruit des bottes qui frappaient le pavé et des voix vociféraient en allemand.</i>"</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><br /></span></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>Notes:</b> </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">1.</span> Rappelons que dans le cadre de leur politique des nationalités, les autorités soviétiques créent une nationalité juive. </span></span></span><br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">2. </span></span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-style: normal;">En pleine déroute et alors que le gouvernement soviétique s'est exilé</span> à Kouïbichev, Béria, chef des services secrets fait extraire de leurs cellules Wiktor
Alter, le dirigeant en Pologne de l'Internationale socialiste, et Enryk Ehrlich, responsable polonais du Bund. Tous 2 proposent de
fonder un Comité international juif antifasciste, dont la tâche
serait de mobiliser l'opinion publique à l'Ouest, où des millions
de juifs vivaient encore en sécurité.
</span></span></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">
</span></span>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Staline adopte le projet avec un aménagement de taille: le Comité ne doit pas être international
mais composé de personnalités juives exclusivement soviétiques. Quant aux deux dirigeants polonais, ils sont reconduits en prison.</span></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">3.</span> Le 24 avril, il lance un vibrant appel aux Juifs du monde encore libre: "<i>Certes, d'immenses océans nous séparent, mais nous sommes aussi réunis par les océans de sang de nos mères et de nos sœurs, de nos fils et de nos frères, l'océan de sang que les fascistes ont fait couler.</i>"</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">4.</span> </span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Le travail éditorial du </span><i>Livre noir</i><span style="font-style: normal;">
est assez avancé en 1945 pour
être envoyé au procureur soviétique du procès de Nuremberg, puis
aux EU. </span></span></span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> </span></span></span></span></span>Une
version américaine intitulée <i>Black Book</i> et une version roumaine nommée <i>Cartea Negra</i> (toutes deux largement amputées) sont publiées en 1946. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">5.</span> Après avoir approuvé la fondation de l'Etat d'Israël en 1948, Staline se tourne du côté arabe. Dès lors, de nombreux juifs se voient taxés de "sionisme". Les dirigeants du CAJ sont </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">accusés, entre autres,
d'avoir voulu, avec l'aide des Américains, faire de la Crimée un
nouvel État juif.</span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">6.</span> </span></span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">en janvier 1992, un ami de
d'Irina Ehrenbourg lui remet un jeu d'épreuves que Grossman avait offert autrefois à son père, Ilya Erhenbourg.</span></span></span> </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">7.</span> Le <i>Livre noir</i> rassemblera "<i>les récits de Juifs rescapés, de témoins des atrocités, les instructions des autorités allemandes, des journaux intimes et des témoignages des bourreaux, des notes et des journaux de personnes ayant échappé aux massacres.</i>"</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="color: red;">8.</span> Le
grand poète yiddish, Abraham Sutzkever, raconte comment les habitants du ghetto
de Vilnius s'organisent et comment une intense vie culturelle s'y développe malgré les persécutions.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Sources:</span></span></span></b><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">- <i>Le Livre noir</i>, Solin, Actes Sud, 1995.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">- Vassili Grossman: "<i>Carnets de guerre. De Moscou à Berlin 1941-1945</i>", textes choisis et présentés par Antony Beevor et Luba Vinogradova, Calmann-Lévy, 2007.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">- Libération du 16 novembre 1995: "<a href="http://www.liberation.fr/livres/1995/11/16/comment-staline-enterra-l-holocauste_151051" target="_blank"><span style="color: #674ea7;">Comment Staline enterra l'Holocauste</span></a>".</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">- Rue 89: "<a href="http://blogs.rue89.nouvelobs.com/balagan/2010/06/24/censure-et-redecouverte-du-livre-noir-de-la-shoah-en-urss-155950" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">Censure et redécouverte du 'Livre noir' de la Shoah en URSS.</span></a>" </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-style: normal;">- <a href="http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/treblinka.htm" target="_blank"><span style="color: #6aa84f;">L'enfer de Treblinka</span></a>. </span> </span></span></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
</div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-78287070934139491252015-06-10T15:31:00.001+02:002015-06-10T15:31:01.329+02:00Les derniers titres disponibles sur l'histgeobox<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-JttvIE1czNM/VXg7PICGAdI/AAAAAAAAH6s/Bm90StB12rM/s1600/Bowie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-JttvIE1czNM/VXg7PICGAdI/AAAAAAAAH6s/Bm90StB12rM/s320/Bowie.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://ecx.images-amazon.com/images/I/81GaOhfPyFL._SL1300_.jpg&sa=X&ei=K510VZi2MsyvUei3gLgL&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNFrhl1cO1Vbnc0VCibFZw0Yi6fk6Q" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Voici quelques uns des titres que vous pouvez écouter en ce moment sur l'histgeobox. L'occasion d'aborder un aspect historique et/ou géographique parfois au cœur des enjeux contemporains, parfois plus marginal mais d'autant plus intéressant... : ainsi pêle-mêle l'année 1969, l'opération Barbarossa, les inondations de la Seine en 1910 et de la Charente en 1982, les conditions de travail chez Ford au début du XXe siècle, Anne Frank, les Restos du cœur, la crise pétrolière des années 1970, le boulangisme des années 1880, la pauvreté des années 1930 aux États-Unis. Musicalement, les styles sont également variés. Faîtes votre choix !</div>
<ul>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/06/299-david-bowie-space-oddity-1969.html">299. David Bowie, Space Oddity, (1969)</a></li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/05/298-dimitri-klebanov-symphonie-n1-1946.html">298. Dimitri Klebanov: Symphonie n°1" (1946)</a></li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/05/297-thomas-fersen-ne-pleure-plus.html">297. Thomas Fersen: "Ne pleure plus"</a></li>
<li>
<a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/04/296-maurice-sugar-soup-song.html">296. Maurice Sugar: "Soup song"</a></li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/03/295-louis-chedid-anne-ma-soeur-anne.html">295. Louis Chedid: "Anne, ma soeur Anne"</a></li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/03/294-la-chanson-des-restos-1986-et-toute.html" target="_blank">294. " La chanson des restos" (1986) et </a><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/03/294-la-chanson-des-restos-1986-et-toute.html" target="_blank">"Toute la vie" (2015), les Enfoirés</a> </li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/02/michel-sardou-ils-ont-le-petrole-mais.html">293. Michel Sardou, "Ils ont le pétrole mais c'est tout"</a></li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/01/292-en-revenant-de-la-revue-1887.html">292. "En revenant de la revue" (1887)</a></li>
<li><a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/2015/01/291-beans-bacon-and-gravy.html">291: "Beans, bacon and gravy"</a></li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et si dans cette liste, vous ne trouvez pas de quoi vous satisfaire, allez <a href="http://lhistgeobox.blogspot.fr/p/index-par-interprete.html" target="_blank">puiser dans les 290 autres titres disponibles sur l'histgeobox</a>.</div>
<br />
<br />
<ul>
</ul>
E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-26518268905089385282015-05-16T19:19:00.000+02:002017-04-12T13:48:16.401+02:00Sound-system: miroir du petit peuple jamaïcain.<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">La Jamaïque est une petite île des Caraïbes, située non loin des côtes cubaines et américaines. Elle ne compte que 1,6 millions d'habitants en 1960 (2,7 aujourd'hui). Sur ce territoire qui se distingue par la production pléthorique d'artistes de très grands talents - Bob Marley n'étant que l'arbre cachant la forêt- le nombre d'enregistrements rapporté à la population y est proprement vertigineux. Ainsi, on dénombre 150 000 enregistrements pour la seule Jamaïque entre la fin des années quarante et l'époque actuelle.</span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Comment cette île, au territoire minuscule <span style="color: red;">(1)</span> et ingrat, a-t-elle pu influencer à ce point sur la sono mondiale?</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Pour ouvir ce dossier consacré aux musiques jamaïcaines, il nous semblait essentiel d'insister sur le rôle crucial joué par le <i> sound-system</i>. Institution culturelle fondamentale de l'île, cette discothèque ambulante s'impose en quelques années comme un phénomène de société d'une ampleur considérable en Jamaïque. </span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">A la fin des années 1940, lorsque les <i>sound-systems</i> font leur apparition, le </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">pouvoir politique réside entre les mains d'une Assemblée, soumise à la couronne britannique. </span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;">Les mouvements nationalistes, très actifs depuis le début du siècle, sont sur le point d'arracher leur indépendance à Londres dont l'objectif réside surtout dans la perpétuation de relations cordiales dans le cadre du <i>Commonwealth</i>. </span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Dans l'île, tous les leviers de commande se trouvent aux mains de la minorité blanche d'origine européenne. Les descendants d'esclaves noirs africains composent toutefois </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">l'écrasante majorité de la population (dans un rapport de 20 pour 1)</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, auxquels il convient d'ajouter de nombreux immigrés indiens et chinois. <span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">(2) </span></span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"> <span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Au début des années 1950, la Jamaïque connaît son boom économique avec l'essor des exportations de sucre, de bananes, l'exploitation de la bauxite et enfin le développement du tourisme de luxe. L'île reste toutefois très dépendante des investisseurs américains, dont quelques firmes contrôlent les secteurs économiques clefs. </span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><img alt="" border="0" src="/blogs/media/image/reid_coxsone_sircoxsone_1.jpg" style="cursor: move;" /><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">* Conditions d'accès au disque. </span></b><br />
</span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sur le plan musical, le mento, fortement influencé par le calypso trinidadéen, domine. De grands orchestres en proposent une version édulcorée pour la clientèle étrangère des hôtels de luxe. En parallèle, des groupes de jazz (Eric Dean, Val Bennett) proposent une relecture des standards à la sauce jamaïcaine pour une clientèle huppée. Jazz et mento restent donc réservés aux élites de l'île.</span></span></span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span></span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le financement de ces formations coûte cher et explique leur remplacement (partiel) par les vinyles, dont une production balbutiante apparaît dès 1950, en dépit du coût important des platines-disques.</span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Finalement pour danser et écouter de la musique à bas prix, il faut se rabattre sur d'autres médias: radios et <i>sound system</i>.</span></span></span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span></span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Or, au début des années 1950, la Jamaïque manque encore cruellement d'infrastructures. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Seuls certains quartiers urbains ont accès à l'électricité, quant aux transistors, ils restent une denrée rare. Par conséquent, bien peu de Jamaïcains peuvent écouter la RJR (Radio Jamaïcaine de Rediffusion, seule radio à émettre depuis l'île jusqu'en 1959) <span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">(3)</span> ou les radios américaines dont les ondes atteignent l'île lorsque les conditions climatiques sont favorables. Les chanceux découvrent en tout cas par ce biais les morceaux de jazz ou de rythm'n'blues américain dont le public insulaire se révèle bientôt très friand. Grâce à la généralisation de l'électrification et à la baisse des prix des postes, la majorité des foyers insulaires possède une radio au début des années 1960. </span><br />
<br />
</span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">* Urbanisation de la société jamaïcaine. </span></span></b></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"> Les principaux courants musicaux jamaïcains post-indépendance émergent dans une capitale en pleine mutation. Le pays </span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">connaît depuis le début du siècle un exode rural massif. La population de Kingston passe ainsi de 63 711 habitants en 1921 à 110 083 habitants en 1943. Le chômage endémique dans les campagnes incite de nombreux ruraux à migrer en ville et à renier la civilisation rurale à laquelle ils avaient pourtant appartenue.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">L'afflux massif de ruraux contribue à saturer davantage encore le marché du travail. La pénurie d'habitations, le chômage et les difficultés économiques rendent l'accès au logement impossible aux nouveaux venus. C'est dans ce contexte social explosif qu'apparaissent ghettos et bidonvilles. Coronation Market, vaste décharge à ciel ouvert, devient le Dungle (soit la "jungle d'excréments"). A l'ouest de l'agglomération se développent Back o'Wall, Trench Town, Arnett Gardens, plus connu sous le nom de Concrete Jungle ("Jungle de Béton"). </span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Loin de l'opulence espérée, les migrants ruraux sont confrontés à la misère et l'insalubrité. Une ségrégation socio-spatiale implacable scinde bientôt la capitale en deux entités imperméables. La bourgeoisie blanche et métisse habite dans les quartiers riches et résidentiels du haut de la ville (<i>uptown</i>), tandis que le petit peuple de la capitale s'entasse dans la ville basse (<i>downtown</i>) située près du front de mer. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Les mesures de restriction de l'immigration adoptées par les Etats-Unis puis le Royaume-Uni aggravent la surpopulation de Kingston dont le nombre d"habitants augmente de 86% entre 1943 et 1960. La capitale abrite alors 380 000 âmes, soit le quart de la population insulaire, dont 70% vivent dans des quartiers précaires. <br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ces mutations sociales s'accompagnent de profonds changements socioculturels, car les habitants des ghettos se dotent de leurs propres valeurs et normes, contribuant à l'émergence de contre-culture tant au niveau religieux (rastafarisme) que musical (<i>sound-system</i>).</span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br />
</span></span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-4z0FmiNx3oA/VzoEFtEuJQI/AAAAAAAAUfE/IjMd1RiLmiIlO52eLY1hT5bM5a-OuoP-QCLcB/s1600/dukefats.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="171" src="https://3.bp.blogspot.com/-4z0FmiNx3oA/VzoEFtEuJQI/AAAAAAAAUfE/IjMd1RiLmiIlO52eLY1hT5bM5a-OuoP-QCLcB/s320/dukefats.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><i> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Les danseurs des </span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">sound-systems</span></span><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> réclament avant tout du</span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> rythm & blues</span></span><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> américain, en particulier les titres enregistrés à la Nouvelle-Orléans. Ici, Fats Domino exécute un morceau au piano en présence de Duke Reid.</span></span></i></span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">* Américanisation croissante.</span></span></b></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> L'essor des <i>sound-systems</i> transforme fondamentalement la manière d'écouter et de vivre la musique. Les playlists des <u><i>selecters</i></u>, calquées sur les goût du public, témoignent de l'américanisation croissante de la société insulaire. Le mento, considéré comme provincial et obsolète cède bientôt le pas aux musiques importées des Etats-Unis. </span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/videoseries?list=PLITYytUwzPZMmSO8dU4g19WN_EYcpEHT0" width="560"></iframe></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br />
</span></span></i></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><i> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ci-dessus, une sélection de vidéos des titres particulièrement appréciés par les danseurs des discothèques ambulantes. En ouverture se trouve le fameux </span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Coxsone Hop</span></span><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, le jingle sonore du Sir Coxsone Downbeat.</span></span></i></span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Plusieurs facteurs expliquent l'influence grandissante des Etats-Unis sur la culture jamaïcaine. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Dès le second conflit mondial, un rapprochement très fort s'observe avec l'implantation de deux bases militaires américaines dans l'île (Sandy Gully et Vernon Fields). Au contact des GI, les Jamaïcains découvrent les musiques américaines grâce à la diffusion des disques de jazz et de <i>rythmn and blues</i>. L'essor des échanges économiques entre les deux pays renforce encore l'attrait pour ces musiques par l'intermédiaire des marins des navires de commerce et des nombreux touristes américains, dont les paquetages et valises contiennent souvent les disques tant recherchés. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">(4)</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Enfin, les fréquents allers-retours des travailleurs jamaïcains expatriés aux Etats-Unis permettent de répondre à la demande croissante de disques de <i>rythmn and blues</i>. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Les <u>operators </u>des <i>sound-systems </i>versent un peu d'argent à ces précieux intermédiaires, quand ils ne se rendent pas eux-mêmes aux Etats-Unis. <span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">(5)</span></span> </span></span> </span></span><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Par le biais de la radio, du disque ou du <i>sound-system</i>, les Jamaïcains s'entichent sérieusement du <i>rythm'n'blues</i> américain le plus chaud, ce son capable de requinquer les plus déprimés. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le R&B bondissant et primesautier d'un Louis Jordan, les rugissements sauvages de <i>blues</i> <i>shouters </i>de la trempe de Wynonie Harris ou Jimmy Reed, </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">le funk chaloupé et nonchalant de la Nouvelle-Orléans -</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> qu'il soit interprété par Professor Longhair, Fats Domino ou Lloyd Price</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> - remportent tous les suffrages. <br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-0OOQ3s0-SAE/VzoDrjTmWJI/AAAAAAAAUe8/xSnMy8qsIMU4VUv0ALP_Rh94TMiISbCZwCLcB/s1600/artfichier_803704_5131169_201509180008254.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="310" src="https://3.bp.blogspot.com/-0OOQ3s0-SAE/VzoDrjTmWJI/AAAAAAAAUe8/xSnMy8qsIMU4VUv0ALP_Rh94TMiISbCZwCLcB/s320/artfichier_803704_5131169_201509180008254.jpg" width="320" /></a></span></span></span></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Vieux cliché de la disco-mobile de Clement Dodd, le </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sir Coxsone's Downbeat. </span></span></span></span></i></span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">* Le sound system. </span></b><br />
</span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;">A partir de la fin des années 1940, le <i>sound-system</i> devient le vecteur de diffusion privilégié de la musique auprès des classes populaires de l'île.</span><span style="font-size: small;"> </span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Cette disco mobile, jouant les disques en plein air et à fort volume, s'impose comme une institution essentielle pour le petit peuple de Kingston, faisant office de lieu de rencontre, d'information et bien sûr de loisir. Sa conception est des plus rudimentaires: un tourne-disque, un ampli et des enceintes, les plus grosses et les plus puissantes possibles. Une vaste dalle en béton sert généralement de <u>dancehall</u>, complété par une buvette improvisée. Les propriétaires de<i> sound-system</i> font partie de la classe moyenne<span style="color: rgb(255 , 0 , 0);"> (6)</span> et disposent de revenus suffisants pour faire l'acquisition du matériel hi-fi, des disques indispensables au fonctionnement de la disco-mobile. Les coûts de gestions de ces installations sommaires restent toutefois assez accessibles et font du <i>sound </i>une entreprise potentiellement lucrative, bien plus économique en tout cas que la location d'un orchestre de musiciens. Le <i>sound-system</i> permet à son propriétaire de compléter ses revenus grâce au droit d'entrée modeste acquitté par le public et surtout grâce à la vente d'alcool. Les stocks de bières disponibles lors des soirées constituent d'ailleurs un des critères essentiels d'évaluation du <i>sound</i> avec la puissance sonore des baffles et la musique proposée.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Les principaux<i> sound-system</i> s'établissent là où résident les danseurs, c'est-à-dire au coeur des ghettos de la capitale. Leur localisation en plein air conduit à privilégier la restitution des basses fréquences, plus facilement perceptibles en extérieur.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Aussi, chaque quartier de Kingston possède son propre <i>sound-system</i>. Les soirées dansantes se tiennent à peu près tous les soirs de la semaine, même si le week-end en constitue assurément le point d'orgue, car on y passe des disques jusqu'à l'aube. </span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Chaque individu s'attache à un <i>sound system</i>, qu'il soutient quoi qu'il advienne. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Lors des <u><i>sound clashs</i></u>, les <i>sound system</i> rivaux s'opposent en balançant des disques à tour de rôle. La foule présente désigne son vainqueur à l'applaudimètre. Dans ces occasions, chacun défend ses couleurs, son quartier et son <i><u>sound-man</u></i> favori. </span> </span></span></span></span>Les <u><i>selectors </i></u>essaient de terrasser leurs rivaux à coup de titres imparables. Le dosage doit être subtil, savant mélange de vieux tubes éprouvés et de nouveautés imparables. Quand la piste s'embrase et que les danseurs réclament le même morceau en boucle... c'est gagné. </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le rôle du <i>selector </i>peut être aussi très ingrat, car le moindre faux pas se solde par des huées, voire des bordées d'injures. Aussi, pour rester au top, une </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> concurrence effrénée s'installe entre les différents <i>sound-systems</i>, légitimant parfois l'utilisation des coups les plus tordus.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-s-8WeeV1tHM/VzoDEmbNpDI/AAAAAAAAUew/UVn6JJjq5uIBrmzWnzbR2plCtEmSmHMeACLcB/s1600/Prince-Buster-Sound.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="251" src="https://1.bp.blogspot.com/-s-8WeeV1tHM/VzoDEmbNpDI/AAAAAAAAUew/UVn6JJjq5uIBrmzWnzbR2plCtEmSmHMeACLcB/s320/Prince-Buster-Sound.jpg" width="320" /></a></div>
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><i> <span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Prince buster (à gauche) danse le ska sur la piste de son sound-system </span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Voice of the people</span></span><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. </span></span></i></span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Les premiers <i>sound </i>apparaissent au cours des années 1940. Leurs propriétaires, appelés <u><i>operators </i></u>("opérateurs"), ont pour noms Count Smith, Admiral Cosmic, Tom Wong alias the Great Sebastian, Duke Reid. La plupart disparaissent rapidement supplantés par la concurrence venue de nouvelles disco-mobiles fondées par une deuxième génération d'<i>operators</i> aux goûts musicaux plus en phase avec ceux des du petit peuple de Kingston. Clement "Coxsone" Dodd, King Edwards et Prince Buster s'imposent durablement à la tête de leurs établissements respectifs: Sir Coxsone's Downbeat, Giant et Voice of the People. Parmi les <i>operators </i>"historiques", seul Duke Reid et son <i>Trojan sound system</i> parvient à rivaliser. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Pour maintenir au sommet la réputation et la fréquentation du <i>sound</i>, les <i>selectors </i>se doivent de dénicher les meilleurs disques de R&B, les titres qui feront mouche, ceux susceptibles d'enflammer le <i>dancefloor </i>et de séduire les danseurs des autres <i>sound</i>. Une fois ces trésors dégotés, le plus dur reste à faire: en conserver à tout prix l'exclusivité. Les <i>selectors </i>prennent alors l'habitude de décoller les étiquettes des vinyles, d'effacer les numéros de matrices ou de falsifier les titres, pour empêcher la concurrence de les identifier et de se les procurer. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ex: pendant plusieurs années un instrumental nerveux </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: red;">(7) </span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">fait le bonheur du </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> <i>sound system</i> de Dodd</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, au grand dam de Duke Reid. Ce "Coxsone Hop" devient la marque de fabrique </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: medium;">d<span style="font-size: small;">u</span></span></span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">s</span></span><span style="font-size: small;"><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">ir Coxsone's downb</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">eat</span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">.</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Aussi, le Duke s'échine vainement à dénicher la perle rare</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;">Finalement, au bout de 5 longues années de quête, Reid découvre la</span></span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="http://xyetz.com/serie-histoire-des-sound-system-en-7-titres/"><span style="color: rgb(255 , 102 , 0);"> précieuse galette</span></a></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> et prend sa vengeance au cours d'une soirée mémorable. Non content de diffuser le "Coxsone hop", Duke balance 7 autres énormes succès dont Dodd était parvenu à conserver jusque là l'exclusivité. La petite histoire raconte que Coxsone, présent à la soirée, serait tombé dans les vapes sous le coup de l'émotion. </span></span></span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-lnJ912MMHHU/VzoCtT9P31I/AAAAAAAAUes/IaVAeDzqpjASkhRfwM7l0G0dSkdoadSNwCLcB/s1600/3391638-4874434.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://3.bp.blogspot.com/-lnJ912MMHHU/VzoCtT9P31I/AAAAAAAAUes/IaVAeDzqpjASkhRfwM7l0G0dSkdoadSNwCLcB/s320/3391638-4874434.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><i> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Duke Reid dans son antre: le </span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sound system Trojan</span></span><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">.</span></span></i></span></span><br />
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Grâce au <i>sound-system</i>, la musique devient une véritable obsession nationale, une passion dévorante qui s'impose progressivement comme le secteur économique le plus rentable de l'île. <br />
</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">La rivalité entre <i>sound </i>ne se réduit pas à ces joutes musicales. Pour triompher de l'adversaire, tous les coups semblent permis. Ainsi, les <i>operators </i>emploient parfois des </span></span><span style="font-size: small;"><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">dance crash</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">ers</span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, payés pour perturber à coup de poings ou armes à feu les <i>sound systems</i> rivaux. <br />
Au début des années 1960, l'importation de disques de R&B américain s'avère de plus en plus onéreuse, </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> car les sources d'approvisionnement se tarissent en raison de l'affadissement du R&B et de son remplacement par le rock'n'roll, moins au goût des danseurs jamaïcains. </span></span><br />
</span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En quête d'une nouvelle source musicale</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">, producteurs et</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> <i>sound-men</i> se tournent vers les musiciens du cru</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">L'île dispose d'un vivier de jeunes chanteurs admirables, comme le prouvent les innombrables candidats des radio-crochets organisés dans les salles de concert de Kingston. La plupart d'entre-eux se contentent d'abord de singer les idoles américaines, avant de développer leur style personnel. Le plus réputé des concours de chant amateur se nomme la <i>Vere Johns Opportunity Hour</i>. Tous les mercredis soirs, le radio-crochet réunit les habitants du ghetto venus assister à l'éclosion de jeunes talents. Comme dans le <i>sound-system</i>, le public a le dernier mot. C'est lui qui désigne les vainqueurs à l'applaudimètre et chasse sous les huées ceux qui n'ont pas l'heur de lui plaire. <br />
</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">A partir de la fin des années 1950, certains lauréats de ces compétitions sont approchés par les opérateurs des <i>sound-system</i>s. Soucieux de pallier le déclin de la production d'enregistrements de <i>rythm and blues </i>aux Etats-Unis, ces derniers entendent continuer à faire danser leur clientèle. Ainsi Clement Dodd et Duke Reid enregistrent des morceaux de <i>rythmn and blues</i> interprétés par les musiciens autochtones. <span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">(8) <br />
</span><br />
</span></span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-7cX9El3rBz4/VzoCJm3szxI/AAAAAAAAUek/TLJ-4sT5mJwrTxPQB0fTW2b-A6MiHRHxQCLcB/s1600/coxsone-dodd-soundsystem111.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://4.bp.blogspot.com/-7cX9El3rBz4/VzoCJm3szxI/AAAAAAAAUek/TLJ-4sT5mJwrTxPQB0fTW2b-A6MiHRHxQCLcB/s320/coxsone-dodd-soundsystem111.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Les premiers </span></span></i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">selecters </span></span><i><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">doivent faire preuve d'une grande dextérité pour enchaîner les titres car ils ne disposent que d'une seule platine de disque.</span></span></i></span></span><br />
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Ainsi, sur les pistes de danses, les musiciens insulaires supplantent très progressivement les <i>soulmen</i> américains avec l'assentiment des danseurs dont les goûts s'imposent à l'industrie du disque, bien plus que l'inverse. C'est là sans doute le point le plus important. Les grands producteurs ne s'y trompent pas et prennent l'habitude de tester les gravures acétate de leurs enregistrements avant de les commercialiser sous la forme de disques vinyles. Ce système a l'immense avantage d'éprouver, à peu de frais, le potentiel d'une nouveauté en évitant les fours; de faciliter le repérage des formations prometteuses tout en éprouvant de nouveaux styles musicaux. Les innovations stylistiques proposées par les musiciens jamaïcains sont donc validées ou abandonnées en fonction de la réaction des danseurs</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> (changements de rythmes, mise en avant de tel ou tel instrument...)</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. C'est ainsi que le trépidement du ska cède devant les basses nonchalantes du rocksteady, lequel ne tarde pas à être supplanté par le reggae. Lloyd Bradley affirme ainsi que "<i>toute évolution musicale se fait littéralement à la demande du public.</i>" En tant que seul outil capable de sonder le goût du public, le <i>sound-system</i> joue donc un rôle crucial. "<i>Une telle proximité avec le public et le besoin constant de se renouveler à une telle vitesse eut pour conséquence que la musique jamaïcaine, bien qu'ayant évolué à partir d'un style strictement américain, allait très rapidement trouver sa propre personnalité.</i>" </span></span></span><br />
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Note</span></span></b><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">:</span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0); font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">1.</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Sa superficie est inférieure à celle de l'Ile de France!</span></span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a></div>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">2.</span> </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En 1494, les Espagnols colonisent l'île, avant d'en être évincés par les Anglais, en 1655. Sa situation géographique l'impose comme une plaque tournante essentielle du commerce des esclaves. </span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Les violences endurées par les populations serviles suscitent de graves révoltes qui conduisent le pouvoir colonial à transiger avec certaines des communautés d'esclaves en fuite: les <u>marrons</u>. En 1833, l'abolition de l'esclavage entraîne le départ de nombreux affranchis des plantations vers l'intérieur des terres.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0); font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: medium;">3.</span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"> Les radios locales (RJR et Jamaica Broadcasting Corporation depuis 1959), sont aux mains des descendants de colons britanniques. Leur programmation musicale se calque sur celle de la BBC et n'est guère en phase avec les goûts musicaux du petit peuple de Kingston.</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0); font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">4.</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Durant les années 1950, l'émigration prend l'allure d'un véritable exode, au point qu'un dixième de la population insulaire gagne le Canada, les Etats-Unis ou le Royaume-Uni.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0); font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">5.</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Le selecter peut difficilement se fournir en disque dans l'île, car les rares magasins vendent surtout du jazz et du mento, mais pas ou très peu de rythm & blues.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0); font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">6.</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Ce sont souvent des commerçants. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Tom the Great Sebastian possède une quincaillerie, Duke Reid est un ancien agent de police reconverti dans le commerce de l'alcool. Sa boutique, sise au 33 Bond Street, se nomme <i>Treasure Isle</i>. Les parents de Coxsone détiennent eux-aussi une boutique de vins et spiritueux et aident financièrement leur fils, simple ouvrier agricole expatrié en Floride, à lancer son propre <i>sound</i>.</span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ces détaillants en alcool voient là sans doute une belle occasion d'écouler leurs marchandises.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0); font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">7.</span></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> "Later for gator", interprété par Willis Jackson devient le Cosone Hop.</span></span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="color: rgb(255 , 0 , 0);">8.</span> </span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;">Avant de se doter de son propre studio, </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;">Dodd a recours aux studios </span><span style="font-size: small;"><i style="font-family: "georgia","times new roman",serif;">Federal Records</i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"> de Ken Khouri. </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: medium;"><span style="font-size: small;">Reid, pour sa part, installe un local au dessus de sa boutique d'alccol qu'il baptise Treasure Isle. Il fonde le Duke Reid Band, un groupe de studio comprenant quelques uns des plus brillants instrumentistes de Jamaïque: Don Drummond (trombone), Rico Rodriguez (trombone), Roland Alphonso (saxo), Ernest Ranglin (guitare), Johnny "Dizzy" Moore (trompette).</span></span></span></span><br />
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<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><b><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Lexique</span></span></b><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">:</span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> - <i><u>sound-clash</u></i>: joute musicale opposant deux sound-system rivaux. La victoire revient au sound ayant suscité le plus d'enthousiasme parmi l'auditoire présent.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Comme son nom l'indique le <u><i>selecter </i></u>sélectionne les disques diffusés, toujours à l'écoute des attentes des danseurs. </span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Le terme <i><u>sound-man</u></i> désigne le propriétaire du sound-system, ainsi que les techniciens y travaillant.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- <i><u>Dancehall</u> </i>désigne dans un premier temps la piste de danse du sound-system. Désormais le mot désigne une forme de reggae digital, très en vogue à partir des années 1980.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- L'<u><i>operator </i></u>est le propriétaire d'un sound-system.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Le <u><i>toaster </i></u>improvise des paroles mi-chantées mi-parlées sur des rythmiques reggae.</span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Le <u><i>dubplate </i></u>ou <u><i>special </i></u>est un disque gravé en un seul exemplaire pour un <i>sound system</i>.</span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br />
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<b><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sources:</span></b>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- <a href="http://creative.arte.tv/fr/soundsystem" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">Sound sytem</span></a><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. (Arte)</span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: small;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- </span></span></span><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="http://www.franceculture.fr/emission-continent-musiques-city-songs-4-kingston-1965-1969-l-age-d-or-du-rocksteady-2013-08-08" target="_blank"><span style="font-size: small;"><span style="color: rgb(180 , 95 , 6);">City songs (4): Kingston 1965-1969, l'âge d'or du rocksteady</span></span></a></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">. (France cuture).</span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Jérémie Kroubo Dagnini:" </span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="http://books.google.fr/books?id=jUJPQTvpZ-kC&pg=PA114&lpg=PA114&dq=vincent+tarri%C3%A8re+histoire+musique+jamaicaine&source=bl&ots=_G7pdEA_T4&sig=UFdO0H0_Cv-ZrrvC3AlKQhyJcTE&hl=fr&sa=X&ei=VIfCUs-yNuGw0QXOiAE&ved=0CDIQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false" target="_blank"><span style="font-size: small;"><span style="color: rgb(147 , 196 , 125);">Les origines du reggae, retour aux sources: mento, ska, rocksteady, early reggae</span></span></a></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">", L'Harmattan. </span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Loydd Bradley: "</span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="http://books.google.fr/books/about/Bass_culture.html?id=T-LhulMdIJ4C" target="_blank"><span style="font-size: small;"><span style="color: orange;">Bass Culture. Quand le reggae était roi.</span></span></a></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">", Allia.</span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Vincent Tarrière: "Petite histoire de la musique jamaïcaine."</span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- "<a href="http://espacepolitique.revues.org/1997"><span style="color: rgb(153 , 51 , 102);">Reggae, identité et paysage urbain dans un bidonville de Kingston-Ouest.</span></a>"</span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Texte de Bruno Blum sur le formidable site de Frémeaux et associés: "</span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="http://www.fremeaux.com/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.livrets&content_id=6817&product_id=1353&category_id=16" target="_blank"><span style="font-size: small;"><span style="color: red;">Jamaica - rythm & blues 1956-1961</span></span></a></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">". </span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">"<a href="http://www.librairie-audio.com/en/west-indies/1427-usa-jamaica-the-roots-of-ska-3561302539621.html"><span style="color: rgb(51 , 153 , 102);">Roots of ska - Rythm & blues shuffle 1942-1962.</span></a> </span></span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;">"<br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Dossier </span></span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="http://www.jahmusik.net/dukereid.htm#1" target="_blank"><span style="font-size: small;"><span style="color: rgb(11 , 83 , 148);">Duke Reid</span></span></a></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> sur Jahmusik.net. </span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- "<a href="http://www.lamediatheque.be/dec/genres_musicaux/reggae/sound_systemsjamaican_shuffle.php?reset=1&secured="><span style="color: rgb(255 , 0 , 255);">Histoire des Sound systems et jamaican shuffle.</span></a>"</span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- lamédiathèque.be: <a href="http://www.lamediatheque.be/dec/genres_musicaux/reggae/index.php"><span style="color: rgb(51 , 102 , 255);">initiation au reggae</span></a>.</span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-56158179611088145762015-05-01T17:18:00.000+02:002015-05-01T17:18:05.973+02:00Le Corbusier, l'architecte et l'angle mort<br />
<br />
<h2>
</h2>
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;">Adulé, apprécié, surcoté ou détesté, <b>Le Corbusier ne laisse <span style="font-family: inherit;">personne</span> indifférent</b>.</span></span><span style="color: black;"><span style="font-size: small;">
<span style="font-family: inherit;">Cinquante ans </span>après sa mort, <b>l’homme au nœud papillon et aux lunettes rondes cerclées de noir</b> est toujours au centre de discussions animées. Courant après les commandes publiques, il propose ses services à<b> des hommes en mesure de lui donner du travail</b>
: Blum, De Gaulle mais aussi Mussolini, Staline, Pétain. <span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;">C</span></span>e fli</span></span></span>rt avec le pouvoir et l'idéologie fasciste est au cœur de deux livres publiés à l'occasion du 50ème anniversaire de sa mort, François Chaslin signe <i>Un Corbusier</i> et Xavier de Jarcy <i>Le Corbusier, un fascisme français. </i><br />
<i> </i> <br />
<blockquote class="instagram-media" data-instgrm-captioned="" data-instgrm-version="4" style="background: #FFF; border-radius: 3px; border: 0; box-shadow: 0 0 1px 0 rgba(0,0,0,0.5),0 1px 10px 0 rgba(0,0,0,0.15); margin: 1px; max-width: 658px; padding: 0; width: -webkit-calc(100% - 2px); width: 99.375%; width: calc(100% - 2px);">
<div style="padding: 8px;">
<div style="background: #F8F8F8; line-height: 0; margin-top: 40px; padding: 50% 0; text-align: center; width: 100%;">
<div style="background: url(data:image/png; display: block; height: 44px; margin: 0 auto -44px; position: relative; top: -22px; width: 44px;">
</div>
</div>
<div style="margin: 8px 0 0 0; padding: 0 4px;">
<a href="https://instagram.com/p/1-fEf6SXOH/" style="color: black; font-family: Arial,sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 17px; text-decoration: none; word-wrap: break-word;" target="_top">La face sombre du Corbu</a></div>
<div style="color: #c9c8cd; font-family: Arial,sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17px; margin-bottom: 0; margin-top: 8px; overflow: hidden; padding: 8px 0 7px; text-align: center; text-overflow: ellipsis; white-space: nowrap;">
Une photo publiée par Emmanuel Grange (@lapasserellehg) le <time datetime="2015-04-27T11:15:19+00:00" style="font-family: Arial,sans-serif; font-size: 14px; line-height: 17px;">27 Avril 2015 à 4h15 PDT</time></div>
</div>
</blockquote>
<script async="" defer="" src="//platform.instagram.com/en_US/embeds.js"></script><br />
<div id="asset_info_hl" itemprop="name">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></span><b>Tentation fasciste, écrits antisémites : <span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;">l</span></span></b><span style="font-family: inherit;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><b>a face sombre du Corbusier </b><span style="font-family: inherit;"><b>est co</b><span style="font-family: inherit;"><b>nnue depuis un certain temps déjà</b><span style="font-family: inherit;"><b>.</b><span style="font-family: inherit;"> En 2010, rattrapée par les affinités du Corbusier avec le régime de Vichy, la banque UBS retirait <span style="font-family: inherit;">son</span> portrait de ses publicités. <br /><br /> </span></span></span></span></span></span></span></span><br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<iframe a="" campagne="" ce="" choisi="" corbusier="" de="" frameborder="0" height="351" le="" mardi="" name="L" publicitaire="" retirer="" sa="" src="//tp.srgssr.ch/p/rts/embed?urn=urn:rts:video:2529114" ubs="" width="624"></iframe><br />
<br />
La même année<span style="font-family: inherit;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"><span style="font-family: inherit;"> à </span></span></span></span></span></span></span></span></span>Zürich, on hésite à donner
le nom de l'architecte à l'une des places de la ville, critiquant l'homme et ses
sympathies pour les régimes fascistes des années trente.<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: left;">
<iframe accusant="" ann="" architecte="" de="" des="" es="" fascistes="" frameborder="0" gimes="" height="351" l="" les="" name="Zürich: la ville hésite à donner le nom "Le Corbusier" à l" places="" pour="" r="" ses="" src="//tp.srgssr.ch/p/rts/embed?urn=urn:rts:video:2535109" sympathies="" trente="" une="" width="624"></iframe><br />
<br />
Le passé trouble du grand architecte anime le printemps français 2015. La presse nationale nourrit amplement le débat qui rebondit aussi en province. <b>À Fiminy (Loire), le quotidien régional Le Progrès ne manque pas de relayer le téléscopage entre la valorisation récente de l'héritage architectural du Corbusier et cette actualité. </b>En Europe, c’est à Firminy que l’on trouve la plus grande concentration d’œuvres du Corbusier <a href="http://www.francetvinfo.fr/culture/architecture-la-cite-radieuse-de-le-corbusier_888683.html" target="_blank">(voir ce reportage de France 3 sur Firminy)</a>. Ce n’est pas rien pourtant le site n’attire pas encore des foules de visiteurs.<br />
<br />
À l'entrée de la ville, une fresque murale financée par Saint-Etienne Métropole présente les œuvres du Corbusier construites dans la cité appelouse. Dans son édition du mardi 28 avril, un ancien conseiller municipal communiste de Firminy fustige le financement public d'une fresque et dit que "<i>rendre hommage à ce fasciste, c'est oublier et aussi et surtout insulter tous ceux qui ont été déportés, tous ceux qui ont lutté pour libérer la France du nazisme</i>". <b>Marc Petit</b>, maire communiste de la ville de Firminy et président de l'Association des sites Le Corbusier qui milite pour le classement de ce patrimoine à l'UNESCO, lui répond que la fresque valorise l'œuvre et pas l'homme.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img height="640" id="il_fi" src="http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://s-www.leprogres.fr/images/2CB20893-131A-4F56-9D71-B53E8FA6D795/LPR_19/photo-le-progres.jpg&sa=X&ei=dpJDVcGfCMzearm_gfAN&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNEAHxWzwhbia5xXF1AdapYCUV84Kw" style="margin-left: auto; margin-right: auto; padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="480" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Source : leprogres.fr</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Il est intéressant de relever aussi que Le Corbusier n'a pu réaliser ce projet de centre civique à Firminy qu'avec le soutien indéfectible d'<b>Eugène-Claudius Petit</b>. <b><a href="http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/768.html" target="_blank">Héros de la</a><a href="http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/768.html"> résistance,</a></b> ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme puis maire de Firminy, Eugène Claudius Petit porte le centre civique de Firminy Vert qui sera voté à l’unanimité en 1955 alors que Le Corbusier était sous le feu des critiques après la réalisation de la Cité Radieuse à Marseille. <br /><br />
Recruté en 1953 par un résistant notoire, défendu pour son œuvre en 2015 par un maire communiste, l'architecte séduit par le fascisme avant-guerre a vraiment <b>l'art de brouiller les pistes</b> même après sa mort …<br />
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-KdloecQaAB0/VUODHI3Ur5I/AAAAAAAAAP0/FxcLEylg-7Y/s1600/Capture%2Bd%E2%80%99e%CC%81cran%2B2015-05-01%2Ba%CC%80%2B15.47.05.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-KdloecQaAB0/VUODHI3Ur5I/AAAAAAAAAP0/FxcLEylg-7Y/s1600/Capture%2Bd%E2%80%99e%CC%81cran%2B2015-05-01%2Ba%CC%80%2B15.47.05.png" height="524" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Extraits de La Tribune Le Progrès, édition de l'Ondaine, 28 avril 2015</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Si l'œuvre de l'architecte ne doit pas faire oublier ses errances politiques, condamner un personnage historique à l’aune de la morale d’aujourd’hui peut s'avérer périlleux. Pour mettre de la distance avec les critiques portées dans les ouvrages de François Chaslin et de Xavier de Jarcy, Antoine Picon et Paul Chemetov ont tenu à régir.<br />
<a href="http://www.lepoint.fr/culture/qui-a-peur-de-le-corbusier-25-04-2015-1924210_3.php" target="_blank"><br /><b>Antoine Picon, président de la Fondation Le Corbusier, </b>a répondu dans Le Point au débat en relevant le manque </a><span itemprop="articleBody"><a href="http://www.lepoint.fr/culture/qui-a-peur-de-le-corbusier-25-04-2015-1924210_3.php" target="_blank">de sens politique de Le Corbusier. Extrait : </a></span><br /><span itemprop="articleBody">"<i>Il est
convaincu que l'excellence des solutions qu'il propose en matière
d'architecture et de ville l'emporte sur les considérations partisanes.
Cela paraît aujourd'hui naïf, critiquable, et il ne s'agit évidemment
pas de l'héroïser. Mais je suis navré de voir qu'on désigne certains
passages de sa correspondance familiale et certains de ses choix en
omettant les nombreux autres éléments qui rééquilibreraient son image.
On ne rappelle pas que, dans les mêmes années trente, Le Corbusier
construit le siège du Centrosoyuz à Moscou, l'Union des coopératives de
consommation soviétiques. On ne relève pas sa longue amitié avec Jean
Cassou, qui fut membre du Comité de vigilance des intellectuels
antifascistes et proche de Jean Zay. On oublie son soutien aux
républicains espagnols. On ne dit rien de ses liens après guerre avec
Malraux ou Nehru.</i>" </span></div>
<div style="text-align: left;">
<span itemprop="articleBody"> </span></div>
<div style="text-align: left;">
<span itemprop="articleBody"><a href="http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/04/29/le-corbusier-fut-il-fasciste-ou-demiurge_4625047_3232.html#" target="_blank"><b>Paul Chemetov (Architecte et urbaniste)</b> apporte lui aussi son éclairage sur la polémique dans un article du Monde,</a> écrivant </span>que "<i>ce n’est qu’avec l’occupation allemande de
la zone sud en novembre 1942 que l’opinion bascula dans sa grande
majorité vers l’attentisme et pour quelques-uns dans la Résistance. Et à
Vichy il n’y avait pas que Le Corbusier, mais aussi Auguste Perret
(1874-1954), qui présida l’ordre des architectes. A l’exception de
quelques-uns, tel Lurçat, les architectes français furent vichystes dans
leur majorité.</i>" </div>
<div style="text-align: left;">
</div>
<div style="text-align: left;">
<span itemprop="articleBody"></span><br />
<br />
<br />
<br />Après ce coup d'œil dans le rétroviseur, il n'est pas facile de cataloguer Le Corbusier. Le fantôme du poète de l'angle droit s'est faufilé dans l'angle mort. Reste un personnage aux multiples facettes, géniale comme détestable, dont on a pas fini d'entendre parler. <br /> </div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
lapasserellehghttp://www.blogger.com/profile/09451309247737938736noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-638211372529622382015-04-04T15:03:00.000+02:002015-04-04T16:58:45.634+02:00Cartographie d'Éléor, dixième album de Dominique A<div style="text-align: center;">
<i>«J’écoute des disques calmes, contemplatifs, qui laissent de l’espace, sans l’idée d’en prendre plein la gueule. </i><i>J’aime l’idée de suavité, de douceur, de relâchement, de simplicité.»</i></div>
<br />
Depuis la sortie du sublime <b><i>Éléor</i></b>, le crâne luisant et le regard bleu de <b>Dominique A </b>s'étalent sur toutes les pages. Vite adoubé par ses pairs et la critique comme un nom de la chanson française mais resté confidentiel pour le grand public, l'artiste émerge en pleine lumière comme sur la pochette d'Éléor.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-bOUMXpnQfaw/VR_Y_rJT_tI/AAAAAAAAAPg/vMNzEowQ_-M/s1600/Eleor.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-bOUMXpnQfaw/VR_Y_rJT_tI/AAAAAAAAAPg/vMNzEowQ_-M/s1600/Eleor.jpg" height="320" width="320" /></a></div>
<br />
Portée par la voix suave et élégante de Dominique Ané, <b><i>Éléor</i></b> est une <b>invitation au voyage</b>. Au fil de l'album, il pointe sur sa <b>mappe-monde</b> des destinations réelles et rêvées où la magie du nom suffit à nous embarquer. Mélodique et luminueux, l'album dégage une immense <b>douceur</b> sans une once de mièvrerie. Douze titres comme autant de <b>vagues</b> qui vous transportent d'un bout à l'autre du globe comme le montre la <b>cartographie d'<i>Éléor</i> à retrouver en fin d'article</b>. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/96F1O8oV6Mw/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="http://www.youtube.com/embed/96F1O8oV6Mw?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/ORG7pSYas4I/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="http://www.youtube.com/embed/ORG7pSYas4I?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<span itemprop="description"><br /></span> </div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<i>"L'intention de départ, ce n'était pas de parler de flotte tout le
temps, mais l'envie de mer et d'eau s'injecte dans les chansons à mon
corps défendant."</i></div>
<br />
<iframe height="480" src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=zGBQiSyiitR4.kJwv6lKCM8ac" width="640"></iframe>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>+ </b></div>
<ul>
<li><a href="http://www.telerama.fr/musiques/eleor,124125.php" target="_blank">Une critique à lire sur Télérama : Dominique A, Éléor</a></li>
<li><a href="http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/2015/03/26/nantes-sur-les-bords-de-lerdre-dominique-nous-parle-de-son-nouvel-album-eleor-687801.html" target="_blank">Une interview vidéo de France 3 : Nantes sur les bords de l'Edre, Dominique A nous parle de son nouvel album Éléor </a></li>
</ul>
<h1>
</h1>
lapasserellehghttp://www.blogger.com/profile/09451309247737938736noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-53916515672107314232015-03-12T16:15:00.000+01:002015-04-20T16:16:07.975+02:00Motown 2.<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">La Motown a fêté son cinquantième-cinquième anniversaire d'existence en 2014. La compagnie fondée par Berry Gordy en 1959 a su enchaîner les succès tout au long des années 60 et 70.</span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-WFl8LW1SjfU/VIMriED9KqI/AAAAAAAAJnI/egSBB7dBP0o/s1600/bilde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-WFl8LW1SjfU/VIMriED9KqI/AAAAAAAAJnI/egSBB7dBP0o/s1600/bilde.jpg" height="246" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i>Un <a href="http://bpdupdateonline.org/winter2005/id83.html">simple pavillon</a> dans le centre-ville de Detroi</i></span><span style="font-size: small;"><i>t. Gordy le baptise très vite Hitsville USA.</i></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br />
<span style="color: red;">Comment expliquer le succès exceptionnel de la Motown?</span><br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Plusieurs facteurs complémentaires sautent aux yeux:</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- d'abord la personnalité exceptionnelle du fondateur de la compagnie, Berry Gordy. <span style="color: #ff6600;">Ce meneur d'Hommes et un gestionnaire exceptionnel.</span> Dès la création de la Tamla, il adopte une stratégie crossover qui s'avère très vite payante. L'entrepeneur</span><span style="font-size: small;"> ne laisse absolument rien au hasard et fait de sa compagnie une véritable usine à tubes, au sens propre. La Motown est une entreprise de standardisation de la musique noire. D'ailleurs, Gordy s'inspire des méthodes de standardisation appliquées dans l'industrioe automobile, notamment chez Ford, dont l'entreprise est basée à Detroit... Il raconte: "<i>Je voyais des barres de métal entrer à un bout de la chaîne, et des voitures toutes neuves en sortir à l'autre bout. J'ai eu une révélation: pourquoi ne pas en faire de même avec la musique? Engager un parfait inconnu, lui apprendre à chanter, danser, marcher, parler en société, et en faire une star!</i>" On ne peut pas mieux résumer le système Motown.<br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">La Motown parvient ainsi à contrôler progressivement toutes les étapes de "production", de la composition du morceau jusqu'à l'organisation des concerts, en passant par l'enregistrement des titres, leur distribution et commercialisation. Bel exemple de concentration verticale en somme!</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- Le contexte géographique et politique joue assurément un rôle dans le succès du label. Pour Gordy, "grandir à Detroit fait de vous une personne plus forte et plus dure que la moyenne -le froid glacial, l'environnement industriel ultra-compétitif... Cette ville fabrique des champions." Au cours des années soixante, la ville connaît d'ailleurs un essor sans précédent.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><object height="344" width="425">
<param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/_T9SEY8eLyk&hl=fr&fs=1" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="425" height="344" src="http://www.youtube.com/v/_T9SEY8eLyk&hl=fr&fs=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></span></span>
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i>Un des innombrables tubes des Supremes. Diana Ross, meneuse du groupe est la chouchou du boss et aussi sa compagne pendant un bon moment. </i></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- D'autre part, et c'est essentiel lorsque l'on pilote une compagnie de disques, Gordy possède <span style="color: magenta;">une oreille musicale très sûre</span>. Tout jeune, il écrit et produit un morceau pour Jackie Wilson. Il sait ainsi choisir ses collaborateurs, tels Smokey Robinson ou encore les compositeurs maisons. Sauf à de très rares exceptions (Marvin Gaye, Stevie Wonder et encore d'âpres discussions), Gordy garde la main en supervisant toutes les sorties de la compagnie. Ainsi, chaque semaine, il dirige une réunion d'écoute à l'issue de laquelle il sélectionne les meilleurs morceaux.<br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="color: red; font-size: small;">Cette méthode se fonde donc sur la compétition</span><span style="font-size: small;"> puisque les chanteurs recalés devaient remettre leur travail sur l'ouvrage, jusqu'à ce qu'ils obtiennent l'aval du patron. Or, il apparaît à la lecture des nombreux entretiens accordés par les survivants de la Motown que cet esprit de saine compétition constituait bien une des clefs de la réussite de la Motown dans la mesure où les artistes rivaux devaient se transcender pour s'imposer. Sylvester Potts, chanteur des Contours se souvient: "<i>On était comme une famille, mais en même temps, il y avait de la commpétition entre nous. Une fois, juste avant un concert, je me souviens que Melvin Franklin des Temptations était venu me voir et m'avait dit (avec un air méchant) </i>"Ce soir, on va vous anéantir!" <i>Et moi j'ai fait (sur un ton ingénu):</i> "Ah bon? On va voir." <i>Je suis allé prévenir les autres et quand on est redescendu de scène, on avait tellement mis le feu que le public scandait </i>"More! More! More!" <i>Et Melvin se sentait con, le regard fixé sur ses souliers. Mais, ce n'était pas méchant. Comme dans toutes les familles, il y avait des petites rivalités, mais on était vaiment comme des frères et soeurs.</i>"</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- <span style="color: #3366ff;">Une famille.</span> Rappelons que Gordy fonde son entreprise grâce à des fonds familiaux. Ses soeurs, Esther, Gwen et Anna intègrent d'ailleurs l'encadrement du label. Au cours des années soixante, la Motown fonctionne comme une véritable ruche dans laquelle régnerait une tès grande effervescence familiale. De fait, beaucoup y travaillent effectivement en famille tels les fères Holland à la composition, les chanteurs David et Jimmy Ruffin, sans parler des fratries Isley ou Jackson. Mieux, des couples s'y font et s'y défont: Berry Gordy et Diana Ross, Stevie Wonder et Syreeta Wright, Marvin Gaye et Anna Gordy, Smokey Robinson et Claudette Rogers. Ces derniers iront même jusqu'à appeler leurs enfants Tamla et Berry! Cette atmosphère cordiale a donc sans doute contribuer au succès de la compagnie.<br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><img alt="" src="http://www.songwriteruniverse.com/hdhbw.jpg" /></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><a href="http://www.songwriteruniverse.com/hdh.htm"><i>Lamont Dozier, Brian et Eddie Holland.</i></a></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- Les facteurs qui pécèdent ne doivent pas faire oublier que la Motown reste avant tout une foyer de création musicale exceptionnel. Elle le doit à de nombreux acteurs qui, utilisés de manière complémentaire, parvinrent à donner le meilleur d'eux-mêmes. </span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Gordy recrute un <span style="color: #3366ff;">trio de choc d'auteurs-compositeurs</span>, qui travaillent exclusivement pour lui. Ce trio compte les deux frères Brian et Eddie Holland, associés à Lamont Dozier. Leurs compositions, généralement très solides, permettent à de très bons interprètes d'enchaîner les hits internationaux. Leur départ en 1967 portera un coup très dur au label.<br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- En studio, Gordy se dote d'<span style="color: red;">un orchestre extrêment soudé et inventif: les Funk brothers</span>.Le groupe se trouve derrière tous les succès de la Motown et pour Sylvester Potts, chanteur des Contours, "<span style="color: red;">le son du label, c'était avant tout les musiciens. Pas les chanteurs, mais le groupe qui jouait sur les enregistrements. Ce sont les Funk brothers qui ont donné à la Motown une identité forte...</span>" Un film récent, "<i>Standing in the shadows of Motown</i>" rend hommage à ces héros oubliés du son Motown (voir la bande annonce ci-dessous).</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></span><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="//www.youtube.com/embed/OrLoxMPS8Ic" width="560"></iframe>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- <span style="color: red;">Enfin, la réussite du label tient aussi à la concentration d'interprètes et musiciens exceptionnels.</span> Quel autre label peut se targuer de compter en son sein une telle floppée de chanteurs d'exceptions? Smokey Robinson et les Miracles, les Four Tops, Diana Ross an the Supremes, Martha and the Vandellas, Gladys Knight and the Pips, Marvin Gaye, Stevie Wonder, les Jackson Five...</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="color: magenta; font-size: small;">Il est désormais l'heure de tordre le coup à certains clichés ou stéréotypes entourant la Motown.</span><span style="font-size: small;"> Très souvent, on oppose la compagnie de Detroit à Stax, la maison de disque de Memphis. Cette dernière n'aurait pas reniée ses racines musicales noires à la différence d'une Motown qui agirait sous la houlette de Gordy comme une gigantesque machine à lisser ou "blanchir" ses artistes. Des interprètes très marqués par le gospel ou le blues enregistrent à la Motown (Kim Weston, Edwinn Starr, Gladys Knight, les Four tops) sans édulcorer le moins du monde leur propos. Pour Kim Weston: "Motown avait plus de rythme, Stax plus de blues, mais tous deux jouaient du rythm'n'blues".</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><img alt="" src="http://i57.photobucket.com/albums/g233/cornrock/funkbrothers.jpg" style="height: 362px; width: 462px;" /></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i>Les Funk Brothers et le jeune Stevie Wonder en pleine répétition.</i></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Autres critiques récurrentes concernant la compagnie de Detroit, son relatif désintérêt pour la cause des droits civiques. Là encore, il convient de nuancer fortement cette vision des choses, plutôt simpliste. Certes, Gordy a toujours fait preuve d'une très grande prudence dès qu'il sagissait de s'engager sur une voie extra-musicale, il n'empêche qu'il n'est pas resté aussi sourd qu'on a bien voulu le dire au contexte socio-politique. </span><span style="font-size: small;">Cette affirmation est en partie fausse. Certes, lors des débuts du label, Gordy tente de séduire un public le plus large possible et adopte donc une musique et des paroles susceptibles de séduire les classes moyennes blanches. Il privilégie donc les ballades romantiques chastes, "blanchit" les pochettes des disques de la compagnie, s'appuie sur une musique très pop. Mais assez vite, le son et le discours de la Motown s'infléchit sensiblement.</span><span style="font-size: small;"> Ainsi, avec les premiers succès dans la lutte pour les droits civiques et sous la pression de certains artistes du label, <span style="color: #33cc00;">Gordy finit par accepter des morceaux plus engagés</span>, politiques, à l'instar du <i>Ball of confusion </i>des Temptations ou de l'album <i>What's going on</i> de Marvin Gaye. </span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">N'oublions pas que c'est la Motown qui se charge de publier les discours du Martin Luther King sur disque. De la même manière, il semble extrêment réducteur et même faux, de considérer les artistes de la Motow</span><span style="font-size: small;">n comme peu concernés par les transformations sociales de leur temps. Marvin Gaye, Stevie Wonder, les Temptations le prouvent sur leurs morceaux de la fin des années soixante ou du début de la décennie suivante. Dans l'extrait ci-dessous, nous pouvons voir Kim Weston (artiste Motown) entonner avec force l'hymne afro-américain (lors du festival Wattstax organisé à l'initiative du label rival à Los Angeles, en 1972) "<i>Lift ev'ry voice and sing</i>". <br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"></span></span>
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">D'aucuns ont un peu vite qualifié la Motown d'usine à soupe, mais c'est faire peu de cas des chefs-d'oeuvre torturés de Marvin Gaye, Stevie Wonder ou encore des Temptations. Mieux, les morceaux les plus pops ou les plus sophistiqués ne manquent pas d'attraits. Ainsi, une chanson aussi pop qu'"<span style="color: magenta;">Ain't mountain high enough</span>" n'en reste pas moins parfaite et n'a pas pris une ride (la preuve ci-dessous).<br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"></span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><i>Tammi Terrell et Marvin Gaye interprètent ce titre irrésistible. Le décès prématuré de la jeune femme, qui s'effondre dans les bras de son partenaire lors d'un concert affectera durablement le chanteur à la voix de velours.</i></span><span style="font-size: small;"><br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"></span></span>
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Enfin, Gordy est souvent considéré comme un véritable tyran, or comme le rappelle Lamont Dozier dans une interview accordée récemment au magasine Vibrations: "<i>le succès de Motown tient dans l'alchimie miraculeuse trouvée par Berry entre des personnalités très diverses. Il a su conduire tout ce monde dans une direction que lui seul avait entrevue. Il a cimenté et catalysé toutes les énergies. Il a même su jouer sur la compétition entre les artistes.</i>" </span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">A l'opposé, le récent film consacré aux Supremes, <i>Dreamgirls</i>, dresse le portrait d'un Gordy cynique et impitoyable, véritable esclavagiste qui léserait systématiquement ses artistes. Certes, Gordy fut âpre au gain et les contrats signés toujours à son avantage, néanmoins il assurait à la plupart des artistes la garantie d'un salaire régulier, ce qui était plutôt rare à l'époque. <br />
</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"></span></span>
<br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Pour terminer laissons la parole au fondateur du label qui définit joliment sa position: "<i>Lorsque j'ai monté la Motown, j'ai dit à Smokey (Robinson)</i>: "nous n'allons pas faire que de la musique noire, nous allons faire de la musique pour tout le monde." <i>Comment aurions-nous pu ne pas faire de la musique noire? Je suis noir, ma mère est noire, me enfants sont noirs. Mais cette musique était destinée à tous, Blancs ou Noirs, car je pense que les ressemblances entre deux êtres humains sont bien plus fortes et nombreuses que leurs différences</i>".</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<b><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Source:</span></span></b><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- Sébastien Danchin: "L'encyclopédie du Rythm and Blues et de la Soul"</span><span style="font-size: small;">, Fayard, Paris, 2002, article "Motown records", pp 412-416.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- World sound n°2, interview de Sylvester Potts, pp53-54, janvier-février 2009.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- Vibrations n°111, février 2009, interview de Lamont Dozier pp28-29.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- Volume n°7, février 2009, dossier consacré la Motown rédigé par Auréliano Tonet, pp32-40.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Liens:</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- <a href="http://lire-ecouter-voir-la-suite.blogspot.com/2008/09/hommage-un-sorcier-du-son.html"><span style="color: lime;">Hommage à Norman Whitfield</span></a>, le sorcier du son Motown.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">-</span><span style="font-size: small;"><a href="http://lire-ecouter-voir.blogspot.com/2008/06/wattstax-sur-arte.html"><span style="color: red;"> STAX</span></a>, l'autre grand label de musique noire des années soixante.</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">* Les artistes Motown sur L'Histgéobox:</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- <a href="http://lhistgeobox.blogspot.com/2008/09/edwin-starrwar.html"><span style="color: blue;">Edwin Starr</span></a> et son titre "War".</span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">- "Message to a black man" par <a href="http://lhistgeobox.blogspot.com/2008/05/temptations-message-from-black-man.html"><span style="color: #ff6600;">les Temptations</span></a>.</span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-71289595268335043912015-02-20T16:17:00.000+01:002015-04-20T16:19:20.457+02:00Réviser les classiques de la peinture en musique...<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">La boîte de production <i>l'Ogre</i> a réalisé un clip particulièrement réussi et original. Il propose une galerie de chefs d'oeuvre de la peinture, de Vinci à Warhol, revus et corrigés par les membre du groupe parisien <i>Hold Your Horses !</i> qui incarnent les protagonistes de ces tableaux. </span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;">Voilà un excellent moyen de réviser ses classiques! Chiche? </span></span><br />
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><object height="225" width="400">
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<span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: small;"><a href="http://vimeo.com/9752986">70 Million by Hold Your Horses !</a> from <a href="http://vimeo.com/user2732566">L'Ogre</a> on <a href="http://vimeo.com/">Vimeo</a>.</span></span>blottièrehttp://www.blogger.com/profile/10054774855331001223noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-88841287030207891942015-02-09T22:52:00.000+01:002015-03-07T10:09:38.341+01:00Un roman graphique pour penser les droits des femmes : Le choix de D. & A. Frappier<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://dafrappier.weebly.com/uploads/2/5/3/3/25338420/408783.jpg?297" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://dafrappier.weebly.com/uploads/2/5/3/3/25338420/408783.jpg?297" height="320" width="232" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">En février 2010, le gouvernement Zapatero adopte une loi qui autorise les femmes à avorter dans les 14 premières semaines de leur grossesse. Juillet 2014, le droite est désormais au pouvoir en <b>Espagne</b>, le gouvernement conservateur de Mariano <b>Rajoy</b> dépose, à l’été, un <b>projet de loi </b>qui <b>restreint</b> considérablement le <b>droit à l’avortement</b>. En réaction, des manifestations de protestation se déclenchent face à ce qui est, à juste titre perçu comme une <b>régression</b>.</span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Quelques semaines plus tard, une jeune femme arrivée récemment en <b>Irlande</b>, enceinte à la suite d’un <b>viol</b>, témoigne dans la presse de son accouchement par césarienne au bout de 25 semaines de grossesse. Si l’Irlande a depuis peu autorisé l'avortement, celui-ci est extrêmement encadré. Fragilisée par le viol et l’impossibilité d’avorter, la jeune femme se met en danger par une grève de la faim et de la soif, nécessitant la « mise au monde » forcée par césarienne de son bébé.</span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 13px;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Dans les années 70, l’un des slogans du <b>MLAC</b> (Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception) disait <i>c’est quand même mieux de vivre quand on est désiré. </i>Entre </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">la France des années 70 et </span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">l’Europe conservatrice de 2014, le slogan n’a rien perdu de sa pertinence. Dans ce laps de temps s’est joué une partie très dense de la lutte des femmes pour le droit à disposer de leur corps. C’est cet intense combat qui est au coeur du </span><i style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Choix</b>, </i><span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">3ème <b>roman graphique de Désirée et Alain Frappier</b>, après </span><i style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">Dans l’ombre de Charonne</i><span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;"> et </span><i style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">La vie sans mode d’emploi. </i></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-iLLxtSDO870/VNkUycSpQlI/AAAAAAAAD3w/48D7zw0voxw/s1600/IMG_7378.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-iLLxtSDO870/VNkUycSpQlI/AAAAAAAAD3w/48D7zw0voxw/s1600/IMG_7378.JPG" height="213" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif; font-size: xx-small;">Désirée et Alain Frappier (@VServat)</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Les auteurs l’ont présenté le 17 janvier 2015, dans une belle librairie parisienne adossée au Marché des Enfants Rouges. Sur le boulevard du Temple distant de quelques dizaines de mètres défilaient, au même moment, plusieurs milliers de personnes pour défendre les droits des femmes, parmi lesquels celui d’avorter. Dans l’ambiance feutrée de la librairie, on reconnaît le visage de Joëlle Brunerie, gynécologue, qui s’anime à discuter avec des militantes du MLAC. Au dehors comme au dedans, tout nous dit, en cet après midi d’hiver, 40 ans jour pour jour après l’adoption de la loi Weil à l’Assemblée Nationale que <i>Le choix </i>est bien plus qu’un roman graphique, un appel à la vigilance. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-vakcjwtS--g/VNkUy9N22lI/AAAAAAAAD30/_4MH2zsU_tE/s1600/IMG_7426.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-vakcjwtS--g/VNkUy9N22lI/AAAAAAAAD30/_4MH2zsU_tE/s1600/IMG_7426.JPG" height="213" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: xx-small;">Dans l'assistance, Joelle Brunerie.c(@VServat)</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none; text-decoration: underline;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>La femme est au dessus du niveau de la mère</i> : </span></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 13px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le <i>Choix </i>met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs ; comme <i>Charonne </i>et <i>La vie sans mode d’emploi, </i>il tire sa force du <b>travail sur les sources historiques</b> et de la <b>fine restitution du contexte</b> de l’époque. Les années 60-70 marquent l’entrée en scène des <b>jeunes dans la société française</b> et avec eux de leurs préoccupations : la sexualité est l’une d’entre elles. Dans cette période de mutations économiques et sociales dite des <b>Trente Glorieuses</b>, luttes et moments de tensions, sont autant d’<b>accélérateurs pour transformer la société française</b>. Le combat des <b>femmes</b> pour <b>disposer de leur corps</b> s’inscrit pleinement dans ce schéma. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 13px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Le Choix </i>en rappelle les principales étapes : à une époque où le sexe et les pratiques contraceptives sont sous l’influence d’une société encore largement inféodée à la <b>morale religieuse et au patriarcat,</b> les grossesses non désirées font encourir des <b>risques</b> aux femmes. Les <b>moments clés</b> de ce combat militant et ses <b>actrices emblématiques</b> (il n’y a, en effet, peu d’hommes sur ce front, en tous cas en première ligne) sont un des parcours de lecture possibles du roman graphique. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">On retrouve donc les <b>343 femmes </b>qui avouent en Une du <i>Nouvel Observateur </i>avoir subit un avortement - les <i>343 salopes</i> de <i>Charlie Hebdo</i> sous le crayon de Cabu - ou encore Gisèle Halimi, avocate au <b>procès de Bobigny</b>, qui obtient l’acquittement de Marie-Claire, gamine de 16 ans, enceinte à la suite d’un viol, qui a pris le risque d’avorter. Le procès est un tournant que les auteurs retranscrivent à la mesure de son importance en ce qu’il relance les mobilisations, porte la question de la légalisation de l’avortement - donc de l’abrogation de la loi de 1920- au centre du débat public et politique. La nébuleuse féministe se structure, s’amplifie, s’empare de la rue : oui, <i><b>la femme est au dessus du niveau de la mère</b>, </i>la représentation nationale doit se prononcer.</span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; min-height: 13px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-wm40DJ1UF78/VNkY5MeoVII/AAAAAAAAD4E/iuBwDGrWWyc/s1600/IMG.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-wm40DJ1UF78/VNkY5MeoVII/AAAAAAAAD4E/iuBwDGrWWyc/s1600/IMG.jpg" height="320" width="220" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">Le vote de la <b>loi Veil </b>obtenu de haute lutte à l’Assemblée Nationale le <b>17 janvier 1975</b> tient sur une page recto verso. Beau défi que de résumer le calvaire de ce marathon législatif pour celle qui était alors la Ministre de la Santé. Le Noir et Blanc tout en grain et ombres d’Alain habille ce que Désirée Frappier exhume de l’abjection mobilisée pour faire échouer le vote du projet de loi ; une abjection qui pousse jusqu’aux <b>immondes analogies entre les centres de mise à mort nazis</b> - desquels Simone Veil a réchappé - et les pratiques abortives. Si </span><i style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">la femme est au dessus du niveau de la mère</i><span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">, il est certain qu’au cours de ces <b>débats parlementaires</b>, quelques hommes nne sont pas parvenus à s’extraire de la fange. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none; text-decoration: underline;"><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none; text-decoration: underline;"><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></i></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-kerning: none; text-decoration: underline;"><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Trajectoires de femmes. </span></i></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-yU_wBvZje_A/VNkb9R3SqWI/AAAAAAAAD44/oayOTV24v2M/s1600/IMG_0003-2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-yU_wBvZje_A/VNkb9R3SqWI/AAAAAAAAD44/oayOTV24v2M/s1600/IMG_0003-2.jpg" height="320" width="205" /></a><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Le choix </i>est pourtant bien davantage qu’une transcription graphique du combat pour obtenir la <b>légalisation de l’avortement</b>. Le récit de Désirée et Alain Frappier s’attache autant aux moments que l’histoire a choisi de mettre en exergue qu’aux <b>actions de fond, moins visibles, plus modestes</b> peut être, tout aussi risquées pourtant. Ils font la part belle aux petites mains de la cause des femmes, hier et aujourd’hui. <i>Le choix </i>invite ces <b>héroïnes et héros anonymes</b> qui carburent à l’ordinaire, vers qui les micros ne se tendent que rarement mais auxquelles les femmes doivent beaucoup. </span><span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">Ces militantes du <b>MLAC</b> qui bravaient la loi pour se rendre, avec <b>leur valise</b>, auprès des femmes souhaitant avorter ou les accompagner vers des pays étrangers dans lesquels l’acte était autorisé. Ces <b>médecins</b> qui continuent de pratiquer des IVG dans un univers hospitalier parfois hostile, ces <b>sages femmes, ces infirmières</b> qui doivent affronter les politiques mesquines de réductions budgétaires qui frappent <b>les maternités</b> et ferment les centre du <b>planning familial</b>. </span><i style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">Le choix </i><span style="-webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Verdana, sans-serif;">leur offre une <b>tribune</b> ainsi qu’aux hommes qui accompagnent et mènent aussi la lutte pour l’égalité. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Car si l’histoire a retenu <b>Gisele Halimi et Simone Weil, Simone de Beauvoir et Dephine Seyrig</b>, les auteurs nous rappellent fort justement qu’en matière d’accès aux droits, il y a toujours une frange de nos sociétés développées qui est <b>plus égale que les autres</b>. En effet, la loi du 17 janvier 75 qui légalise l’avortement ne clôture pas le débat car nous parlons là d’un<b> acte médical qui se facture</b>. Quand il se pratique à l’étranger, il n’est accessible qu’aux porte-monnaies les plus remplis, c’est donc le remboursement de l’acte par la <b>sécurité sociale</b> qui permet aux femmes de disposer de leurs ventres et au delà de leurs corps. <b>Luttes de femmes, luttes sociales</b> : une constante à ne pas oublier.</span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-kGYTqNZPKQY/VNkZoCjd96I/AAAAAAAAD4M/-LiRRggq3ao/s1600/IMG_0002.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-kGYTqNZPKQY/VNkZoCjd96I/AAAAAAAAD4M/-LiRRggq3ao/s1600/IMG_0002.jpg" height="320" width="215" /></a><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Cette <b>pluralité des récits</b> donne une ampleur remarquable au propos, l’affranchit d’un discours ficelé que d’aucuns rejetteraient a priori comme une doxa de gauchistes militants. Ne vit-t-on pas une drôle d’époque quand rajeunir son visage semble une pratique plus anodine que de sauver la vie d’une femme et de son enfant? Certes, dans la France actuelle, <b>on ne meurt plus autant des avortements clandestins</b> dont les techniques barbares sont parfaitement mises en page et illustrées par Alain Frappier. </span><br />
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; min-height: 13px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; min-height: 13px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Au delà des propos militants qui n’ont rien de superflu, Désirée et Alain Frappier, ont glissé dans la marche de l’Histoire, un <b>récit autobiographique</b> qui vient décupler la force de leur démonstration. Désirée a eu <b>une enfance tumultueuse,</b> marquée par des <b>mises à l’écart</b> régulières et mystérieuses de la cellule familiale. Au dernier mot du slogan du MLAC - preuve que son écriture est toujours aussi malicieuse - elle a ajouté un E : <i>c’est quand même mieux de vivre quand on est désiré(e). </i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-v9JVVBx7Rz8/VNkaEbv4t5I/AAAAAAAAD4U/_bxVfUkp1oQ/s1600/IMG_0005.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-v9JVVBx7Rz8/VNkaEbv4t5I/AAAAAAAAD4U/_bxVfUkp1oQ/s1600/IMG_0005.jpg" height="185" width="320" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Au coeur du récit autobiographique se niche une profonde <b>douleur d’enfant</b>, celle d’une petite fille puis d’un <b>adolescente rejetée</b>. S'y ajoute l’expérience d’une jeune femme qui, tombée trop tôt enceinte, a décidé d’avorter : une nouvelle <b>expérience douloureuse et très intime</b>. De l’adolescente à la femme, la trajectoire se dessine : la première n’a pas été Désirée, elle est arrivée après 3 autres grossesses dans le ventre d’une maman qui peinait déjà à s’occuper des ainés. La femme, elle, a fait <i>Le choix </i>de ne pas réitérer ce cheminement, et d’avoir des enfants à un moment où elle se jugeait apte à leur apporter ce dont elle avait été privée. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-A3vDX3AFCvM/VNkafeVm8RI/AAAAAAAAD4c/4EqtSws4y4I/s1600/IMG_0006.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-A3vDX3AFCvM/VNkafeVm8RI/AAAAAAAAD4c/4EqtSws4y4I/s1600/IMG_0006.jpg" height="296" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; min-height: 13px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-vlYwCaS0mqw/VNkam95YOcI/AAAAAAAAD4k/nyCYLRv_cHw/s1600/IMG_0001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-vlYwCaS0mqw/VNkam95YOcI/AAAAAAAAD4k/nyCYLRv_cHw/s1600/IMG_0001.jpg" height="214" width="320" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">On pourrait dire que la mise en récit est simplement habile. Mais, il n’y a pas que cela. Désirée est une <b>magnifique conteuse d’histoire</b>, qui use des mots avec <b>sensibilité, espièglerie</b> et talent. La <b>signature graphique</b> d'Alain, à la fois épurée et inventive, installée dans un <b>Noir et Blanc élégant </b>qui alterne le trait, les ombres, le grain, le gris, appuie et renforce les mots. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il y a toujours du nouveau au détour d’une page, dans le flou, la disposition du texte, la capacité à embrasser une foule d’information ou de propos en quelques pages. </span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-DtdWBQ09xgg/VNkbZ_Opi6I/AAAAAAAAD4w/jcyput5ztMs/s1600/IMG_0004.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-DtdWBQ09xgg/VNkbZ_Opi6I/AAAAAAAAD4w/jcyput5ztMs/s1600/IMG_0004.jpg" height="155" width="320" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Un <b>savant dosage</b> qui fait du <i>choix </i>une <b>restitution historique documentée</b> et sérieuse, mais aussi <b>une oeuvre graphique militante</b> engagée et sincère, alimentée par des récits puissants, polyphoniques et des interrogations essentielles sur le sens que l’on donne à la vie. La <b>morale</b> n’est pas toujours entre les mains de celles et ceux qui prétendent l’incarner. <i>Le choix </i>est, par contre, un <b>outil</b>, non pour brandir ou asséner un discours, mais <b>pour penser et faire penser</b>. Il se range dans une bibliothèque aux côtés de ses prédécesseurs et on le relit autant de fois que nécessaire pour rester vigilant.e.s.</span></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-syjMYkEdg00/VNkcUD736YI/AAAAAAAAD5A/WRFLCTY0WqU/s1600/IMG_0008.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-syjMYkEdg00/VNkcUD736YI/AAAAAAAAD5A/WRFLCTY0WqU/s1600/IMG_0008.jpg" height="320" width="141" /></a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; margin-bottom: 10px; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><u>A noter</u> : <i>Le choix </i>est enrichi d'un dossier documentaire comprenant des témoignages, une bibliographie-filmographie, des scènes coupées, une BOL (Bande Originale de Livre) etc. Bref, en plus du roman graphique les bonus sont aussi indispensables et riches que sur un DVD. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-color: rgb(0, 0, 0); -webkit-text-stroke-width: initial; font-family: Helvetica; font-size: 11px; margin-bottom: 10px; min-height: 13px; text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
véronique servathttp://www.blogger.com/profile/10826997382374013776noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-25864406667526608362015-01-02T14:43:00.001+01:002015-02-11T09:21:06.240+01:00La Nouvelle-Orléans dans la BD francophone : Une sélection<div style="text-align: justify;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-D1segtvJoG4/VKab-2yu3OI/AAAAAAAAHtQ/TtylHttDVxw/s1600/Passagers%202.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
Dans le cadre de notre dossier sur la Nouvelle-Orléans, VServat nous a présenté le <a href="http://blogs.mondomix.com/samarra.php/2010/12/15/blacksad-nouvelle-orleans-1" target="_blank">4<u>ème épisode de la série BD Blacksad, réalisée par des auteurs espagnols</u>.</a> Pour prolonger cet article, je voudrais vous donner un petit aperçu de quelques BD francophones plus ou moins récentes dont tout ou partie de l'action se déroule à la Nouvelle-Orléans. Ces BD se déroulent à différentes époques , je vous propose donc de suivre l'ordre chronologique. <img align="right" alt="" src="http://mondomix.com/blogs/media/image/image/Samarra-Nola.bmp" style="height: 122px; width: 121px;" /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-LNanGNcCoiM/VKacEPueFTI/AAAAAAAAHts/0pKbMhl-10w/s1600/couv-petite-fille-bois-caiman-livre-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-LNanGNcCoiM/VKacEPueFTI/AAAAAAAAHts/0pKbMhl-10w/s1600/couv-petite-fille-bois-caiman-livre-1.jpg" height="320" width="239" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-J7K0TrmzGlM/VKab5kcGbQI/AAAAAAAAHsg/f4v6MI8VkoU/s1600/La-Petite-Fille-Bois-Caiman-Livre-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-J7K0TrmzGlM/VKab5kcGbQI/AAAAAAAAHsg/f4v6MI8VkoU/s1600/La-Petite-Fille-Bois-Caiman-Livre-2.jpg" height="320" width="240" /></a></div>
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="margin-left: 80px;">
<br /></div>
<i><span style="color: navy;"><span style="font-size: larger;"><b>La petite fille Bois-Caïman</b></span></span></i><span style="color: navy;"><span style="font-size: larger;"><b> : La Nouvelle-Orléans française, espagnole.... et américaine</b></span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-fTjEK86sbds/VKab8JXSqTI/AAAAAAAAHs8/0kIDWeDdj-A/s1600/Passagers%201.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-fTjEK86sbds/VKab8JXSqTI/AAAAAAAAHs8/0kIDWeDdj-A/s1600/Passagers%201.jpg" height="200" width="187" /></a>La série des <i>Passagers du Vent</i>, inaugurée par François Bourgeon en 1980, fait partie des BD qui donnent goùut à l'histoire. Les 5 premiers tomes, publiés entre 1980 et 1984, s'appuyant sur une documentation impressionnante, se déroulent au XVIIIème siècle. Isa, l'héroïne aux prises avec une histoire familiale troublée, navigue, au sens propre comme au sens figuré, entre <span style="color: purple;"><b>l'Angleterre, la Bretagne, le Bénin et les Caraïbes</b></span>. L'essentiel de l'action se déroule en effet sur mer, à bord des navires de la Royale, des négriers ou des pontons, ces navires-prisons si usités alors. Bourgeon nous fait parcourir les trajets du commerce que l'on dit aujourd'hui "triangulaire" c'est-à-dire celui de la traite négrière transatlantique. C'est une aventure hors-pair qui s'était achevée à <span style="color: red;"><b>Saint-Domingue</b></span>, alors perle française des Antilles (aujourd'hui partagée entre Haïti et Saint-Domingue) vers la fin du XVIIIème siècle.</div>
L'aventure s'est prolongée en 2009 et 2010 par deux albums conçus comme deux tomes d'une même aventure intitulée <i>La petite fille Bois-Caïman</i>. Dans ces deux tomes, Bourgeon nous conduit cette fois-ci en <span style="color: blue;"><b>Louisiane</b></span>, sur les traces d'Isa et de son arrière-petite-fille, jusqu'aux années 1860 du XIXème siècle.<br />
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
</a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
</a><a href="http://3.bp.blogspot.com/-D1segtvJoG4/VKab-2yu3OI/AAAAAAAAHtQ/TtylHttDVxw/s1600/Passagers%202.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-D1segtvJoG4/VKab-2yu3OI/AAAAAAAAHtQ/TtylHttDVxw/s1600/Passagers%202.jpg" height="320" width="229" /></a>Lorsqu'Isa arrive à La Nouvelle-Orléans au début des années 1790, c'est pour fuir la révolte de Saint-Domingue qui va engendrer la proclamation de l'indépendance d'Haïti en 1804. De nombreux <span style="color: purple;"><b>Créoles </b></span>de l'île se réfugient ainsi en Louisiane. Ils rejoignent alors d'autres francophones, les <span style="color: #339966;"><b>Acadiens</b></span>, chassés par les Anglais de leur Acadie natale au Nord-Est du Canada en 1755. La Nouvelle-Orléans, comme la Louisiane à l'Ouest du Mississippi est devenue <span style="color: #003366;"><b>espagnole </b></span>après le Traité de Paris de 1763, mais la ville compte essentiellement une population de langue et de culture française. Les <span style="color: #3366ff;"><b>incendies </b></span>que connait la ville sont évoqués par Bourgeon, en particulier celui de <span style="color: maroon;"><b>1788</b></span>. La reconstruction entraine une transformation progressive de la ville, sous l'influence espagnole. C'est à cette époque que le vieux centre ( actuel <i>French Quarter</i>) prend son aspect actuel (fer forgé sur les façades, patios à l'arrière,...), en fait véritablement espagnol. Les images de la ville dans la BD nous montrent en effet des échafaudages, en particulier sur la Cathédrale Saint-Louis sur la Place d'Armes (illustration ci-contre, sur la dernière image en arrière-plan).<br />
<br />
<br />
La période de la Guerre de Sécession (<i>Civil War</i>) est l'autre période longuement abordée dans ce diptyque final mais je vous en parle à propos de la BD suivante. Entre temps, la ville a connu un essor important en entrant dans le giron des Etats-Unis. La population a augmenté et l'activité du port, montrée à presque un siècle d'intervalle, s'est développée.<br />
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</div>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-dT8HkbJsEZ8/VKacBiIYzxI/AAAAAAAAHtc/cFpJBwyMK6s/s1600/Passagers%203.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-dT8HkbJsEZ8/VKacBiIYzxI/AAAAAAAAHtc/cFpJBwyMK6s/s1600/Passagers%203.jpg" height="320" width="231" /></a><a href="http://2.bp.blogspot.com/-G7VUGZP49bE/VKacDhuvKTI/AAAAAAAAHto/W0WWxQrJZtY/s1600/Passagers%204.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-G7VUGZP49bE/VKacDhuvKTI/AAAAAAAAHto/W0WWxQrJZtY/s1600/Passagers%204.jpg" height="320" width="238" /></a></div>
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[Deux planches qui montrent la Nouvelle-Orléans lors de la Guerre de Sécession]</div>
<b><br />
</b><br />
<b> François Bourgeon, <i>Les passagers du Vent</i></b><br />
1. La fille sous la dunette, Glénat, 1980 (édition originale)<br />
2. Le Ponton, Glénat, 1980 (édition originale)<br />
3. Le comptoir de Juda, , Glénat, 1981 (édition originale)<br />
4. L'heure du Serpent, Glénat, 1982 (édition originale)<br />
5. Le Bois d'Ebène, Glénat, 1984 (édition originale)<br />
6. La petite fille Bois-Caïman, Livre 1 (2009) et Livre 2 (2010), 12 bis<br />
A lire également : Michel Thiébaut, <i>Le chemin de l'Atchafalaya</i>, 12 Bis, 2010. Michel Thiébault explique comment Bourgeon a travaillé et s'est documenté. Le compagnon indispensable à la lecture de la série.<br />
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<br />
<span style="color: #ff9900;"><span style="font-size: larger;"><b><i>Black Face</i>, Les Tuniques Bleues au coeur du Sud</b></span></span><br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Y9GK9OCq-fA/VKacB0y53SI/AAAAAAAAHtY/4SMXkWDrHoQ/s1600/Tuniquesbleues-Black%20Face.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-Y9GK9OCq-fA/VKacB0y53SI/AAAAAAAAHtY/4SMXkWDrHoQ/s1600/Tuniquesbleues-Black%20Face.jpg" height="320" width="226" /></a><br />
La <span style="color: #003366;"><b>Guerre de Sécession </b></span>est évidemment au coeur des aventures des Tuniques Bleues dessinnées par Willy Lambil et scénarisées par Raoul Cauvin. <i>Black Face</i>, publié en 1983, est le 20ème album des aventures de Blutch et Chesterfield et sans doute l'un des plus réussis de la série, par la complexité des personnages et des idées qu'ils défendent. <a href="http://www.tuniques-bleues.com/persoBlackFace.php"><u>Black Face</u></a>, le "héros" éponyme, est un noir affranchi chargé par les Nordistes de susciter la révolte parmi les noirs du Sud, l'une des hantises des Sudistes. Mais désabusé par la position subalterne dans laquelle sont maintenus les noirs au Nord malgré leur affranchissement, il décide de jouer son propre jeu. Il a le mérite de montrer les ambiguités de cette guerre où la question de l'abolition de l'esclavage n'est pas le seul enjeu. Ce n'est dailleurs qu'en 1863 que Lincoln décide, et de manière partielle, d'abolir l'esclavage.<br />
Une partie de l'action se déroule à proximité de la Nouvelle-Orléans, ville située sur le flanc ouest des <span style="color: #993300;"><b>Confédérés</b></span>. La ville et l'axe du Mississippi sont très disputés : La Nouvelle-Orléans est prise par les Nordistes dès avril 1862. Le 29, une escadre commandée par Farragut prend ce qui est alors la ville la plus peuplée des Confédérés. La victoire lui vaut le grade d'Amiral, alors jamais donné à un officier américain. A partir de là, les troupes nordistes remontent vers le Nord et opèrent la jonction avec les forces de Grant venues du Nord à Vicksburg (Mississippi) prise le 4 juillet 1863. Le Sud est dès lors coupé du Texas.<br />
<br />
<div style="margin-left: 80px;">
<b>Lambil et Cauvin, <i>Les Tuniques Bleues</i>. n°20 : "Black Face", Dupuis, 1984</b></div>
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<br />
<br />
<span style="color: red;"><span style="font-size: larger;"><b><img align="left" alt="" src="http://www.librairiegoscinny.com/IMG/arton31.jpg?1276359503" height="250" width="175" />Quand Lucky Luke remonte le Mississippi</b></span></span><br />
<br />
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-iqXPJijZGxQ/VKab6SfZkPI/AAAAAAAAHss/VL0E0Hb-VZE/s1600/Lucky%20Luke%20Mississippi%20-carte.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-iqXPJijZGxQ/VKab6SfZkPI/AAAAAAAAHss/VL0E0Hb-VZE/s1600/Lucky%20Luke%20Mississippi%20-carte.jpg" height="320" width="218" /></a> En 1961, Morris et Goscinny faisaient du cavalier solitaire un marin d'eau douce... Mettant aux prises deux capitaines de bateaux à roues à aube (les <i>paddle steamers</i>), cette aventure de Lucky Luke sortait en effet un peu de l'ordinaire. Même si l'intrigue démarre dans un lieu de boisson, il ne s'agit pas d'un saloon traditionnel de l'Ouest mais d'un "Café Créole" de la Nouvelle-Orléans. La ville de Louisiane ne sert pourtant pas de décor principal à l'album. La première page évoque rapidement l'atmosphère de la ville et montre le <span style="color: #3366ff;"><b><i>French Quarter </i></b></span>à la fin du XIXème siècle, tel que transformé à l'époque espagnole. Pour Goscinny et Morris, la Nouvelle-Orléans est une "<i>ville étrange, conservant ses origines françaises, peuplée d'habitants cosmopolites : vieux colons, noirs affranchis par la guerre entre les Etats </i>[l'esclavage a été officiellement aboli suite à la Guerre de Sécession]<i>, aventuriers venus du Nord </i>[dont les fameux <i>carpetbaggers</i>],<i> métisses, Indiens..</i>."<br />
Les auteurs parlent de <span style="color: #993366;"><b>"La Nouvelle-Orléans capitale de la Louisiane"</b></span>. On peut donc penser que l'action se déroule à un moment où c'est encore le cas, donc avant 1880 (et après la guerre de Sécession). Après cette date et jusqu'à aujourd'hui, c'est Bâton Rouge qui remplit en effet cette fonction.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
L'intrigue tourne donc autour d'un duel opposant deux capitaines de bateau qui veulent s'aroger le monopole de la ligne Nouvelle-Orléans-Minneapolis sur le cours supérieur du fleuve. Signalons d'ailleurs qu'une carte me semble comporter une erreur, corrigée dans une carte identique quelques pages plus loin. La <span style="color: #993366;"><b>carte du cours du Mississippi</b></span> de la page 6 semble indiquer que le fleuve prend sa source dans le Lac Supérieur et relie Duluth sur les rives de ce lac à <span style="color: olive;"><b>Minneapolis</b></span>. Or le Mississippi prend sa source plus à l'Ouest. Il n'existe d'ailleurs pas de canal reliant le Supérieur au fleuve. La liaison entre les Grands Lacs et l'<span style="color: navy;"><b>"Old Man River"</b></span> se fait à partir du Lac Michigan par l'intermédiare de la <a href="http://www.encyclopedia.chicagohistory.org/pages/263.html"><u>Chicago River</u></a> (dont le cours a été inversé en 1900) et l'<a href="http://www.encyclopedia.chicagohistory.org/pages/626.html"><u>Illinois & Michigan Canal </u></a>construit entre 1836 et 1848. (Je ne suis par ailleurs pas très sûr qu'il y ait des alligators au nord de Saint-Louis comme dans la BD....).<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-w4d9CBFKD9o/VKad_A-mMiI/AAAAAAAAHt8/acsk4PMjH4w/s1600/Lucky%20Luke%20Carte%20Mississippi.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-w4d9CBFKD9o/VKad_A-mMiI/AAAAAAAAHt8/acsk4PMjH4w/s1600/Lucky%20Luke%20Carte%20Mississippi.jpg" height="160" width="320" /></a></div>
Le bateau qui rallie en premier Minneapolis en s'arrêtant aux étapes prévues (Bâton Rouge, Vicksburg, Memphis, Saint-Louis,...) obtiendra le monopole de la ligne. Coups tordus et imprévus se multiplient, notamment une inondation assez fréquente qui fait sortir le lit de son fleuve de manière impressionnannte.<br />
<br />
<div style="margin-left: 200px;">
<b>Morris et Goscinny, <i>En remontant le Mississippi</i>, Dupuis, 1961</b></div>
<br />
<br />
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<span style="color: #ff6600;"><span style="font-size: larger;"><b></b></span></span><br />
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-RlpZ7e5XDzk/VKab4u2Hw_I/AAAAAAAAHsU/Ad2cIKUin1g/s1600/Cutlass-couv.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-RlpZ7e5XDzk/VKab4u2Hw_I/AAAAAAAAHsU/Ad2cIKUin1g/s1600/Cutlass-couv.jpg" /></a><span style="color: #ff6600;"><span style="font-size: larger;"><b>"L'homme de la Nouvelle-Orléans" (Charlier-Giraud-Rossi)</b></span></span><br />
<div style="margin-left: 40px;">
<br /></div>
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<br />
Jim Cutlass est un héros de BD créé par Jean-Michel Charlier (également créateur de <i>Blueberry </i>avec Giraud). Il apparait pour la première fois dans un hors-série de <i>Pilote </i>intitulé "Western" en 1976. Il s'agissait alors du premier épisode de "Mississippi River". Jean Giraud est le dessinateur. Quand Charlier décède en 1989, une suite est entamée, Giraud poursuit le scénario, le dessin est confié à Christian Rossi. "L'homme de la Nouvelle-Orléans" sort en feuilleton dans la revue <i>A suivre</i> (Casterman) à partir de 1990. [Plus d'<a href="http://www.jmcharlier.com/jim_cutlass.php"><u>infos sur la série</u></a>]<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-sumNmkZFOlo/VKab3zLJDkI/AAAAAAAAHsM/GumoRZVaAaA/s1600/Cutlass%202.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-sumNmkZFOlo/VKab3zLJDkI/AAAAAAAAHsM/GumoRZVaAaA/s1600/Cutlass%202.jpg" height="113" width="320" /></a></div>
<br />
Cutlass est un <span style="color: #ff6600;"><b>officier originaire du Sud des Etats-Unis mais engagé au côté des Nordistes </b></span>pendant la Guerre de Sécession. Dans "Mississippi River", on le voit brièvement juste avant la guerre, au début de l'année 1861. Se rendant à la Nouvelle-Orléans pour toucher un héritage, il est déjà fermement opposé aux idées des hommes du Sud dont il est pourtant originaire. Il a été formé pendant quelques années à l'école militaire de West Point près de New York. Il est alors affecté au fort Sumter (en Caroline du Sud près de Charleston), pensant y être tranquille... C'est pourtant là qu'a lieu le premier incident qui conduit à la guerre en avril 1861. Le fort est bombardé par les Confédérés suite au refus de la garnison de l'évacuer. Mais c'est surtout l'après-guerre et la Reconstruction qui sont au coeur des aventures de Jim Cutlass. La propriété dont il avait hérité est en difficulté et en proie aux <i>carpetbaggers</i>, qui veulent racheter à bas prix son domaine (le terme désigne les Nordistes qui viennent s'installer au Sud après la guerre pour y faire fortune).<br />
<div style="margin-left: 40px;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-xM4y-4jyaHE/VKab5Prp5AI/AAAAAAAAHsc/5JVkKLj0ZJM/s1600/Cutlass5.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-xM4y-4jyaHE/VKab5Prp5AI/AAAAAAAAHsc/5JVkKLj0ZJM/s1600/Cutlass5.jpg" height="320" width="233" /></a></div>
<div style="margin-left: 40px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="margin-left: 40px;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-tTfroe7XWY8/VKab477Q5yI/AAAAAAAAHs4/b9DfXpBvnkM/s1600/Cutlass%203.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-tTfroe7XWY8/VKab477Q5yI/AAAAAAAAHs4/b9DfXpBvnkM/s1600/Cutlass%203.jpg" height="320" width="278" /></a></div>
La ville de la Nouvelle-Orléans y est montrée conformément à la représentation habituelle de la ville de cette époque. On y trouve des bars, des prostituées, des juges véreux, de vieilles familles très aristocratiques. On y croise également le Ku Klux Klan qui n'en est qu'à ces débuts et qui incarne le désir de ravanche de nombreux sudistes.<br />
<br />
<div style="margin-left: 40px;">
<b> Charlier, Giraud et Rossi, <i>Jim Cutlass. L'homme de la Nouvelle-Orléans</i>, Casterman, 1991</b></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
<i><b></b></i><span style="color: purple;"><b><span style="font-size: larger;"><i>Amerikkka</i>, au coeur de l'Amérique raciste</span></b></span><br />
<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-ImLmH_o7BkA/VKab7Ti1UyI/AAAAAAAAHs0/cGDKoVpIrJo/s1600/Op%C3%A9ration%20Obama%20Amerikkka.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-ImLmH_o7BkA/VKab7Ti1UyI/AAAAAAAAHs0/cGDKoVpIrJo/s1600/Op%C3%A9ration%20Obama%20Amerikkka.jpg" height="320" width="233" /></a></div>
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-Q-lInt4sFbk/VKab3sFaxiI/AAAAAAAAHsI/FDDyCWU_miE/s1600/Amerikkka%202%20bayous.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-Q-lInt4sFbk/VKab3sFaxiI/AAAAAAAAHsI/FDDyCWU_miE/s1600/Amerikkka%202%20bayous.jpg" height="320" width="228" /></a>On retrouve le <span style="color: teal;"><b>Ku Klux Klan </b></span>bien des années après, au début du XXIème siècle. La série <i>Amerikkka </i>raconte les aventures d'agents spéciaux chargés de repérer et lutter contre les milices d'extrême droite. Les héros, Angela Freeman et Steve Ryan prennent des risques énormes, en particulier lorsque Steve s'infiltre parmi des groupuscules. Ils ont d'ailleurs une facilité un peu déconcertante à survivre malgré les balles... Inspiré des livres de <a href="http://www.stetsonkennedy.com/"><u>Stetson Kennedy</u></a>, lui-même infiltré dans le Klan dans les années 1950, ces aventures nous conduisent tour à tour à Philadelphie, Atlanta ou Chicago. Le tome 2 a pour cadre les "bayous", ces cours d'eau au coeur des <br />
marécages du Sud des Etats-Unis. Pourtant il ne s'agit pas de la <br />
Louisiane mais des bayous de la Floride occidentale, non loin de la <br />
Nouvelle-Orléans. La scène finale du tome 6 de la série, "<span style="color: red;"><b>Objectif Obama</b></span>",
réalisé après l'élection historique de Barack Obama, se déroule à la
Nouvelle-Orléans, dans une ville en reconstruction après Katrina.Le tout est scénarisé par Roger Martin, spécialiste du Klan et mis en dessin par Nicolas Otéro.<br />
<br />
<ul>
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a>
<li><b>Otéro et Martin, <i>Amerikkka</i> tome 2 : "Les Bayous de la Haine", Editions Hors Collection, 2002<br />
</b></li>
<li><b>Otéro et Martin, <i>Amerikkka </i>tome 6 : "Opération Obama", Emmanuel Proust Editions, 2010</b></li>
</ul>
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Enfin signalons la BD <span style="color: #ff6600;"><b><i>O' Boys</i></b></span> réalisée par Philippe Thirault et Steve Cuzor (Dargaud, 2 tomes parus en 2009). Si l'action ne se déroule pas à la Nouvelle-Orléans, elle a pour cadre ses environs et la vallée du Mississippi. Les auteurs se sont inspirés de l'histoire de <i>Huckleberry Finn</i>, roman de Mark Twain. Au prgramme, la fuite d'un garçon blanc et d'un jeune noir, de la musique, les inondations du Mississippi, la Dépression des années 1930.<br />
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Autre BD dont une partie de l'action se déroule à la Nouvelle-Orléans : <span style="color: red;"><b><i>Frenchman </i>de Patrick Prugne </b></span>(chez DM en 2011). La ville n'apparaît que de manière très impressionniste. L'histoire met en scène deux jeunes hommes de Normandie en 1803, au moment de la cession de la Louisiane aux Etats-Unis. L'un des deux est tiré au sort pour faire partie des troupes de Napoléon, l'autre non. Après un passage par la ville, les personnages remontent le long du Mississipi jusqu'à Saint-Louis en compagnie de coureurs des bois et des Indiens Pawnee. <a href="http://www.planetebd.com/bd/daniel-maghen/frenchman/-/13616.html"><u>Plus ici</u></a>.<br />
<br />
Vous connaissez d'autres BD dont l'action se passe à la Nouvelle-Orléans, n'hésitez-pas à nous le signaler en commentaire !<br />
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<div style="margin-left: 240px;">
<img align="middle" alt="" src="http://mondomix.com/blogs/media/image/image/Samarra-Nola.bmp" style="height: 115px; width: 114px;" /></div>
<div style="color: #000099; font-weight: bold; text-align: center;">
<a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a>Les autres articles de notre dossier sur la Nouvelle-Orléans : </div>
<div style="color: #000099; font-weight: bold; text-align: center;">
</div>
<ul>
<li><a href="http://blogs.mondomix.com/samarra.php/2010/12/15/blacksad-nouvelle-orleans-1" target="_blank"><u><i>Blacksad </i>: un privé à la Nouvelle Orléans</u></a></li>
<li><a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2010/12/07/katrina-huret"><u><i>Katrina, 2005</i> : Entretien avec Romain Huret</u></a></li>
<li><a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2010/12/26/treme-nola-apres-kratrina-3"><u><i>Treme</i>, Nola après Katrina</u></a></li>
<li><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/09/le-rap-de-la-nouvelle-orleans-entretien.html" target="_blank"><u>Le rap de La Nouvelle-Orléans : Entretien avec Jean-Pierre Labarthe</u></a></li>
<li>Faire de la musique après Katrina (à venir)</li>
<li>La Nouvelle-Orléans dans la BD francophone</li>
<li>Le Funk de la Nouvelle-Orléans (à venir)</li>
<li>Petite histoire de la Nouvelle-Orléans :
<ul>
<li><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/12/petite-histoire-de-la-nouvelle-orleans.html" target="_blank"><u>La fondation (1718-1763)</u></a></li>
<li>De l'ère espagnole à la vente (1763-1803)</li>
<li>Le XIXème siècle (1803-1865)</li>
<li>Reconstruction et ségrégation (1865-1965)</li>
<li>Entre déclin et catastrophes (1965-2011)</li>
</ul>
</li>
</ul>
<!-- Blogger automated replacement: "https://images-blogger-opensocial.googleusercontent.com/gadgets/proxy?url=http%3A%2F%2F4.bp.blogspot.com%2F-ImLmH_o7BkA%2FVKab7Ti1UyI%2FAAAAAAAAHs0%2FcGDKoVpIrJo%2Fs1600%2FOp%25C3%25A9ration%2520Obama%2520Amerikkka.jpg&container=blogger&gadget=a&rewriteMime=image%2F*" with "https://4.bp.blogspot.com/-ImLmH_o7BkA/VKab7Ti1UyI/AAAAAAAAHs0/cGDKoVpIrJo/s1600/Op%C3%A9ration%20Obama%20Amerikkka.jpg" -->E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-53576753515596880802015-01-01T14:40:00.004+01:002015-01-01T14:40:47.006+01:00Bonne année 2015 sur Samarra !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-RjN321M4D90/VKVNrdbKgOI/AAAAAAAAHr4/LZwndeU_llY/s1600/logoSamarra.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-RjN321M4D90/VKVNrdbKgOI/AAAAAAAAHr4/LZwndeU_llY/s1600/logoSamarra.jpg" height="60" width="400" /></a></div>
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<div style="text-align: justify;">
Toute l'équipe de Samarra vous présente ses meilleurs vœux pour l'année nouvelle. Une année riche en découvertes, en voyages dans le temps et dans l'espace, en musique, en lectures, en sorties, en films, bref en plein de belles choses que nous avons toujours à cœur de vous faire partager.</div>
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<div style="text-align: center;">
<span style="color: #cc0000;"><b>Très bonne année 2015 à tous !</b></span></div>
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<br />E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-58838498663731852522014-12-30T10:25:00.000+01:002014-12-30T10:58:06.962+01:00Un monde de Rap (1-II) Royaume-Uni<div style="text-align: justify;">
<div style="margin-left: 40px;">
<br /></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-feHyJ76DWdo/VKJvSq7DFiI/AAAAAAAAHro/l1Gqohr_5P8/s1600/UK%20RAP.bmp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-feHyJ76DWdo/VKJvSq7DFiI/AAAAAAAAHro/l1Gqohr_5P8/s1600/UK%20RAP.bmp" height="161" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<span style="font-size: smaller;"> [De gauche à droite et de haut en bas : Bomb The Bass, Compil' <i>Black Whole Styles</i>, Roots Manuva, Dizzee Rascal, Roll Deep, Wiley, Tinchy Stryder, Chipmunk, N-Dubz, Professor Green, Jammer, Tinie Tempah, The Streets, Speech Debelle et M.I.A.; Faîtes un clic droit sur l'image pour l'aggrandir]</span>
<br />
<br />
Article à lire, voir et écouter en cliquant sur le lecteur ci-dessous ou <a href="http://feeds.feedburner.com/Samarra"><u>en podcast</u></a>. Playlist complète, carte, sources et liens à la fin.<br />
<br />
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<param value="http://www.eoles.net/hg/Documents/Podcasts/dewplayer.swf?son=http://wiyo.fr/_hebergement/hg/Podcasts/UKRapII.mp3" name="movie" /></object><br />
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<div style="text-align: justify;">
Retrouvez la première partie sur les années 1980 et 1990 <a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/12/un-monde-de-rap-1-i-royaume-uni.html" target="_blank"><u>en cliquant ici</u></a>.<br />
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<ul>
<li><span style="color: teal;"><span style="font-size: larger;"><b> De Roots Manuva à Dizzee Rascal</b></span></span></li>
</ul>
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J'ai terminé la <a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/12/un-monde-de-rap-1-i-royaume-uni.html" target="_blank"><b><u>première partie de la présentation de la scène rap britannique</u></b></a> par Roots Manuva qui émerge à la fin des années 1990. Entamons cette <span style="color: purple;"><b>deuxième partie sur les années 2000 </b></span>par le même Roots Manuva puisqu'il est toujours, en ce début de deuxième décennie du XXIème siècle, l'une des locomotives du rap made in UK. Je vous fait écouter deux extraits de titres issus de son dernier album <span style="color: #ff6600;"><i><b>Slime & Reason</b></i></span>, sorti en 2008. Observez-le d'abord dans "<span style="color: red;"><b>Again and Again</b></span>" jouer une partie de cricket très originale<span style="color: #339966;"><i><b> </b></i></span>puis dans le mystique et magnifique "Let The Spirit".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div style="margin-left: 40px;">
<object height="315" width="500">
<param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/FRxYNTH-5Go&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x234900&color2=0x4e9e00&border=1" />
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<div style="margin-left: 40px;">
<br /></div>
<div style="margin-left: 40px;">
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<div style="margin-left: 40px;">
<object height="315" width="500">
<param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/1wI4_aNDLiI&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" />
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<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="500" height="315" src="http://www.youtube.com/v/1wI4_aNDLiI&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
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<img align="right" alt="" src="http://www.manchestereventsguide.co.uk/img/full/pop/dizzee%20rascal%20feature.jpg" height="200" width="162" /><br />
L'autre tête d'affiche du rap britannique, c'est donc <span style="color: red;"><b>Dizzee Rascal</b></span>. S'il vit aujourd'hui dans la douce quiétude de la campagne anglaise au coeur du Kent, il a grandi à Bow, au nord-ouest de Londres. Son père est Nigérian et sa mère Ghanéenne.<br />
A 19 ans en <span style="color: magenta;"><b>2003</b></span>, il a obtenu le Mercury Prize (prix annuel décerné depuis 1992 au meilleur album britannique ou irlandais) pour <span style="color: blue;"><b><i>Boy in Da Corner</i></b></span>, une première pour un rappeur. Il a depuis enchainé trois autres albums et autant de succès jusqu'à <span style="color: magenta;"><i><b>Tongue N' Cheek </b></i></span>sorti en 2009. Son tube le plus connu, c'est "<span style="color: #ff9900;"><b>Bonkers</b></span>" c'est-à-dire cinglé... "<i>Certains pensent que je suis cinglé mais je suis juste libre !</i>"<br />
<br />
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<div style="margin-left: 40px;">
<object height="405" width="500">
<param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/ISy0Hl0SBfg&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0xe1600f&color2=0xfebd01&border=1" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="500" height="405" src="http://www.youtube.com/v/ISy0Hl0SBfg&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0xe1600f&color2=0xfebd01&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
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<ul>
<li><span style="color: #99cc00;"><span style="font-size: larger;"><b>Le "Grime", émergence du style UK ?</b></span></span></li>
</ul>
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Dizzee Rascal est souvent annoncé comme le meilleur représentant du style "<b><span style="color: purple;">grime</span></b>" c'est-à-dire "sale". Sale par l'univers décrit par les MC, par la rythmique plutôt violente inspirée du dancehall jamaïcain, par la rapidité du flow, les phrases courtes, les mots répétés. Mais le grime c'est aussi une décomplexion à rapper sans dissimuler son accent, le langage et les sujets de tous les jours. C'est le moment décisif où les rappeurs vont cesser d'imiter le rap américain. Wiley est sans doute celui qui marque la rupture, il est le "parrain" du grime. Le grime se développe donc à la fin des années 1990, au sein d'une riche scène underground (entre rave, jungle et style garage) dans le quartier de <span style="color: red;"><b>Bow au Nord-Est de Londres</b></span>. C'est l'épicentre du MCing britannique.<br />
<img align="left" alt="" src="http://farm2.static.flickr.com/1215/1254965175_6be4c9fa6e.jpg" height="250" width="177" /><br />
Dizzee Rascal est celui qui va faire émerger cette scène au grand jour. Il fait alors partie d'un collectif créé en 2002 : <span style="color: blue;"><b>Roll Deep</b></span>. Ce collectif compte également <span style="color: #ff6600;"><b>Wiley </b></span>(<a href="http://farm2.static.flickr.com/1215/1254965175_6be4c9fa6e.jpg">Photo ci-contre</a>) et <b><span style="color: olive;">Tinchy Stryder</span></b>. Si Roll Deep continue son chemin sous l'impulsion de Wiley, c'est sans Dizzee et Tinchy Stryder qui ont entamé avec succès une carrière solo. Rascal rejette d'ailleurs le terme grime qu'il considère comme une invention de toutes pièces par des journalistes. Wiley préfère lui parler d'Eskibeat. Sur les traces de Rascal, de nombreux artistes prennent le micro et connaissent le succès. Le grime a même sa série télé interactive : <a href="http://www.youtube.com/watch?v=G5C3UNVs6tI&feature=related"><u><i>Dubplate Drama</i></u></a>.<br />
<br />
Inspirée par le grime et par les disques de Salt-N-Pepa qu'écoutaient sa mère, la jeune rappeuse <span style="color: purple;"><b>Lady Sovereign</b></span> a grandi dans un HLM à Wembley. Son ascencion est très rapide puisqu'elle a signé un contrat avec Def Jam après avoir bluffé Jay-Z qui lui demandait un freestyle...<br />
Toujours dans la mouvance Grime, le très jeune <span style="color: teal;"><b>Chipmunk </b></span>(né en 1990, de Tottenham) a été consacré meilleur artiste Hip-Hop en 2009 aux MOBO awards (MOBO signifie <i>Music of Black Origin</i>). Dans le même temps, le <span style="font-weight: bold;">trio </span><span style="color: #ff6600;"><b>N-Dubz</b></span> (de Camden Town au nord de Londres) était sacré meilleur groupe. Le groupe, créé en 2000, a produit deux albums en 2008 (<i>Uncle B</i>) et 2009 (<i>Against All Odds</i>). Chipmunk et N-Dubz ont été, avec Tinchy Stryder, les plus gros vendeurs de disques Hip-hop en 2009 au Royame-Uni.<br />
Même si certains comme Dappy de N-Dubz se distinguent souvent dans la rubrique des faits divers, ils savent aussi se mobiliser pour des bonnes causes comme pour ce titre de 2009 <a href="http://www.youtube.com/watch?v=qWJdV5SqT68&feature=channel"><u>"I Got Soul"</u></a> qui dénonce l'utilisation des enfants-soldats. Le collectif Young Soul Rebels rassemble entre autres Chipmunk, Tinchy Stryder et N-Dubz.<br />
<br />
De nombreux rappeurs comme <span style="color: #339966;"><b>Professor Green (vidéo ci-dessous), Jammer et Tinie Tempah </b></span>s'inscrivent également dans ce courant. Le rap britannique ne se limite pas au grime, nous allons le voir. D'ailleurs il y a aussi quelques gangstas comme <span style="color: #ff6600;"><b>Giggs</b></span>.<br />
<a href="http://www.youtube.com/watch?v=monaXOpmH1U"><u><br />
</u></a><br />
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<div style="margin-left: 40px;">
<object height="286" width="450">
<param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/IIuQM_q0IUU&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="450" height="286" src="http://www.youtube.com/v/IIuQM_q0IUU&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
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<ul>
<li><span style="color: #993300;"><span style="font-size: larger;"><b>Diversité<br />
</b></span></span></li>
</ul>
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Dans un autre style, le rappeur <span style="color: #339966;"><b>The Streets</b></span> (de son vrain nom Mike Skinner), originaire de West Heath à Birmingham, a déja sorti quatre albums depuis 2002 et est un des rappeurs les plus connus du pays.<br />
<br />
<div style="margin-left: 160px;">
<img alt="" src="http://images.music-story.com/img/album_S_320/speech-debelle-speech-therapy.jpg" /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Autre lauréate du Mercury Prize, cette fois-ci en 2009, la jeune <span style="color: #339966;"><b>Speech Debelle</b></span>, récompensée pour <span style="color: red;"><b><i>Speech Therapy</i></b></span>. De son vrai nom Corynne Eliott, elle est née en 1983 à Londres. Elle grandit sans père avec sa mère jusqu'à l'âge de 19 ans (écoutez la très belle chanson qu'elle écrit à ce père qu'elle n'a jamais connu "Daddy's Little Girl"). Elle quitte alors sa mère et va vivre quelques années dans la précarité. Une expérience qui constitue en grande partie la toile de fond de son premier album <i>Speech Therapy</i> (Le mot signifie également orthophonie en anglais). Speech Debelle est en effet une jeune rappeuse qui croit aux vertus de la parole. L'album est sorti en 2009 sur le label Big Dada et est produit en partie par Wayne Lotek qui produit également les disques de <span style="color: #339966;"><b>Roots Manuva</b></span>. Manuva que l'on retrouve en featuring sur "Wheels In Motion". L'ensemble de l'album est une petite merveille qui mêle sonorités jazz et folk.<br />
Malheureusement, le succès commercial n'a pas été au rendez-vous, des concerts ont été annulés (dont un à Nancy...) et Speech Debelle a décidé de rompre avec son label. Aux dernières nouvelles, les choses se seraient arrangées... Elle travaille en ce moment sur un nouvel album annoncé pour bientôt, ça s'appellera <i>The Art of Speech</i>.<br />
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<object height="360" width="580">
<param value="http://www.youtube.com/v/58Bd8d8DSDo&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x5d1719&color2=0xcd311b&border=1" name="movie" />
<param value="true" name="allowFullScreen" />
<param value="always" name="allowscriptaccess" /><embed width="580" height="360" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.youtube.com/v/58Bd8d8DSDo&hl=fr_FR&fs=1?rel=0&color1=0x5d1719&color2=0xcd311b&border=1"></embed></object><br />
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<img align="left" alt="" src="http://www.goutemesdisques.com/uploads/pics/MIA_01.jpg" height="150" width="225" />Enfin pour terminer évoquons un personnage inclassable et détonnant, que l'on ne peut bien sûr enfermer dans le seul Hip-hop : <span style="color: lime;"><b>M.I.A</b></span>. Elle est née à Londres, mais a vécu une partie de son enfance au Sri-Lanka, d'où ses parents sont originaires. Elle fait partie de la communauté tamoule, minoritaire au Sri-Lanka. Elle revendique fièrement cette origine et n'hésite pas à parler d'un "génocide" pratiqué par la majorité cinghalaise de l'île. Cela lui a valu de nombreuses menaces, y compris de l'armée srilankaise. Elle est davantage inspirée par le rap américain. Elle a connu la célebrité grâce au titre "Paper planes" qui figure dans la B.O. de <i>Slumdog Millionnaire </i>et dans lequel elle sample "Straight to Hell" des Clash ("Paper Planes" a lui même été samplé par Kanye West). Elle vient de sortir son troisième album : <span style="color: purple;"><b><i>Maya</i></b></span>.<br />
<br />
Voilà, tout ceci n'est qu'un aperçu subjectif. N'hésitez pas à me signaler erreurs, omissions et suggestions. Hope you enjoyed the vibe !<br />
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<div style="margin-left: 120px;">
<object height="375" width="450">
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<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="450" height="375" src="http://www.deezer.com/embed/player?pid=48510565&ap=0&ln=fr&sl=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
<div id="dz_ref" style="font-family: Arial; font-size-adjust: none; font-size: 9px; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal; margin-left: 160px;">
Découvrez la playlist <a href="http://www.deezer.com/fr/music/playlist/UK%20Rap%20(II)-48510565" target="_blank">UK Rap (II)</a> avec <a href="http://www.deezer.com/fr/music/roots-manuva" target="_blank">Roots Manuva</a></div>
<div style="margin-left: 40px;">
<br /></div>
<div style="margin-left: 40px;">
Retrouvez tous les artistes évoqués dans la carte du hip-hop ci-dessous :</div>
<div style="margin-left: 120px;">
<br /></div>
<div style="margin-left: 80px;">
<iframe frameborder="0" height="350" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&msid=107006774795173533295.000455d754b002bcf9435&t=h&ll=51.544627,-0.083771&spn=0.29892,0.583649&z=10&output=embed" width="425"></iframe><br />
<small>Afficher <a href="http://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&msa=0&msid=107006774795173533295.000455d754b002bcf9435&t=h&ll=51.544627,-0.083771&spn=0.29892,0.583649&z=10&source=embed" style="color: blue; text-align: left;">Géographie du Rap et du Hip-Hop</a> sur une carte plus grande</small></div>
<div id="dz_ref" style="font-family: Arial; font-size-adjust: none; font-size: 9px; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal; margin-left: 200px;">
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<span style="color: purple;"><b><span style="font-size: larger;">Sources et liens :</span></b></span></div>
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<ul>
<li>
Pour commencer : Thomas Blondeau, "Angleterre : U.K. Resistance", <span style="color: purple;"><b><i>Muziq</i></b></span><i> </i>n°4, mars-avril 2009<br />
</li>
<li>
Lisez le <a href="http://joelvacheron.net/joelvacheron.net/sound-culture/speech-debelle/" target="_blank">très bon <u>article que Joël Vacheron consacrait à Speech Debelle</u>, il est paru dans le numéro 115 de <span style="color: #993300;"><b><span style="font-style: italic;">Vibrations</span></b></span></a>. Et du même journaliste : <a href="http://vibrationsmusic.com/2007/08/28/wiley-batofar/" rel="bookmark" title="Permanent Link to "Grime: Wiley, la récréation est terminée""><u>Grime: Wiley, la récréation est terminée</u></a>.<br />
</li>
<li>
<a href="http://www.heroesofukhiphop.com/Home.htm"><u>Heroes of UK Hip-Hop</u> : Un très bon site sur les pionniers du Hip-Hop au Royaume-Uni.</a><br />
</li>
<li>
Le quotidien <span style="color: #3366ff;"><b><i>The Guardian </i></b></span>et son supplément dominical <span style="color: #ff6600;"><b><i>The Observer </i></b></span>sont une mine pour la musique du Royaume-Uni en général et le rap en particulier. Parmi les articles les plus récents : Rosie Swash, <a href="http://www.guardian.co.uk/music/2009/jun/08/label-love-big-dada"><u>"Label of love : Big Dada"</u></a>, <i>The Guardian</i>, 8 june 2009; Simon Hattenstone, "<a href="http://www.guardian.co.uk/music/2010/jul/31/dizzee-rascal-interview"><u>Dizzee Rascal : Fight to the top</u></a>", <i>The Guardian magazine</i>, 31 july 2010; Alexandra Topping, "<a href="http://www.guardian.co.uk/music/2010/jul/13/british-urban-music-big-hits"><u>First Dizzee Rascal, now the British urban scene is getting crowded</u></a>"; "<a href="http://www.guardian.co.uk/music/2010/aug/01/tinchy-stryder-interview"><u>Tinchy Stryder: 'Jay-Z liked what he saw in me. I reminded him of him</u></a>'"; <a href="http://www.guardian.co.uk/music/2010/jul/29/british-mcs-paul-macinnes"><u>"Are you ready for the British MCs?"; </u></a>"<a href="http://www.guardian.co.uk/music/2009/nov/01/ndubz-dappy-tinchy-taio"><u>N-Dubz and the second coming of Brit pop</u></a>"; "<a href="http://www.guardian.co.uk/music/2010/jul/11/jammer-interview-grime-music"><u>Jammer: who needs a record deal?</u></a>".<br />
</li>
<li>
Sur <span style="color: magenta;"><b>Mondomix </b></span>: "<a href="http://www.mondomix.com/fr/read-mondomix-magazine.php?mpapier_id=42&a=r"><u>M.I.A. repousse les frontières</u></a>", et un <a href="http://www.mondomix.com/actualite/815/m-i-a-repousse-les-frontieres.htm#xtor=EPR-3-[Newsletter_mondomix_fr-semaine_du_15_au_21_juillet_2010]-20100715-[]-370069@4-20100715114800"><u>entretien avec l'artiste</u></a>.<br />
</li>
<li>
Mine d'or : le site <a href="http://www.grimepedia.co.uk/wiki/Main_Page"><span style="color: #339966;"><b><u>Grimepedia</u></b></span></a> pour tout savoir sur les artistes, les mixtapes, les albums.<br />
</li>
<li>
Votre dose quotidienne de Grime sur <a href="http://www.grimedaily.com/"><u>Grimedaily </u></a><br />
</li>
<li>
<u><a href="http://www.britishhiphop.co.uk/"><u>Le site Britishhiphop</u></a></u><br />
</li>
<li>
<a href="http://samarrablog.blogspot.fr/p/bambaataa-le-coin-des-fly-girls-et-des.html" target="_blank"><span style="color: red;"><b><u>Notre dossier sur l'histoire et la géographie du Rap et du Hip-Hop</u></b></span></a><br />
</li>
</ul>
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<b>Bientôt une troisième partie avec les petits nouveaux des années 2010-2015 (Plan B, Kate Tempest ....)</b></div>
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</div>
E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-62998002794265620092014-12-30T09:52:00.002+01:002014-12-30T10:29:28.516+01:00Un monde de Rap (1-I) Royaume-Uni<div style="margin-left: 40px;">
<img alt="" src="http://mondomix.com/blogs/media/image/image/UK%20RAP.bmp" /></div>
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<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: smaller;"> [De gauche à droite et de haut en bas : Bomb The Bass, Compil' <i>Black Whole Styles</i>, Roots Manuva, Dizzee Rascal, Roll Deep, Wiley, Tinchy Stryder, Chipmunk, N-Dubz, Professor Green, Jammer, Tinie Tempah, The Streets, Speech Debelle et M.I.A.; Faîtes un clic droit sur l'image pour l'aggrandir]</span>
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Inaugurons cette nouvelle série évolutive sur le rap dans le monde par une scène plutôt méconnue, celle du Royaume-Uni. Dans une <span style="color: #ff6600;"><b>première partie</b></span>, nous évoquerons les <span style="color: #993300;"><b>années 1980 et 1990 </b></span>avant d'aborder <a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/12/un-monde-de-rap-1-ii-royaume-uni.html" target="_blank"><u>les années 2000</u></a>. Nous poursuivrons ensuite notre tour du monde par des pays comme l'Afrique du Sud, le Sénégal, le Canada et bien d'autres. Cet article est disponible en podcast, vous pouvez donc l'écouter avec le lecteur ci-dessous ou le télécharger en vous abonnant au <a href="http://feeds.feedburner.com/Samarra"><u>flux des podcasts de Samarra</u></a>. Vous trouverez au fil de cet article des vidéos et à la fin une playlist et de nombreux liens pour écouter les titres évoqués en entier. ENJOY !<br />
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<object data="http://wiyo.fr/_hebergement/hg/Podcasts/dewplayer.swf?son=http://wiyo.fr/_hebergement/hg/Podcasts/UKRapI.mp3" height="20" type="application/x-shockwave-flash" width="200">
<param value="http://www.eoles.net/hg/Documents/Podcasts/dewplayer.swf?son=http://wiyo.fr/_hebergement/hg/Podcasts/UKRapI.mp3" name="movie" /></object><br />
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<br />
A l'heure d'entamer cet aperçu du paysage rapologique du Royaume-Uni, posons-nous cette question : <span style="color: #ff6600;"><b>le rap britannique est-il un rap de seconde catégorie qui n'aurait jamais pu se développer à l'ombre du grand frère américain ?</b></span> En juillet, le nouveau Premier Ministre britannique David Cameron a reconnu lors de sa visite à Washington que le Royaume-Uni était le "junior partner" (partenaire de rang inférieur) dans la relation spéciale entre les deux pays. Est-ce également vrai pour le rap ? Quelques éléments de réponse.<br />
<br />
Il est vrai que le rap britannique est longtemps resté embryonnaire, mais il semble avoir pris son envol depuis les années 1990. Les amateurs de rap d'Outre-Manche ont longtemps assouvi leur passion en écoutant le rap américain, d'autant plus qu'il n'y avait pas la barrière de la langue (seulement celle du slang....). Depuis les années 1990, ce n'est plus tout à fait vrai grâce à quelques pionniers. Essayons d'y voir un peu plus clair et de voir ce qui fait la spécificité du rap made in UK.<br />
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<br />
<ul>
<li><span style="color: #339966;"><span style="font-size: larger;"><b>Qui et où ?</b></span></span></li>
</ul>
<br />
Comme aux Etats-Unis et en France, les rappeurs sont souvent mais pas exclusivement issus des <span style="color: red;"><b>minorités</b></span>, en particulier les immigrés ou descendants d'immigrés des anciennes colonies britanniques comme les <i>West Indies</i> (Jamaïque, Caraïbes), l'Afrique (Nigeria, Ghana) et le sous-continent indien (Sri Lanka, Inde, Pakistan). Mais précisons, et c'est sans doute une spécificité , que la scène Hip-Hop a toujours mêlé des rappeurs de toutes origines.<br />
Nous allons essentiellement ici parler du <span style="color: #993300;"><b>rap anglais </b></span>et principalement de ce qui se passe à <span style="color: lime;"><b>Londres</b></span>. Je ne suis pas suffisamment pointu pour vous parler du rap écossais, gallois ou nord-irlandais, pour autant qu'il existe véritablement !<br />
A la question posée par le magazine <i>Start Up </i>en septembre 2008 : "Pourquoi le Hip-Hop n'a-t-il jamais vraiment percé au Royaume-Uni ?", Roots Manuva répondait : "<i>Commercialement, c'est vrai. Mais philosophiquement, il a pris. La scène est simplement plus petite. Je crois que le <span style="color: #3366ff;"><b>multiculturalisme </b></span>est spécifique à Londres et </i><span style="color: #99cc00;"><b><i>Birmingham </i></b></span>[La deuxième ville anglaise avec plus d'un million d'habitants, 3,8 avec l'Aire urbaine]. <i>Les régions sont lentes à s'adapter. Il y a des petites scènes hip-hop originales comme à Cambridge, Leeds, mais ça reste petit.</i>"<br />
Si on regarde la carte du Hip-Hop au Royaume-Uni, Londres est donc surreprésentée, en particulier ses <span style="color: blue;"><b>quartiers péricentraux de l'Est (Bow en particlier) et du Sud</b></span>.<br />
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<iframe frameborder="0" height="350" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="http://maps.google.com/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&t=h&msa=0&msid=107006774795173533295.000455d754b002bcf9435&ll=51.570241,-0.060425&spn=0.298752,0.583649&z=10&output=embed" width="425"></iframe><br />
<small>Afficher <a href="http://maps.google.com/maps/ms?hl=fr&ie=UTF8&t=h&msa=0&msid=107006774795173533295.000455d754b002bcf9435&ll=51.570241,-0.060425&spn=0.298752,0.583649&z=10&source=embed" style="color: blue; text-align: left;">Géographie du Rap et du Hip-Hop</a> sur une carte plus grande</small></div>
<br />
Mais revenons un peu en arrière et précisément aux années 1980.<br />
<br />
<br />
<br />
<ul>
<li><span style="color: #3366ff;"><span style="font-size: larger;"><b>Les pionniers : Tim Simenon et Bomb The Bass<br />
</b></span></span></li>
</ul>
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<br /></div>
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<img align="middle" alt="" src="http://www.creativetourist.com/wp/wp-content/uploads/2009/11/Tim-Simenon-Bomb-the-Bass-at-his-first-photo-session-1985-1986.jpg" height="250" width="359" /></div>
<div style="margin-left: 120px;">
[Tim Simenon au milieu des années 1980; <a href="http://urbis.posterous.com/interview-with-tokyo-based-photographer-beeze">source</a>]</div>
<br />
En 1987, <span style="color: #339966;"><b>Tim Simenon</b></span>, crée le groupe <span style="color: magenta;"><b>Bomb The Bass</b></span>. Il est originaire de Brixton, un quartier multiethnique du sud de Londres qui compte une forte communauté caribéenne. Ce quartier a connu des émeutes retentissantes en 1981 suite à la multiplication excessive des contrôles de police, puis de nouveau en 1985 et 1995. <img align="right" alt="" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/7/78/Bomb-The-Bass-Beat-Dis.jpg/220px-Bomb-The-Bass-Beat-Dis.jpg" />Dans sa musique, Simenon recourt massivement au sampling. En 1988, assisté de Pascal Gabriel, il se lance dans la réalisation du titre "Beat Dis", présenté au départ comme une production underground newyorkaise. Il est très inspiré par le son de New York. A l'image du<a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/09/petite-histoire-du-rap-5-public-enemy.html" target="_blank"><u> "mur du son" du Bomb Squad</u></a> (les producteurs de Public Enemy), Bomb The Bass empile les samples, pas moins de 72 pour le titre "<span style="color: blue;"><b>Beat Dis</b></span>" qui est un gros succès (2ème au Box-office britannique). Public Enemy est d'ailleurs samplé ainsi que de nombreux artistes hip-hop (<a href="http://samarrablog.blogspot.com/2014/09/petite-histoire-du-rap-1-founding.html" target="_blank"><u>Bambaataa</u></a>, EPMD, Funky 4+1, Scholly D). L'inévitable Funky Drummer de James Brown et Prince sont également de la partie (<a href="http://www.du-bruit.com/samples-bomb-the-bass.html"><u>La liste complète ici</u></a>). Même si la direction prise ensuite par Simenon et le Bomb The Bass les emmènent davantage vers la dance et la house, preuve est faite que le hip-hop peut s'enraciner en terre anglaise. Pendant une dizaine d'années, de nombreux rappeurs se lancent dans le game, avec plus ou moins de réussite. Les maisons de disque, au départ enthousiastes, retirent peu à peu leurs billes du hip-hop qui continue pourtant en mode underground. Signalons Three Wize Men, Hijack, London Posse, Silver Bullet, Black Prophetz, Gunshot, Rodney P ou The Creators qui font partie de la première génération du hip-hop au Royaume-Uni. Au milieu des années 1990, beaucoup de chemin reste encore à parcourir...<br />
<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-htvvxSe4IV8/VKJne6HI8aI/AAAAAAAAHrY/M--8kQRYjFk/s1600/BigDada.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-htvvxSe4IV8/VKJne6HI8aI/AAAAAAAAHrY/M--8kQRYjFk/s1600/BigDada.jpg" /></a></div>
<ul>
<li><span style="font-size: larger;"><span style="color: #993366;"><b>Le rôle de Big Dada</b></span></span></li>
</ul>
<br />
En 1997, le label Ninja Tune lance Big Dada, sa branche consacrée au Hip-Hop. A l'origine de cette <img align="right" alt="" src="http://1.bp.blogspot.com/_N17F-YOX6Ss/SUeYlxrAmNI/AAAAAAAAAR0/GxGDITDwrc4/S220/Photo%2B23.jpg" height="150" width="200" />initiative, le journaliste <span style="color: red;"><b>Will Ashon</b></span> (ci-contre photo trouvée sur <a href="http://vernaland.blogspot.com/">son blog</a>). Ashon était frustré car personne ne pouvait se procurer les titres obscurs dont il parlait dans ses articles. Au mariage d'un de ses amis, il croise Peter Quicke du label Ninja Tune. Il le convainc de sortir un premier single pour voir. Il s'agit de <a href="http://www.youtube.com/watch?v=paeSuoUI0jc"><u>"Misanthropic" du duo Alpha Phryme</u></a> (<a href="http://www.youtube.com/watch?v=paeSuoUI0jc"><u>voyez ici la version originale</u></a>). Il faut alors un nom au nouveau label. En hommage au rappeur du Bronx Kool Keith, qu'Ashon surnomme Mac Dada, ce sera Big Dada. Au début, seuls des singles sortent sur le label.<br />
Puis, un peu comme en France, une compilation va mettre sur orbite quelques artistes. En 1998, Big Dada sort donc la compil <span style="color: #ff6600;"><b><i>Black Whole Styles</i></b></span>. Elle rassemble le meilleur du rap britannique dont Roots Manuva et l'Américain Saul Williams. C'est en 1999 que Big Dada décolle vraiment en signant le prometteur Roots Manuva. Celui-ci pose comme condition la production d'un album entier. En parallèle, plusieurs rappeurs américains trouvent, de manière fugace ou plus durable, un refuge musical propice à leurs créations au Royaume-Uni, à l'image de <a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2009/05/20/nouveau-bd-manga"><u>MF Doom</u></a> ou de <a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2009/06/24/summer-mix-09"><u>Saul Williams</u></a>.<br />
<br />
<div style="margin-left: 120px;">
<br /></div>
<ul>
<li><span style="color: #33cccc;"><span style="font-size: larger;"><b>Roots Manuva : la locomotive<br />
</b></span></span></li>
</ul>
<br />
Avec <span style="color: #ff6600;"><b><i>Brand New Second Hand </i></b></span>en 1999 (signifiant quelque chose comme "Une occasion toute neuve"), <span style="color: #993366;"><b>Roots Manuva </b></span>obtient la reconnaissance. De son vrai nom Rodney Hilton Smith, il est né en 1972. Ses parents sont venus de Jamaïque mais il grandit à Stockwell au Sud de Londres. La musique sur laquelle il rappe <img align="left" alt="" src="http://3.bp.blogspot.com/_tWXly-4QRCk/S6cn_v8_TpI/AAAAAAAAAX0/lAC16gBFYCs/s400/Run+Come+Save+Me.jpg" height="350" width="350" />est très inspirée par l'univers sonore jamaïcain (dub, ragga, reggae). Pourtant la musique profane n'était pas la bienvenue dans sa famille. Son père est un pasteur pentecôtiste qui lui a donné une éducation très stricte. Mais comme le dit Roots lui-même, c'est finalement la rue qui l'a emporté. Influence jamaïcaine donc pour la musique. Ajoutez à cela beaucoup d'humour et un délicieux accent cockney (l'accent des quartiers populaires de l'Est et du Sud de Londres). Pour vous donner un petit aperçu de l'humour à la Roots Manuva, regardez ces trois clips que je vous ai choisis. Le premier c'est celui de "<span style="color: navy;"><b>Witness (1 hope)</b></span>", son plus grand tube, issu de son deuxième album (<i>Run Come Save Me</i>). N'ayant rien gagné lors des jeux auxquels il participait à l'école primaire, il revient dans celle-ci vingt ans plus tard pour se rattraper...<br />
<br />
<br />
<br />
<div style="margin-left: 40px;">
<object height="364" width="445">
<param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/NDWgtB_MD24?fs=1&hl=fr_FR&rel=0&color1=0xe1600f&color2=0xfebd01&border=1" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="445" height="364" src="http://www.youtube.com/v/NDWgtB_MD24?fs=1&hl=fr_FR&rel=0&color1=0xe1600f&color2=0xfebd01&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
<br />
Voici donc la playlist des titres évoqués cette semaine et de nombreux autres :<br />
<br />
<div style="margin-left: 40px;">
<object height="375" width="450">
<param name="movie" value="http://www.deezer.com/embed/player?pid=32029873&ap=0&ln=fr&sl=1" />
<param name="allowFullScreen" value="true" />
<param name="allowscriptaccess" value="always" /><embed width="450" height="375" src="http://www.deezer.com/embed/player?pid=32029873&ap=0&ln=fr&sl=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed></object></div>
<div id="dz_ref" style="font-family: Arial; font-size-adjust: none; font-size: 9px; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal; margin-left: 120px;">
Découvrez la playlist <a href="http://www.deezer.com/fr/music/playlist/UK%20Rap%20(I)-32029873" target="_blank">UK Rap (I)</a> avec <a href="http://www.deezer.com/fr/music/toastie-tailor" target="_blank">Toastie Tailor</a></div>
<br />
<br />
D'autres clips de Roots Manuva la semaine prochaine et la suite de cet aperçu de la scène rap avec la naissance du <span style="color: blue;"><b>Grime </b></span>et son émergence grâce à <span style="color: red;"><b>Dizzee Rascal.</b></span><br />
Sources et liens dans l'<a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/12/un-monde-de-rap-1-ii-royaume-uni.html" target="_blank"><b><u>article qui couvre la deuxième époque, celle des années 2000</u></b>.</a><br />
<br />
<ul>
<li>
<a href="http://samarrablog.blogspot.fr/p/bambaataa-le-coin-des-fly-girls-et-des.html" target="_blank"><span style="color: red;"><b><u>Notre dossier sur l'histoire et la géographie du Rap et du Hip-Hop</u></b></span></a><br />
</li>
</ul>
</div>
</div>
</div>
E.AUGRIShttp://www.blogger.com/profile/10905351010851748373noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8388380261508325493.post-63948825701914593452014-12-27T15:11:00.002+01:002015-01-02T14:47:35.575+01:00Petite histoire de la Nouvelle-Orléans (1) La fondation<div style="text-align: justify;">
<div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-zl2za_Y_IQU/VJ68Gby5zNI/AAAAAAAAHqE/b9swOAEUyRw/s1600/Samarra-Nola.bmp" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
Au début du XVIIIème siècle, la France est théoriquement souveraine en Amérique sur un vaste espace qui va de l’embouchure du Saint-Laurent au Nord-Est du continent jusqu’au Delta du Mississippi au Sud.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-zl2za_Y_IQU/VJ68Gby5zNI/AAAAAAAAHqE/b9swOAEUyRw/s1600/Samarra-Nola.bmp" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-zl2za_Y_IQU/VJ68Gby5zNI/AAAAAAAAHqE/b9swOAEUyRw/s1600/Samarra-Nola.bmp" /></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a></div>
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-zl2za_Y_IQU/VJ68Gby5zNI/AAAAAAAAHqE/b9swOAEUyRw/s1600/Samarra-Nola.bmp" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a><a href="https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8388380261508325493" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a>Aujourd’hui encore, les toponymes (rues, bâtiments comme noms de villes) reflètent cette <span style="color: #ff6600;"><b>présence française </b></span>ou francophone. Ainsi, dans le paysage de Chicago et de la Nouvelle-Orléans, il n'est pas rare de croiser les noms de La Salle, Marquette ou Joliet. Ces noms évoquent l’exploration des territoires situés à l’Ouest du Canada français et des colonies britanniques.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-WgHZ90e6myk/VJ68HDGGE7I/AAAAAAAAHqU/PcGtpl1a_rs/s1600/cartelasal1grande.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-WgHZ90e6myk/VJ68HDGGE7I/AAAAAAAAHqU/PcGtpl1a_rs/s1600/cartelasal1grande.jpg" height="403" width="640" /></a></div>
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Jean-Baptiste Louis Franquelin, Carte de l'Amérique septentrionale, 1688 [<a href="http://grip.usherbrooke.ca/vitrine/louisiane/cartes.htm">source</a>]</div>
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<span style="color: teal;"><span style="font-size: larger;"><b>Aux origines de la Louisiane</b></span></span><br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-kTWaIeP9vlg/VJ68HmeVRjI/AAAAAAAAHqw/Q-iaDgAlMYs/s1600/las-mbf.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-kTWaIeP9vlg/VJ68HmeVRjI/AAAAAAAAHqw/Q-iaDgAlMYs/s1600/las-mbf.jpg" height="320" width="272" /></a>Sans rentrer dans les détails, rappelons que le <a href="http://grip.usherbrooke.ca/vitrine/louisiane/"><span style="color: navy;"><b><u>père Jacques Marquette et Louis Jolliet</u></b></span></a>, partis du Canada, sont les premiers à explorer le haut bassin du Mississippi, jusqu'à la confluence avec l'Ohio, en 1673. <a href="http://grip.usherbrooke.ca/vitrine/louisiane/"><u><span style="color: teal;"><b>Cavelier de La Salle</b></span></u></a><span style="color: teal;"><b> </b></span>joue un rôle important en descendant le Mississippi jusqu'à son embouchure entre 1679 et 1682. Le 9 avril 1682, il prend possession de tout le bassin du fleuve et nomme ce vaste territoire Louisiane en l'honneur du roi Louis XIV. Mais une deuxième expédition, entamée en 1684, se termine tragiquement puisqu'il est tué par un de ses hommes en 1687 [<a href="http://www.civilization.ca/mcc/explorer/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france/les-explorateurs/cavelier-de-la-salle2#e">source de la Carte ci-contre</a>]. La Louisiane française couvre donc théoriquement (les querelles sont nombreuses) l'espace délimité à l'Ouest par les Rocheuses , à l'Est par les Appalaches, au Nord par les Grands Lacs et au Sud par le Golfe du Mexique. Elle est donc bien plus vaste que l'Etat de Louisiane actuel.<br />
Après l'échec de La Salle, une famille canadienne d'origine normande, les <span style="color: blue;"><b>Lemoyne </b></span>se distingue dans la région. C'est d'abord <span style="color: #993366;"><b>Pierre d'Iberville </b></span>qui <a href="http://www.civilization.ca/app/ImageRepository/1/Virtual%20Museum%20of%20New%20France/explor/images/ibe-msf.jpg"><u>explore les environs du delta du Mississipi </u></a>à la fin du siècle et fonde le fort Maurepas (du nom du Ministre de la Marine, responsable des colonies). C'est l'origine de ce qui devient ensuite la ville de <span style="color: #993300;"><b>Biloxi </b></span>(nom d'une tribu indienne). Il établit également un établissement permanent à <b><span style="color: red;">La Mobile</span></b>, un peu plus à l'Ouest. Le fort Saint-Louis y est construit. Son frère, <b><span style="color: purple;">Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville</span></b>, né en 1680, est sans doute l'homme le plus important dans l'histoire de la région pour la première moitié du XVIIIème siècle. Sa connaissance des Indiens et du terrain en font un militaire indispensable. C'est probablement lui qui, à la suite des observations de son frère, choisit le site de la Nouvelle-Orléans. Mais faisons un détour par Paris avant de revenir en Louisiane...<br />
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<span style="font-size: larger;"><b><span style="color: #ff6600;">Quel statut pour la colonie ?</span></b></span><br />
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En 1664, à l'imitation des Anglais et des Hollandais, Colbert avait créé deux sociétés par actions, la Compagnie des Indes orientales et celle des Indes occidentales. Ces compagnies se voyaient confier une autorité complète sur les territoires et les populations. La <b><span style="color: #ff6600;">Compagnie des Indes Occidentales </span></b>devait ainsi s'occuper des colonies américaines. Mais ces compagnies ne devaient pas commercer avec des pays étrangers (contrairement à leurs équivalentes anglaises et hollandaises). Ce "colbertisme" exclusif réduisait donc les colonies au rôle de comptoirs et entravait leur approvisionnement, trop dépendant des navires venus de La Rochelle et de Lorient (devenu progressivement le port de la Compagnie). Ces Compagnies ont donc un succès mesuré et s'éteignent progressivement, d'autres sont créées couvrant des espaces plus réduits (Guinée, Sénégal), les noms changent régulièrement.<br />
Des financiers, y voyant le moyen de s'enrichir, se voient alors confier l'exclusivité du commerce sur certaines colonies. C'est ainsi le cas en 1712 d'Antoine Crozat. Le Roi lui concède le privilègedu commerce en Louisiane pour quinze ans. En Louisiane vont donc exister deux pouvoirs à la fois séparés et étroitement liés : celui de la Compagnie et celui du Roi. Le Ministre de la Marine <span style="color: #003300;"><b>Pontchartrain </b></span>(Iberville a nommé le lac proche de la côte en son honneur) nomme gouverneur La Mothe-Cadillac, auparavant basé à Détroit. Mais il semble peu à la hauteur et les querelles se multiplient, la mise en valeur de la colonie restant très superficielle. D'ailleurs Antoine <span style="color: #3366ff;"><b>Crozat</b></span>, motivé par des intérêts financiers et qui n'a jamais mis les pieds en Amérique, restitue ses droits dès 1717. Peu de Français sont prêts à partir pour la Louisiane. Cela témoigne de l'incapacité des Français à exploiter ou mettre en valeur durablement leurs territoires en Amérique.<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-41MKxm6miOw/VJ68H1O-5VI/AAAAAAAAHqg/mgHhaLDsIpY/s1600/lawquin.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-41MKxm6miOw/VJ68H1O-5VI/AAAAAAAAHqg/mgHhaLDsIpY/s1600/lawquin.jpg" height="274" width="320" /></a>Dès lors, le sort de la Louisiane est lié pendant quelques années à un personnage fascinant, l'<span style="color: red;"><b>Ecossais </b></span><span style="color: red;"><b>John Law</b></span>. Féru de mathématiques, il parcourt l'Europe en réussissant partout à gagner des sommes importantes aux jeux de "hasard". Il commence à élaborer un système qu'il propose dans différents pays, très inspiré par le modèle de la Banque d'Angleterre, créée en 1694. Il parvient à convaincre le <span style="color: #3366ff;"><b>Régent de France Philippe d'Orléans</b></span>, d'accepter ce système. Philippe est l'oncle du tout jeune Louis XV et assure la régence du Royaume depuis la mort de Louis XIV en 1715. Suite aux nombreuses guerres menées par Louis XIV, l'Etat est considérablement endetté. Law propose de convertir les créances de dettes en <span style="color: blue;"><b>actions de la Compagnie d'Occident </b></span>(appelée également "du Mississippi"). Sa banque, qui devient ensuite la banque royale, émet des billets en grand nombre avec l'objectif déclaré d'augmenter la masse monétaire. Basée sur une "publicité mensongère" avant l'heure, la spéculation bat son plein. Les actions de la Compagnie s'arrachent rue Quincampoix à Paris (comme le montre la gravure ci-contre). Les espoirs d'enrichissement sont sans commune mesure avec la réalité de la Louisiane qui n'a à offrir que ses maladies tropicales.<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-HurSSDw1bP4/VJ68GMvElzI/AAAAAAAAHqA/EnDS_5kXeb4/s1600/John_Law_Paper_Money.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-HurSSDw1bP4/VJ68GMvElzI/AAAAAAAAHqA/EnDS_5kXeb4/s1600/John_Law_Paper_Money.jpg" height="142" width="320" /></a></div>
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Exemple de billet émis en 1718 par la banque de John Law</div>
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En 1717, la Compagnie d’Occident (fondée en 1716 et dirigée par Law) obtient le <span style="color: #33cccc;"><b>monopole du commerce pour la Louisiane </b></span>et l’Illinois pour 25 ans puis absorbe les compagnies d’Orient, du Sénégal, d’Inde, de Chine, de Saint-Domingue et de Guinée. Elle devient alors la Compagnie des Indes en 1718. Law se trouve ainsi à la tête des finances aussi bien que d'une grande partie du commerce français. Cela ne va pas durer pusique son système s'écroule en 1720. Mais revenons en Louisiane et aux projets de la Compagnie.<br />
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<span style="font-size: larger;"><b><span style="color: magenta;">Une capitale pour la Lousiane</span></b></span><br />
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-bOPC2tL40iU/VJ68IVmckeI/AAAAAAAAHq0/EKiqHnqWcPs/s1600/lsm_004.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-bOPC2tL40iU/VJ68IVmckeI/AAAAAAAAHq0/EKiqHnqWcPs/s1600/lsm_004.jpg" /></a><br />
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La Compagnie décide de construire une ville en Louisiane pour en faire sa capitale. Le nom de la ville est choisi en l'honneur du Régent. Le site aurait donc été repéré par Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville [portrait ci-contre : Rudolph Bohunek, <i>portrait de Jean-Baptiste Lemoyne, Sieur de Bienville,</i> Louisiana State Museum]. En mars 1718 commence le déblayage des arbres sur le site.<br />
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<span style="color: #ff6600;"><b>La situation est exceptionnelle</b></span>. La Nouvelle-Orléans se trouve au débouché de l’axe du Mississippi, drainant un vaste bassin qui couvre une grande partie de l’Amérique du Nord. Situé à plus de 150 kilomètres de la mer, la Nouvelle-Orléans n’en est pas moins idéalement placée au fond du Golfe du Mexique. C’est donc une interface entre le continent, le Golfe, les Caraïbes, et l’Europe.<br />
<span style="color: #339966;"><b>Le site est en revanche beaucoup plus compliqué.</b></span> La ville est construite sur des marais. L’instabilité du sol oblige donc à construire des fondations sans cesse plus profondes, d'autant plus que la subsidence est importante (l’enfoncement progressif de la ville au fil du temps…). Ajoutons à cela que la ville se situe <span style="color: purple;"><b>sous le niveau de la mer</b></span>. Assez vite, des levées sont donc établies pour pallier aux crues importantes du fleuve, probablement dès 1724. Autre inconvénient du site, la récurrence des <span style="color: cyan;"><b>catastrophes naturelles </b></span>dans cette zone subtropicale. Les ouragans frappent régulièrement la ville. L’histoire de la ville est dès le début marquée par des catastrophes naturelles. En 1721 et de nouveau en septembre 1722, des ouragans frappent la région, détruisant les derniers bâtiments en bois datant d’avant la fondation de la ville. La catastrophe est aussi parfois l’occasion de faire table rase... Pas moins de sept ouragans touchent ainsi la ville entre 1717 et 1750.<br />
<span style="color: #993366;"><b><br />
</b></span><br />
<span style="color: #993366;"><b><i>« J’ai été détaché pour aller à la Nouvelle-Orléans tracer [le plan] d’une ville régulière, qui doit être la capitale de ce pays » </i><a href="http://www.louisiane.culture.fr/fr/jds/jds_ing_tab_urb.html#">Pauger </a>(1720)</b></span><br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-B-RdHhHaj1I/VJ68KJapQMI/AAAAAAAAHrE/HPBJMF-xd4A/s1600/new_orleans_1728.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-B-RdHhHaj1I/VJ68KJapQMI/AAAAAAAAHrE/HPBJMF-xd4A/s1600/new_orleans_1728.jpg" height="243" width="320" /></a></div>
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Le <span style="color: #99cc00;"><b>plan de la ville </b></span>est tracé par l’ingénieur Adrien de Pauger. Il s’agit d’un plan <span style="color: #99cc00;"><b> en damier </b></span>(ou hippodamien) épousant la courbe du Mississippi <span style="color: blue;"><b>en forme de croissant </b></span>(Crescent City est l’un des nombreux surnoms de la ville). Ces plans géométriques ne sont pas rares à l’époque, aussi bien en Amérique (la <i>traza </i>espagnole ou le plan de <a href="http://www2.umoncton.ca/cfdocs/etudacad/1755/index.cfm?id=010203000&overlay=doc&identifier=001452&bd=CEA&lang=fr&style=G&admin=false&linking="><u>Louisbourg</u></a>, ville fondée au Canada à la même époque par les Français) qu’en Europe. On songe par exemple au plan établi à <a href="http://www.richesheures.net/epoque-16-18/militaire/17rochefort-description.htm"><u>Rochefort</u></a> dans la deuxième moitié du XVIIème siècle, à celui de Neuf-Brisach en Alsace ou à celui de la ville-neuve de <a href="http://fichas.free.fr/RechercheFranceVillesNeuves.htm"><u>Nancy</u></a> sous Charles III (fin XVIème). Ce modèle est donc conforme à la tradition de cette époque, perpétuée par les ingénieurs militaires dans la lignée de ce qui se fait en Europe, au moins depuis les réalisations italiennes de la Renaissance.<br />
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L’extension maximale prévue est de 88ha (contre 60 à Rochefort, la plus grande des villes nouvelles d'alors en France). La ville est découpée en 66 îlots qui devront être bâtis progressivement (le « Vieux Carré » ou <i>French Quarter </i>actuel). Chaque ilôt est cerné par un fossé permettant l'écoulement de l'eau et des ponts sont mis en place aux carrefours.<br />
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Le cœur de la ville n'est pas au centre, mais au bord du Mississippi (un temps appelé Fleuve Saint-Louis), il s'agît de la <span style="color: teal;"><b>Place d’Armes </b></span>(aujourd’hui Jackson Square). La place était relativement petite, comparée par exemple à la Place des Vosges à Paris qui a pu lui servir de modèle. Mais elle s'ouvrait d'un côté sur le Mississippi ce qui élargissait la perspective avant que la hauteur de plus en plus grande des levées ne vienne la boucher...Sur cette place se retrouvent les <span style="color: #339966;"><b>différents pouvoirs de la ville </b></span>: le religieux d'abord avec l'Eglise Saint-Louis (par Pauger lui-même), le Presbytère face au fleuve et le couvent des Ursulines (arrivées en 1727). Le pouvoir adminsitratif ensuite avec les résidences du gouverneur et de l'intendant se faisant face. Le militaire ensuite avec les deux grandes casernes construites sur les quais dans les années 1730 pour remplacer les casernes de la périphérie abîmées par un ouragan. Les magasins et l'hôpital se trouvaient également sur les quais.<br />
La construction est lente et difficile en raison du manque d'hommes et de matériau. Il faut quelques années pour que le plan conçu par Pauger prenne réellement forme. Les nouveaux arrivants s'installent dans un premier temps dans le Nouveau Biloxi. L'ordre d'installation officiel ne date que du 26 mai 1720. La ville se construit alors peu à peu. C'est Pauger lui-même qui donne aux premières rues le nom qu'elles ont conservé jusqu'à aujourd'hui : Bourbon, Orléans, Saint-Louis, Iberville, Royale, Chartres.<br />
Des aménagements sont réalisés pour permettre aux navires de haute-mer de venir décharger et charger sur les quais de la ville. Le chenal est aménagé et un fort est établi dans le delta, à <span style="color: #ff6600;"><b>La Balise</b></span>. L'avancée du Delta oblige au déplacement permanent de cette structure. Des pilotes y attendent les navires pour les emmener jusqu'au port en évitant les bancs de sable.<br />
La fonction première de la ville, outres son rôle de capitale, est donc la <span style="color: purple;"><b>fonction portuaire</b></span>. C’est une ville-entrepôt qui tire parti de sa situation exceptionnelle.<br />
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<span style="font-size: larger;"><b><span style="color: #339966;">Trouver des habitants....</span></b></span><br />
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-cZv8kJetmL0/VJ68GpPxOdI/AAAAAAAAHqQ/lhIXTlYbDsw/s1600/caom_106.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-cZv8kJetmL0/VJ68GpPxOdI/AAAAAAAAHqQ/lhIXTlYbDsw/s1600/caom_106.jpg" height="320" width="210" /></a><br />
On dit de la ville des débuts qu'elle est peuplée de déshérités, d’indigents, de filles légères. Les premiers habitants sont des Canadiens parmi lesquels on trouve beaucoup de coureurs des bois, des artisans de la Compagnie, mais aussi des gens venus d'<span style="color: #339966;"><b>horizons différents</b></span>, de France pour les soldats, les condamnés, les prostituées et les pauvres, d'Afrique, des Antilles ou des environs pour les esclaves.<br />
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En 1722, la ville devient la capitale de la Louisiane. Elle compte environ 1250 habitants dont « 293 hommes, 140 femmes, 96 enfants, 155 domestiques français, 514 esclaves nègres, 51 esclaves sauvages, 231 bêtes à cornes, 28 chevaux » (document ci-contre). Des campagnes faisant la promotion de la Louisiane sont organisées. Elles ont peu de succès. Suite à ces campagnes, des Allemands s’installent dans la région, un peu à l’ouest de la Nouvelle-Orélans. Des Suisses (en particulier des militaires) et des Piémontains viennent aussi.<br />
Pour le reste, il faut contraindre des personnes à venir s'installer en Louisiane. Et si les colons dans l'intérieur n'hésitent pas à prendre femme chez les Indiens, le manque de femmes se fait cruellement sentir en ville. Entre 1718 et 1720, plus de <span style="color: navy;"><b>7000 personnes </b></span>sont ainsi envoyées de gré ou de force vers la Louisiane. Outre celles et ceux qui sont tirés des prisons et des "hopitaux" (au sens de l'époque), les hommes de la compagnie parcourent la France et enlèvent des "indésirables". Cette sorte de milice se distinguait par le port d'une bandoulière. La population les surnomme donc les "<span style="color: #99cc00;"><b>bandouliers</b></span>". Sur dénonciation (souvent abusive), sur une intuition, ils arrêtent et embarquent au moins 5000 personnes entre 1717 et 1720. Le Régent met un frein à ces pratiques en les faisant encadrer par des officiers.<br />
La Compagnie tente donc d'organiser l'arrivée de femmes mais cet objectif se heurte à de nombreux obstacles. Une partie des personnes qui viennent de gré ou de force meurrent au cours de la traversée ou dans les premiers temps de leur arrivée en raison des nombreuses maladies (fièvre jaune, malaria,...).<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-tX0pgb1DTd4/VJ68Ge1fUVI/AAAAAAAAHqc/bLHidQsTNpc/s1600/bnf_019.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-tX0pgb1DTd4/VJ68Ge1fUVI/AAAAAAAAHqc/bLHidQsTNpc/s1600/bnf_019.jpg" height="257" width="320" /></a>C'est dans ce cadre que l'Abbé Prévost situe son roman <span style="color: teal;"><b><i>Manon Lescaut </i></b></span>publié en 1731. Il raconte l'histoire d'une jeune fille contrainte de partir et suivie par son amoureux. Le roman a un succès fou mais ne fait pas vraiment de la réclame pour la Louisiane...<br />
Et puis il y bien sûr les <span style="color: magenta;"><b>esclaves</b></span>. Au départ, ce sont surtout des Indiens puis, rapidement, les noirs déportés d'Afrique sont les plus nombreux. Cette arrivée est d'autant plus aisée que la Compagnie possède le monopole sur la Traite, aussi bien française qu'espagnole (<i>asiento</i>). A la Nouvelle-Orléans, sur la rive droite (actuellement West Bank), un camp est spécialement aménagé pour accueillir les esclaves. Ils ne doivent en effet pas habiter avec les blancs. Le Code Noir s'applique à la Louisiane à partir de 1724.<br />
La population de la ville est donc dès le départ extrêment variée : blancs, noirs, Indiens, Français nés en France, Canadiens, Créoles, esclaves, ...<br />
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Pour encadrer religieusement cette population, la Compagnie passe des accords avec différents ordres. En 1722, les Jésuites (expulsés par la suite) et les Capucins s’installent à la Nouvelle-Orléans. Des Ursulines arrivent à partir de 1727.<br />
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Malgré la faillite de Law en 1720, la Compagnie continue à fonctionner pendant une dizaine d’années.<br />
Mais les guerres reprennent contre les Indiens des environs (<span style="color: #339966;"><b>Natchez </b></span>en particulier), facilitées par les manœuvres des colons britanniques et l’arrogance de certains militaires français. Un document saisissant montre les effets de la guerre contre les Indiens sur la Nouvelle-Orléans et ses environs. Toutes les concessions sur lesquelles figure la lettre "a" sont abandonnées. On reconnait la ville en haut du document [<a href="http://www.culture.gouv.fr/culture/celebrations/louisiane/fr/hist/hist_retour.html?num=2">source</a>]. Malgré les punitions infligées aux Indiens, la Louisiane perd, outre sa tranquilité,le peu d’attraction qu’elle suscitait. en France. La Monarchie reprend les choses en main en 1731.<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-6UDnnDRMcdI/VJ68KGEd_sI/AAAAAAAAHrA/DTAtv5ypYjo/s1600/shm_001.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-6UDnnDRMcdI/VJ68KGEd_sI/AAAAAAAAHrA/DTAtv5ypYjo/s1600/shm_001.jpg" height="320" width="234" /></a><span style="color: magenta;"><b>Louis XV met fin au monopole de la Compagnie </b></span>et prend le contrôle de la colonie. Bienville, seulement gouverneur militaire auparavant, devient le gouverneur de la Louisiane. Il parvient à lutter efficacement contre les Espagnols et les Anglais mais connaît des difficultés contre les Indiens plus au Nord (guerre contre les Chicachas).<br />
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<br />
Au final, si la Compagnie a réussi, tant bien que mal, à créer et développer une capitale pour favoriser l'expansion de la Louisiane, la croissance démographique et économique de la Nouvelle-Orléans reste modeste. A la fin de la période française, la ville ne compte encore que quelques milliers d'habitants. D'autres populations françaises ou francophones allaient gagner la ville au cours de ce siècle. Il s'agit des Acadiens, venus du Canada après le "Grand Dérangement" de 1755 et, à partir des années 1790, des créoles français fuyant la Révolution en cours à Saint-Domingue. Mais ceci est une autre histoire...<br />
<br />
Je vous propose de découvrir dans cette <span style="color: purple;"><b>vidéo des plans et cartes de la ville de la Nouvelle-Orléans </b></span>lors du premier siècle de son histoire, de 1722 à 1819 :<br />
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<iframe allowfullscreen="" class="youtube-player" frameborder="0" height="390" src="http://www.youtube.com/embed/sBsLant2Qpg?rel=0" title="YouTube video player" type="text/html" width="480"></iframe>
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<span style="color: purple;"><span style="font-size: larger;"><b> Bibliographie</b></span></span><br />
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<ul>
<li>Maurice <b>Denuzière</b>, <i>Au pays des Bayous (I) Je te nomme Louisiane</i>, Denoël, 1990 (Fayard, 2003). Le "Roman vrai" de la Louisiane franaçaise. Une documentation très riche et rigoureuse.</li>
<li>Ned <b>Sublette</b>, <i>The World That Made New Orleans, From Spanish Silver to Congo Square</i>, Chicago, Lawrence Hill Books, 2009. Une merveilleuse plongée dans ce qui a fait la Nouvelle-Orléans, en particulier sur le plan musical.</li>
<li>Michel <b>Thiébaut</b>, <i>Le chemin de l'Atchafalaya, Autour de La petite fille Bois-Caïman de François Bourgeon</i>, 12bis, 2010. Michel Thiébaut a travaillé avec l'auteur de BD François Bourgeon sur la documentation de sa série Les passagers du vent, entamée dans les années 1980 et achevée en 2010. Les deux derniers tomes se déroulent en partie à la Nouvelle-Orléans et en Louisiane. Dans cet album, Thiébaut évoque les faits qui servent de toile de fond à la BD. Extrêmement précieux !</li>
<li>Gilles <b>Havard </b>et Cécile <b>Vidal</b>, <i>Histoire de l'Amérique Française</i>, Flammarion, 2003. L'ouvrage de référence le plus récent.</li>
<li><i>Encyclopedia Britannica</i></li>
</ul>
<br />
<br />
<span style="color: navy;"><span style="font-size: larger;"><b>Sitographie</b></span></span><br />
<br />
<ul>
<li><a href="http://www.culture.gouv.fr/culture/celebrations/louisiane/fr/som.html"><u>Un site remarquable réalisé lors du bicentenaire de l'achat de la Louisiane par les Etats-Unis, beaucoup de documents originaux.</u></a></li>
<li><a href="http://grip.usherbrooke.ca/vitrine/louisiane/accueiln-f.htm"><u>Jolliet et La Salle, des Français en Louisiane.</u></a> Site canadien très complet sur les explorateurs.</li>
<li>L'<a href="http://www.civilization.ca/mcc/explorer/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france"><u>université Laval de Québec propose un </u><u>site très riche sur l'histoire de la Louisiane française</u><u>.<br />
</u></a></li>
<li><a href="http://www.civilization.ca/mcc/explorer/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france/musee-virtuel-de-la-nouvelle-france"><u>Le Musée virtuel de la Nouvelle-France</u></a>.</li>
<li>De nombreuses cartes historiques de la Louisiane et de la Nouvelle-Orléans sur le <a href="http://usgwarchives.net/maps/louisiana/"><u>site de la Louisiana Digital Map Library</u></a> et sur <a href="http://www.lib.utexas.edu/maps/louisiana.html"><u>celui de l'Université du Texas à Austin</u></a>.</li>
</ul>
<br /></div>
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Les autres articles de notre dossier sur la Nouvelle-Orléans :</div>
<div style="color: #000099; font-weight: bold; text-align: center;">
<img align="right" alt="" src="http://mondomix.com/blogs/media/image/image/Samarra-Nola.bmp" height="151" width="150" /></div>
<ul>
<li><a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2010/12/15/blacksad-nouvelle-orleans-1"><i>Blacksad </i>: un privé à la Nouvelle Orléans</a></li>
<li><a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2010/12/07/katrina-huret"><i>Katrina, 2005</i> : Entretien avec Romain Huret</a></li>
<li><a href="http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2010/12/26/treme-nola-apres-kratrina-3"><i>Treme</i>, Nola après Katrina</a></li>
<li><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2014/09/le-rap-de-la-nouvelle-orleans-entretien.html" target="_blank">Le rap de La Nouvelle-Orléans : Entretien avec Jean-Pierre Labarthe</a></li>
<li>Faire de la musique après Katrina (à venir)</li>
<li><a href="http://samarrablog.blogspot.fr/2015/01/la-nouvelle-orleans-dans-la-bd.html" target="_blank">La Nouvelle-Orléans dans la BD francophone</a></li>
<li>Le Funk de la Nouvelle-Orléans (à venir)</li>
<li>Petite histoire de la Nouvelle-Orléans :
<ol>
<li>La fondation (1718-1763)</li>
<li>De l'ère espagnole à la vente (1763-1803)</li>
<li>Le XIXème siècle (1803-1865)</li>
<li>Reconstruction et ségrégation (1865-1965)</li>
<li>Entre déclin et catastrophes (1965-2011)</li>
</ol>
</li>
</ul>
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